vendredi 30 octobre 2009

#5 La découverte du week-end /// (Please) Don't Blame Mexico


Connaissez-vous... (Please) Don't Blame Mexico?


Sous ce nom se cache au départ le projet solo de Maxime Chamoux, membre éminent de Toy Fight. Mais il prit très vite la forme d'un groupe avec l'arrivée de Laurent Blot (leader d'eLDIA), Thomas Pirot (batteur de Nelson) et Raphael Ankierman (ingé son et bassiste). Aujourd'hui, c'est donc en quator que le groupe se produit en live.

Auteurs de 3 très bons EPs, First Aid, Michel Foucault, et le dernier en date Carolina Now! (enregistré dans une église en Caroline du Nord), le groupe alterne avec une facilité et un talent déconcertants pop rythmée et enjouée (notamment sur les deux premiers EPs) et ballades plus sombres (Carolina Now!) , avec pour seul mot d'ordre la présence constante du piano de son leader.

Un groupe à écouter et à réécouter, au sommet de la scène indie parisienne. Et à voir en concert, où ils seront le 27 novembre prochain au Batofar.

Un lien vers leur page myspace.

Your Haters' Society (from Michel Foucault EP)


1991 (from Carolina Now! EP)



(Please) Don't Blame Mexico


Connaissez-vous... (Please) Don't Blame Mexico?


Sous ce nom se cache au départ le projet solo de Maxime Chamoux de Toy Fight. Très vite rejoint par Laurent Blot, leader d'Eldia, Thomas Pirot, batteur de Nelson et Raphael Ankierman, ingé son et bassiste, le groupe a rapidement pris forme et a déjà sorti 3 EPS, First Aid, Michel Foucault, et le dernier Carolina Now!, enregistré dans une église en Caroline du Nord . Le quator alterne avec une facilité et un talent déconcertants entre pop enjouée et ballades plus sombre, avec le piano comme base inébranlable de chacune de leurs chansons.

Un groupe à écouter et réécouter, au sommet de la scène indie parisienne. Et à voir en concert, où ils seront le 27 novembre au Batofar.

mercredi 28 octobre 2009

La surprise du jeudi /// Turzi

Exceptionnellement, et pour cause de surprise événementielle, pas de lyrics aujourd'hui, mais des places à gagner pour le concert de Turzi ce soir à l'Élysée Montmartre.

Les 5 premiers qui laisseront leur nom et prénom en commentaire de cet article se verront offrir une place des 5 places de concert disponibles.

A vos claviers.



#3 Le clip du mercredi /// Jefferson Airplane


Jefferson Airplane - White Rabbit

Si vous êtes familiers avec le film Las Vegas Parano - avec un merveilleux Johnny Depp en guise de junkie comique - vous connaissez sûrement cette chanson de Jefferson Airplane, qui s'apprécie différemment sous l'influence d'alcool et autres psychotropes.

On peut sourire quant au choix d'utiliser les images du dessin animé Alice au pays des merveilles pour représenter les effets de la drogue sur la personnalité.

mardi 27 octobre 2009

#2 Le concert du mardi /// Sufjan Stevens


Sufjan Stevens - John Wayne Gacy, Jr. (from Illinoise) @ Music Memorial Hall, Cincinnati, 07/04/07


Sufjan Stevens, invité au festival MusicNOW, dans l'étrange salle du Music Memorial Hall de Cincinnati semblant dater de la guerre de Sécession, a laissé tomber la guitare, instrument principal de la version studio de John Wayne Gacy, Jr. pour le piano. Accompagné d'une légère guitare en arpège qui se fond dans le décor, Sufjan illumine l'assemblée, preuve en est les "whaou" que l'on peut entendre tout au long de la chanson qui proviennent du public. En effet, on a comme l'impression de se retrouver en plein coeur d'une église à l'heure de la messe. L'ambiance est ici quasi-évangélique, portée par la voix pure de Sufjan Stevens et la grâce qui se dégage des arrangements. Etrange moment et paradoxe quand on sait que la chanson parle du tueur en série meurtrier d'enfants qui sévit dans les années 70 en Illinois. Mais c'est ça la force de Sufjan Stevens, arriver à aborder n'importe quel sujet en le voilant d'une grâce apparente.

dimanche 25 octobre 2009

#1 La chanson du lundi /// Air


Air - So Light Her Footfall (from Love 2)


Air, je n'ai jamais été leur plus grand fan. Pourtant, j'aime beaucoup les films de Sofia Coppola. Mon avis ne sera donc peut être pas très objectif, mais je me lance dans un rapide "ressenti première écoute".

