lundi 31 août 2009

#1 La chanson du lundi /// Why?


Why? - Gemini (Birthday Song) (from Elephant Eyelash)


Voilà maintenant une semaine que le Comité des Oranges a ouvert ses portes. Nous avons jusqu'ici tenu avec ferveur notre contrat de rendez-vous musicaux quotidiens.

Aujourd'hui, c'est la chanson du lundi, et nous préférons vous prévenir, le groupe choisi risque d'être encensé. A tout moment les compliments peuvent fuser. L'article pourrait même être un brin ampoulé voire pompeux.
Bon, ce ne sera pas le cas pour tous nos articles, mais ici au Comité, Why? a une saveur particulière. Le goût d'une musique intelligente d'un nouveau genre, au confluent de différents univers.
De plus, Why?, c'est aussi l'un des rares groupes que l'on pourrait placer à chacun de nos rendez-vous de la semaine.

Polyvalent

Polyvalent, parce qu'en live ils le sont tous. Le chanteur/rappeur fait de la batterie ou du clavier pendant qu'il chante, le pianiste est aussi guitariste et le batteur fait un très bon xylophoniste (impressionnant à voir d'ailleurs).

Polyvalent, parce que Why? représente un parfait compromis musical. Des mélodies folk feutrées, heurtées à la puissance d'une instrumentation plus pop, d'un superbe chant nasillard et d'un phrasé hip hop qui emporte.
Le génie de Why?, c'est de faire des chansons aux structures musicales complexes qui paraissent simples et légères.

Why?, c'est aussi le groupe qui boit des bières au bar du Nouveau Casino avec le public pendant les premières parties, avant d'aller sur scène.

Pour finir, et parce qu'on aime bien les jeux de mots bidons ici au Comité, ne vous demandez plus pourquoi et demandez plutôt Why?



vendredi 28 août 2009

#5 La découverte du week-end /// Neon Indian


Connaissez-vous... Neon Indian ?


Parce qu'on est encore en août pour quelques jours, on peut se permettre une petite musique d'été, une de celles à la mélodie bizarrement lumineuse.


Quand j'écoute Deadbeat Summer de Neon Indian, j'ai l'impression d'être allongé dans une vaste prairie claire et verdoyante, entouré de chevaux et de chèvres qui me sourient, je suis en train de regarder les rayons du soleil se chevaucher en rythme et faire des dessins d'enfants multicolores.

Tout est dit. Neon Indian, c'est de la pop psyché. L'enfant bâtard auquel auraient pu donner naissance ensemble MGMT et Animal Collective, au détour d'un sample déformé de clavier hallucinogène.

Neon Indian, c'est une peu comme si les Velvet étaient au pays des bisounours lorsqu'ils avaient enregistré "Venus In Furs". C'est un peu comme si les Doors avaient pris des pillules de bonheur de toutes les couleurs durant leur "Strange Days".

jeudi 27 août 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Elliott Smith


Elliott Smith - Between The Bars
(from Either/Or)

Le 21 octobre 2003, un simple coup de couteau mit fin à la carrière de Steven Paul Smith, plus connu sous le nom d'Elliott Smith. Suicidé à l'âge de 34 ans, il laisse derrière lui une discographie assez inégale mais parsemée de bon nombre de perles. Auteur dépressif, battu dans sa jeunesse par son beau-père violent (épisode sur lequel il revient fréquemment), il lutta toute sa vie contre sa dépendance à la drogue. Ses textes traitent le plus souvent d'amour impossible, du mal être dû à la dépendance, de haine de soi et d'envie d'en finir.


Quelques fois cependant, il lui arrive d'écrire des chansons positives, des messages d'espoir. C'est le cas de Between The Bars, où l'auteur cherche vraisemblablement à réconforter la personne qu'il aime, victime elle aussi de dépression. Il en résulte une chanson magnifique, interprétée seul à la guitare, rendue vivante par la grâce d'un artiste hors norme décédé trop jeune, qui ne cherchait seulement qu'à s'en sortir.

Drink up, baby, stay up all night

With the things you could do, you won't but you might

The potential you'll be that you'll never see

The promises you'll only make

Drink up with me now and forget all about

The pressure of days, do what I say

And I'll make you okay and drive them away

The images stuck in your head


The people you've been before that you don't want around anymore

That push and shove and won't bend to your will

I'll keep them still


Drink up, baby, look at the stars

I'll kiss you again between the bars

Where I'm seeing you there with your hands in the air

Waiting to finally be caught

Drink up one more time and I'll make you mine

Keep you apart, deep in my heart

Separate from the rest, where I like you the best

And keep the things you forgot


The people you've been before that you don't want around anymore

That push and shove and won't bend to your will

I'll keep them still




mercredi 26 août 2009

#3 Le clip du mercredi /// Grizzly Bear


Gizzly Bear - Two Weeks

Ici au Comité, on aime les animaux, les ours et encore plus les Grizzly Bear. D'ailleurs, Veckatimest, leur dernier album, compte pour nous parmi l'une des grandes réussites de l'année 2009. Et on peut dire que cette année est plutôt avare en réussites pour l'instant.

L'album est vraiment très bon. Il frôle même l'excellent au détour d'un morceau en particulier, Two Weeks, qui a d'ailleurs fait l'objet d'un clip officiel (cliquez pour voir le clip).

Mais aujourd'hui, ce n'est pas le clip fait par le groupe qui nous intéresse, mais celui fait par le fan. Graphiquement, le clip est magnifique, un mélange de fait maison à la Gondry et de contes surréalistes merveilleux à la Tim Burton.