Pour cet album - intitulé Love 2 - on entend beaucoup parler de retour aux sources, de voyage et d'exotisme. Bon, finalement, on a beau dire ce qu'on veut, Air, c'est toujours à peu près la même recette depuis le début.

Des mélodies pseudo-psychédéliques sous forme de ballades quasi-aériennes, des voix génétiquement modifiées, de nombreux synthés qui se chevauchent à vol d'oiseau et de gentils arpèges de guitare qui alternent avec de bonnes grosses guitares électriques.

Donc si vous n'avez pas le temps - ou l'envie - d'écouter leur nouvel album en entier, je vous offre un raccourciSo Light Her Footfall. La meilleure de l'album, envoûtante, voluptueuse.





vendredi 23 octobre 2009

#5 La découverte du week-end /// Coming Soon (nom du groupe)


Connaissez-vous... Coming Soon ?


Je vous présente Coming Soon, une troupe (ils sont 7 donc on peut employer le mot troupe) créée en 2005 et originaire d'Annecy.

La recette ?
La diversité, entre un petit batteur/chanteur de 15 ans allié à un chanteur de 2 mètres.
La diversité des genres, avec des chansons oscillants entre country rock à l'ancienne, pop aguicheuse et anti-folk désinvolte.
Les morceaux virevoltent avec entrain, simplicité et légèreté, à l'image de la chanson Big Boy ci dessous :


Bon week-end et à lundi!


jeudi 22 octobre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// The Arcade Fire


The Arcade Fire - Neighborhood #1 (Tunnels) (from Funeral)


The Arcade Fire ne font pas que des très bonnes chansons, ils savent aussi faire de très bons textes! La preuve avec ce Tunnels, première chanson de Funeral (l'un des trois meilleurs albums de la décennie), qui raconte l'histoire d'un amour entre deux jeunes gens d'un même village. En très mauvais termes avec leur parents respectifs, cet amour est vécu comme une sorte d'échappatoire à leur quotidien et seul synonyme de bonheur pour ces jeunes gens dans ce lieu enneigé. Belle métaphore de l'apparition de l'amour dans la vie d'un jeune adolescent, de l'espoir et du bonheur qu'il suscite dans une période de conflit générationnel avec ses parents, et de sentiment de vide et d'ennui qui l'entoure (la neige qui semble interdire toute possibilité d'action, aussi bien personnelle que collectif au sein la ville).

And if the snow buries my,
my neighbourhood.
And if my parents are crying
then I'll dig a tunnel
from my window to yours,
yeah a tunnel from my window to yours.
You climb out the chimney
and meet me in the middle,
the middle of the town.
And since there's no one else around,
we let our hair grow long
and forget all we used to know,
then our skin gets thicker
from living out in the snow.

You change all the lead
sleepin' in my head,
as the day grows dim
I hear you sing a golden hymn.

Then we tried to name our babies,
but we forgot all the names that,
the names we used to know.
But sometimes, we remember our bedrooms,
and our parent's bedrooms,
and the bedrooms of our friends.
Then we think of our parents,
well what the hell ever happened to them?!

You change all the lead
sleepin' in my head to gold,
as the day grows dim,
I hear you sing a golden hymn,
the song I've been trying to sing.

Purify the colours, purify my mind.
Purify the colours, purify my mind,
and spread the ashes of the colours
Over this heart of mine!

mardi 20 octobre 2009

#3 Le clip du mercredi /// Justice vs Lenny Kravitz


Lenny Kravitz (Justice remix) - Let Love Rule

Non, le Comité n'essaie pas d'augmenter son trafic à l'aide d'un subtil mélange de noms connus. D'autant que récemment, on a remarqué que les groupes comme Antony & The Johnsons ou Nick Drake nous amènent plus de visites que Coldplay ou Muse. Et ça, c'est positif. Pour la France, pour le blog, pour l'humanité.

Bref je m'égare. Revenons-en plutôt au clip du mercredi, avec cette vidéo de Justice particulièrement originale et bien pensée

Imaginez la vie d'un personnage de film dans son quotidien. Pas facile tous les jours. Surtout quand celui-ci est sans cesse accompagné d'un générique de fin, qui vient interférer dans sa petite routine. La solution ? Je vous laisse la découvrir.





#2 Le concert du mardi /// Toy Fight


Toy Fight (+ Maison Neuve + The Leisure Society) @ Café de la Danse, 26/10/09


Si la scène indie française connait des hauts et des bas, certains groupes échappent à la règle et savent se sortir du lot. Signés chez City Slang, le label de The Notwist, Calexico et qui distribue entre-autres The Arcade Fire en Europe, les jeunes parisiens de Toy Fight ont sorti leur premier album Peplum il y a quelques mois. De la pop colorée et rythmée, des mélodies efficaces qui tournent parfois au génie (comme c'est le cas sur A Drum Drum Boy), voila ce qui peut caractériser cet album sans prétention sinon d'offrir une musique de qualité pour vos oreilles.

Toy Fight sera en concert le 26 octobore prochain au Café de la Danse, avec les français de Maison Neuve et les anglais de The Leisure Society. Ne les ratez-pas!

Prix : 16 euros. 20h.

Toy Fight - A Drum Drum Boy

lundi 19 octobre 2009

#1 La chanson du lundi /// Pulp


Pulp - The Birds In Your Garden (from We Love Life)


Depuis le lancement du site, on en a pas parlé une seule fois. On les a laissé de côté, comme pour voir si on pouvait faire marcher le blog sans eux. Mais voila, on ne peut s'en séparer indéfiniment, on finit toujours par y revenir. Car c'est un peu comme une drogue, une drogue dure, qui procure un plaisir immédiat, et même une sorte de dépendance, qui fait cottoyer les sommets et rend emphatique. Oubliez les bad-trips, car de cette drogue là il n'y a pas d'overdose. Mais qu'est-ce donc? En un mot, Pulp. Non, pas de la pulpe, ni du poulpe, juste Pulp.

Si on le voulait, on pourrait écrire un article par jour sur Pulp. Pourquoi?
#1 Parce qu'ils sont les plus grands auteurs de tubes que la britpop, et le monde de la musique anglophone en général ait jamais connu.
#3 Parce qu'ils font des clips très droles.
#4 Parce que Jarvis Cocker fait des textes magnifiques.
#5 Parce que tout le monde se doit de les connaitre.

Dans leur discographie, il y a le choix. On a donc décidé de laisser les classiques Common People et autres This Is Hardcore sur le banc pour vous proposer aujourd'hui une chanson somme toute plus simple, qui ne paye pas de mine, mais qui peut à elle seule égayer votre journée. Voici donc The Birds In Your Garden, chanson qui apparait sur leur dernier album officiel We Love Life (2001). Fini le disco de Different Class ou le glauque de This Is Hardcore, We Love Life est plus apaisé, plus pur. Un parfait encas pour bien commencer la semaine.

vendredi 16 octobre 2009

#5 La découverte du week-end /// Bill Fay


Connaissez-vous... Bill Fay?

(le jeune sur la photo)

Apparu à la fois au bon moment, la fin des années 60, ou se cottoyaient des artistes folk comme Nick Drake ou Tim Buckley, et avec les bonnes chansons, il n'est pourtant jamais sorti de l'ombre. Ses albums se sont mal vendus, et sa carrière n'aura duré que 2 ans (1969-1970). Depuis Bill Fay est devenu un anonyme en ce monde.

Quelles en sont les raisons? Certainement pas à cause de la qualité de ses chansons. Non, s'il était si peu connu, c'est la faute à un manque de promotion et de distribution, qui ne parvinrent que difficilement jusqu'au public. Aujourd'hui grâce à Internet, il bénéficie d'une seconde chance, ne la manquez pas et procurez vous sa compilation From The Bottom Of An Old Grandfather's Clock, meilleure que ses albums!

Bill Fay - Morning Train (from From The Bottom Of An Old Grandfather's Clock)

jeudi 15 octobre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Antony And The Johnsons (Edgar Allan Poe)


Antony And The Johnsons - The Lake (from The Lake EP)


il est assez rare que des poèmes soient repris et mis en chanson, il est encore plus rare que ceux-ci soient magnifiés par leur passage en musique. C'est pourtant le cas avec cette adaptation du poème d'Edgar Allan Poe. Antony doit bien connaitre le poète puisqu'il n'a pas repris la version finale du poème (disponible ici avec une traduction française) mais une version intermédiaire, moins connue, mais qui sonne vraisemblablement mieux musicalement. Accompagné de son seul piano et d'une légère guitare en arpège, Antony retranscrit à merveille l'atmosphère et la pureté qui se dégage du poème. La beauté du lieu comme la mort qu'il peut engendrer en font une sorte de jardin d'Eden qu'Edgar Allan Poe décrit avec des yeux de jeune adolescent emplis à la fois d'émerveillement et de terreur. Un des meilleurs poèmes du poète, et l'une des meilleures chansons du chanteur. Et un grand merci à Antony pour l'avoir remis au gout du jour...