Laissons le mot de la fin à son auteur, Gabe Askew :

"It took about four months of after-work time and weekends. I would estimate it to be about four work weeks. The lyrics, to me, told the story of a relationship where one person is uncertain of the others loyalty. You get sucked up into the daily grind and forget to tell the one you love how you feel. They get insecure and worry that you aren't committed. And the line 'I told you I would stay' is like a battle cry for fighting to keep your relationship together when it seems to be on the brink."

mardi 25 août 2009

#2 Le concert du mardi /// Premier concert


Mon premier concert

Quoi de mieux pour débuter cette rubrique que de parler du 1er concert que j'ai vécu?


Si j'en parle ici, c'est que je ne ressens aucune honte, j'en suis même fier aujourd'hui. J'avais 13 ans. C'était le 28 mai 2000, en fin de journée. Devant la Vapeur, petite salle de concert de Dijon, un petit nombre de personnes attendait un petit groupe pas très connu. Au bout d'un moment, les regards se sont tournés sur la gauche, trois jeunes gens venaient d'apparaître et se dirigeaient vers une porte dérobée, pack de bières à la main, sourire gênés dans notre direction. Ces jeunes gens, c'était ceux qu'on attendait. Ils venaient de sortir un an auparavant leur premier album, Showbiz, et ils passaient pour la première fois en France, dans une salle de 800 personnes pas franchement pleine.
Oui, ces jeunes gens, c'était Muse, à leur début, quand la notoriété ne les avait pas encore attrapé pour ne plus les lâcher et leur faire subir les pires supplices.


La salle semblait minuscule, le public euphorique, fumées de cigarettes et de joints se mélangeant. Sur scène, les trois compères semblaient encore inexpérimentés. Les fausses notes fusaient, mais Muse semblait prendre beaucoup de plaisir à être sur scène, et le public appréciait. Quand au beau milieu d'Unintended Matthew Bellamy s'arrête de jouer, ne se rappelant vraisemblablement plus des paroles, il laisse apparaitre un sourire, s'excuse et décide de reprendre la chanson depuis le début. Au final, le concert n'était musicalement pas exceptionnel, mais nous avons passé un bon moment, public comme groupe.

Muse - Unintended



Je n'ai jamais revu Muse et je n'ai pas l'intention de les revoir, mais je suis content d'avoir vécu cette expérience, de les avoir vu à ce moment de leur carrière, quand personne (ni même eux) ne pouvaient imaginer ce qu'ils allaient devenir peu de temps après. Aujourd'hui j'ai réécouté Showbiz... c'était pas facile.

Témoignage d'une orange anonyme.

lundi 24 août 2009

#1 La chanson du lundi /// Radiohead


Radiohead - Harry Patch (In Memory of)



Quoi de mieux pour commencer un blog de musique qu'un article sur Radiohead. C'est un peu comme dans le bâtiment : difficile de construire une maison solide sans un bon premier parpin.
Cette référence étant faite, il est temps d'écrire le premier article.


Le 25 juillet 2009, le dernier soldat britannique à avoir combattu dans les tranchées, Harry Patch, mourait à l'âge de 111 ans. Si la majorité des gens ne connaissait pas son existence avant la nouvelle de sa mort, ce n'est pas le cas de Radiohead, qui, quelques semaines auparavant, enregistrait une chanson en hommage à son parcours. Baptisée à titre posthume "Harry Patch (In Memory Of)", enregistrée dans une abbaye, elle reprend des propos de Harry Patch sur son expérience de la guerre. Si le texte (très beau) s'avère plutôt pessimiste sur l'avenir - the next will be chemical but they will never learn -, les arrangements de Jonny Greenwood et la voix de Thom Yorke ne le sont pas moins. L'effet escompté est là.


Espérons néanmoins que Radiohead ne profite pas aujourd'hui de sa très grande notoriété et sa liberté pour délivrer trop de messages à caractère moral au détriment de la qualité de sa musique. Car si l'effort ici est louable, la chanson en elle-même souffre des mêmes problèmes dont souffrait "In Rainbows". A vouloir trop en faire, la musique, trop préparée, ne semble plus venir d'elle-même, et la voix de Thom Yorke devient ici presque fausse à certains moments. Mais ne boudons pas notre plaisir trop vite, une nouvelle chanson de Radiohead fait encore toujours du bien. Laissons les derniers mots à Thom Yorke:

The way Harry Patch talked about war had a profound effect on me. It became the inspiration for a song that we happened to record a few weeks before his death. It would be very easy for our generation to forget the true horror of war, without the likes of Harry to remind us.
I hope we do not forget.

As Harry himself said :
"Irrespective of the uniforms we wore, we were all victims".

Radiohead - Harry Patch (In Memory of)



jeudi 13 août 2009

Le Comité des Oranges ouvrira ses portes le lundi 24 août prochain !


De la pop sucrée canadienne à l'indie suédois, en passant par le néo-folk américain, le rock alternatif irlandais ou la coldwave post-punk britannique, nous y aborderons différents univers, toujours dans le but de découvrir, saluer et apprécier la bonne musique.

Au programme, des rendez-vous musicaux hebdo :

- La chanson du lundi
- Le concert du mardi
- Le clip du mercredi
- Les lyrics du jeudi
- La découverte du vendredi
- Le bazar du week end

Et pour le reste, news, billets d'humeur et de mauvaise humeur, c'est sur Twitter que çà se passe !

Il ne vous reste plus qu'à patienter.

Cordialement,
Le Comité des Oranges.

PS : Pour patienter pendant le mois d'août, un peu de légèreté sucrée et ensoleillée, que nous avons eu plaisir à réécouter récemment :