In youth's spring, it was my lot
To haunt of the wide earth a spot
To which I could not love the less;
So lovely was the loneliness
Of a wild lake, with black rock bound.
And the tall trees that towered around.

But when the night had thrown her pall
Upon that spot-- as upon all,
And the wind would pass me by
In its stilly melody,

My infant spirit would awake
To the terror of the lone lake.

Yet that terror was not fright--
But a tremulous delight,
And a feeling undefined,
Springing from a darkened mind.

Death was in that poison'd wave
And in its gulf a fitting grave
For him who thence could solace bring
To his dark imagining;
Whose wildering thought could even make
An Eden of that dim lake.


mercredi 14 octobre 2009

#3 Le clip du mercredi /// New Buffalo


New Buffalo - I've Got You and You've Got Me


"I'm dancing in my sleep with promises I'll keep, feeling so complete because I've got you and you've got me".

Aujourd'hui, 2 clips = 2 façons d'interpréter la même chanson.

L'un parle d'amour et d'une routine heureuse : deux personnes qui passent leur vies ensemble sans jamais se quitter.

L'autre parle d'amour et de la recherche du moment : deux personnes qui ne s'oublient pas et cherchent à se retrouver.

Intéressant contraste à propos d'une même émotion, celle de la chanson, celle de la recherche du bonheur par l'amour.

Clip de New Buffalo 



Clip du remix par Broken Social Scene




mardi 13 octobre 2009

#2 Le concert du mardi /// The Mountain Goats + Guests


The Mountain Goats + Yaya Herman Dune + This Is The Kit ce soir!


Le concert du mardi n'aura jamais aussi bien porté son nom. En effet, aujourd'hui, pas de vidéo live ni de pub pour un quelconque concert lointain. Cette fois le concert du mardi n'aura pas lieu sur le site mais sur la scène du Point Ephémère de Paris et ce soir même!

Dans le cadre des 5 ans du Point Ephémère, la salle a réussi à ramener un artiste unanimement apprécié aux Etats-Unis et sur le Comité des Oranges (qui a d'ailleurs déjà fait l'objet d'un article), John Darnielle des Mountain Goats! L'artiste californien offrira son premier concert sur le sol français depuis des lustres, en solo accoustic, avec en premières parties Yaya Herman Dune, qui n'est autre que David, le chanteur d'Herman Dune, et la prometteuse chanteuse anglophone qui se cache sous le nom de This Is The Kit.

Le comité tout entier sera présent sur les lieux!

Mardi 13 Octobre. 20h Prix : 16 euros sur place.

lundi 12 octobre 2009

#1 La chanson du lundi /// Vampire Weekend


Vampire Weekend - Horchata (from Contra)


Vampire Weekend a obtenu un succès assez important avec leur premier album éponyme. Leur talent combiné à leur originalité (ils basent leurs chansons sur des rythmes africains et définissent leur genre comme du Upper West Side Soweto) leur ont valu l'unanimité des critiques dans la presse comme chez les particuliers. Presque deux ans après sa sortie, le groupe n'est toujours pas oublié, en témoigne l'utilisation récente du titre Oxford Comma dans le premier épisode de la nouvelle saison d'How I Met Your Mother.

Et depuis quelques jours, Vampire Weekend propose une nouvelle chanson à écouter, et non des moindres, puisqu'il s'agit du premier single de leur prochain album Contra, à sortir le 12 janvier prochain. L'album qui ne perd pas son influence indie et africaines se tourne cette fois vers des sons typiquement brésiliens (baille fuck) et antillais. Etrange mélange que le premier single Horchata (en référence à la boisson sucrée originaire de Valence) a pour mission de promouvoir. A noter que Vampire Weekend sera en concert au Nouveau Casino (Paris) le 22 octobre.

vendredi 9 octobre 2009

#5 La découverte du week-end /// Once (Movie)


Once - Movie


C'est probablement le film qui m'a le plus touché cette année.

Once est un film irlandais sorti en 2007. Peu connu en France, il a pourtant été plébiscité au Sundance Festival notamment.

Dans les rues de Dublin, le film raconte, de la manière la plus subtile qui soit, l'histoire d'amour naissante entre deux passionnés de musique.
La justesse et la simplicité du traité de cette relation est incroyable. En outre, la musique est vraiment magnifique. Entièrement interprétée par Glen Hansard, acteur principal et leader du très bon groupe irlandais The Frames et Maria Irglova, auteur d'un magnifique album en duo avec Glen en 2005, il n y a pas une seule chanson du film qui ne soit pas excellente.

Et si je ne vous ai pas encore donné envie d'acheter, louer ou télécharger ce film, voici le trailer :




jeudi 8 octobre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// The Smiths


The Smiths - Please, Please, Please Let Me Get What I Want


Cette très courte chanson des Smiths, qui n'apparait sur aucun album, seulement sortie en single et sur des compilations, connait pourtant un très gros succès dans le monde musical. Pour preuve les très nombreuses reprises d'artistes venant d'horizon divers, comme les Decemberists, Franz Ferdinand ou même Deftones. A l'heure actuelle, on peut également l'entendre au cinéma dans le film (500) Days of Summer, dans sa version originale comme dans une reprise de Zooey Deschanel et M. Ward (She & Him).

Un grand nombre de reprises pour la plupart ratés qui ne rend pas vraiment hommage à la chanson originale, mais qui montre au moins l'intérêt qui lui est porté. Intérêt totalement justifié quand on écoute la chanson originale. En 1 minute 52, les Smiths sont parvenus à créer une chanson qui parait à la fois extrêmement simple et complètement maitrisée. Musicalement, les deux guitares, l'une acoustique, l'autre électrique, semblent se répondre au grè de la voix de Morrissey. Un synthé vient apporter la touche finale. Il dégage de ce morceau un sorte de pureté et de grâce qui convient parfaitement à l'appel de détresse lancé par Morrissey, qui fait le coeur de l'article d'aujourd'hui, et que nous vous laissons découvrir...

Good times for a change
See, the luck I've had
Can make a good man
Turn bad

So please please please
Let me, let me, let me
Let me get what I want
This time

Haven't had a dream in a long time
See, the life I've had
Can make a good man
Bad

So for once in my life
Let me get what I want
Lord knows it would be the first time
Lord knows it would be the first time

mercredi 7 octobre 2009

#3 Le clip du mercredi /// Bob Dylan


Bob Dylan - Subterranean Homesick Blues

Quoi de mieux en guise de clip du mercredi que de montrer le premier clip de l'histoire. D'autant plus lorsque celui-ci est une chanson de Bob Dylan.

Le clip fût diffusé pour la première fois en 1967 lors de la première du film Don't Look Back de D.A. Pennebaker, retraçant la tournée de Bob Dylan en Angleterre en 1965.



Concept repris il y a quelques années par Alain Chamfort (ici).
(Et non, parler d'Alain Chamfort n'était pas un défi).

mardi 6 octobre 2009

#2 Le concert du mardi /// Tim Buckley


Tim Buckley - Song To The Siren (from TV Show "The Monkees, 1968)

Considérée comme bien meilleure que la version studio sortie sur l'album Starsailor en 1970, cette version live est comme une pépite dans le milieu folk américain. Tim Buckley (le père de Jeff) seul sur une guitare 12 cordes, semble ici comme en transe : son bras droit est animé d'un mouvement répétitif intrigant, ses yeux sont mi-clos, son regard est lointain, jamais il ne relève les yeux... Il semble totalement happé par le magnifique texte du poète Larry Beckett, avec qui il a travaillé sur de nombreuses chansons, notamment Goodbye & Hello.

Pour l'anecdote, Tim Buckley et son fils n'auront entretenu presque aucune relation, on a tendance à dire que Tim préférait sa carrière musicale à sa vie de famille. Divorcé un an après la naissance de Jeff, celui-ci ne l'aura vu que très peu de fois dans sa vie. Tim Buckley meurt accidentellement d'une overdose en 1975 à l'âge de 28 ans, Jeff a alors 9 ans. Le petit Jeff aura néanmoins hérité d'une talent certain pour la musique et d'une tessiture vocale assez proche de celle de son père. Et malheureusement, comme son père, il meurt jeune et de manière accidentelle, en 1997, noyé dans les eaux du Mississippi à l'âge de 31 ans...



lundi 5 octobre 2009

#1 La chanson du lundi /// The Olivia Tremor Control


The Olivia Tremor Control

Non pas une, ni deux, mais bien quatre chansons aujourd'hui pour rendre hommage à un groupe qui nous tient particulièrement à coeur ici au comité, The Olivia Tremor Control. Groupe de pop psychédélique expérimental fondé en 1992 par Will Cullen Hart, Bill Doss et Jeff Mangum à Athens (Géorgie), dans la ville même qui a vu la création 10 ans plus tôt de R.E.M. Avec l'aide de Robert Schneider des Apples In Stereo, ils fondent par la même occasion le label et collectif Elephant6, qui regroupera par la suite des groupes comme Neutral Milk Hotel, Of Montreal ou encore Elf Power.
Jeff Mangum parti en 1996 fonder Neutral Milk Hotel, Will Cullen Hart et Bill Doss se retrouvent seuls aux commandes. Leurs influences respectives se retrouvent très nettement dans leur musique, le psychédélisme de Will Cullen Hart cottoyant avec brio la pop-Beatles de Bill Doss. Chantant à tour de rôle, les deux compères offrent à la musique pop des années 90s deux chefs d'oeuvres, Music from the Unrealized Film Script, Dusk at Cubist Castle (1996) et Black Foliage : Animation Music Volume One (1999), avant de se séparer au début des années 2000 pour former Circulatory System (Will Cullen Hart) et The Sunshine Fix (Bill Doss).

Voici donc comme promis quatre chansons choisis par nos soins (deux pour chaque album) pour vous montrer à quelle point cette petite ville d'Athens regorgeait à l'époque de talent...



The Opera House (la première chanson du premier album, assez évidente)


Holiday Surprise 1, 2, 3 (qui montre bien toutes les facettes du groupe)




I Have Been Floated (où Jeff Mangum prête sa voix)


Black Foliage (Itself) (probablement leur meilleure chanson)



vendredi 2 octobre 2009

#5 La découverte du week-end /// Kid Harpoon


Connaissez-vous... Kid Harpoon?


Kid Harpoon est un songwriter londonien aux accents plutôt folk. Souvent seul avec sa guitare, il a le chic pour les ballades folk romantico-torturées.

En écoutant Lay Of The Land ci-dessous, on l'imagine assis sur le rebord d'un vieux bateau amarré, pieds pendants dans le vide, regardant vers la mer le reflet d'anciens souvenirs qui paraissent déjà bien éloignés.




Mais Kid Harpoon a aussi ce côté schizophrène, qui le pousse à s'énerver de temps en temps, presque sous la forme d'un TOC l'entraînant à sortir de son accoustique pour aller vers un son grinçant et énergique.



Kid Harpoon - Riverside


Pour les aficionados de Kid Harpoon, il sera en concert à Paris au Nouveau Casino le 24 octobre prochain.

Bon week end et à lundi.

jeudi 1 octobre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Nick Drake


Nick Drake - Way To Blue (from Five Leaves Left)



La thème de la nature est un thème essentiel dans les textes de Nick Drake. Il se retrouve dans la majorité des titres de ses chansons, de ses couvertures d'albums, de ses textes ou de ses photos (pour la plupart pris dans les bois). Un vrai folkeux diront certains... D'un naturel dépressif, qui le mena au suicide ce 25 novembre 1974, il a toujours recherché en la nature une sorte d'échappatoire dans le vent, de liberté dans le ciel bleu, de lumière dans le Soleil, de réconfort dans les arbres. Le "Way To Blue" est donc ici à la fois le chemin vers Paradis comme celui vers le ciel bleu, ce ciel synonyme de paix et de liberté. Nick Drake assimile Dieu à la nature, et semble questionner une sorte de prophète. La chanson peut donc être vue comme une recherche de la paix. De sa dépression il ne se cache pas, mais il semble croire ici qu'il existe des solutions à son problèmes, qu'il peut guérir. C'est donc un texte relativement optmiste, qui trouve bien sa place dans son premier album Five Leaves Left, où Nick Drake semblait espérer que sa carrière musicale le ferait sortir de sa dépression. Malheuresement pour lui, le faible succès commercial qu'il obtiendra le fera plonger plus encore, en témoignent les textes de son dernier album Pink Moon, qui s'oppose au Saturday Sun qui clôt Five Leaves Left...

Don't you have a word to show what may be done
Have you never heard a way to find the sun
Tell me all that you may know
Show me what you have to show
Won't you come and say
If you know the way to blue?

Have you seen the land living by the breeze
Can you understand a light among the trees
Tell me all that you may know
Show me what you have to show
Tell us all today
If you know the way to blue?

Look through time and find your rhyme
Tell us what you find
We will wait at your gate
Hoping like the blind.

Can you now recall all that you have known?
Will you never fall
When the light has flown?
Tell me all that you may know
Show me what you have to show
Won't you come and say
If you know the way to blue?