mercredi 30 juin 2010

#3 Le clip du mercredi /// Interpol


Interpol - Lights (from Interpol)


Le prochain album d'Interpol, sobrement et symboliquement appelé Interpol, bénéficie d'un artwork très travaillé qui lui confère une atmosphère bien plus sombre que les précédents. La preuve en est avec la vidéo de Lights, disponible depuis quelques jours sur Internet. Le clip est étrange, noir, d'aspect futuriste, filmé comme un court-métrage. On est obligé de penser à Lady Gaga dans la façon de représenter les personnages, stylisés à l'extrême.

Musicalement, c'est aussi beaucoup plus sombre et planant que sur les albums précédents. La chanson est un long crescendo de plus de 5 minutes, assez longue pour mettre en place une ambiance qui colle parfaitement à l'univers visuel.

Il faudra voir les autres chansons de l'album, mais il semble pour le moment que le futur Interpol soit bien plus qu'un simple album de chansons juxtaposées. Une expérience à la fois visuelle et musicale, à la recherche d'un univers sombre et cohérent. Après les deux demi-echecs/demi-réussites qu'étaient Antics et Our Love To Admire, Interpol cherche-t-il a frapper un grand coup?


mardi 29 juin 2010

#2 Le concert du mardi /// Tommy Emmanuel


Tommy Emmanuel - Lewis & Clark (Live in Australia)


Tommy Emmanuel est un guitariste spécialiste du fingerpicking, technique qui consiste à assurer simultanément et avec une seule guitare le rythme, la percussion, la mélodie et l'accompagnement, autrement dit une chanson complète.

Pour vous donner un peu le niveau du bonhomme, il a commencé la guitare à 4 ans et donné ses premiers cours à 12. Il est aussi l'un des 4 seuls guitaristes au monde à avoir reçu le prix CGP (Certified Guitar Player) pour sa contribution au style fingerpicking.

Passé la présentation, parlons musique. Quand on écoute Tommy Emmanuel, la notion d'évidence musicale prend tout son sens. Les chansons sont archi-mélodiques, très fluides. C'est beau, c'est apaisant. On voit bien que la performance est complexe, qu'elle n'est certainement pas à la portée du premier guitariste venu, mais elle semble tellement couler de source quand il la joue que ça lui confère un côté universel indéniable.

Découvrez ou redécouvrez la musique de Tommy Emmanuel, ça vaut son pesant d'or(anges).


lundi 28 juin 2010

#1 La chanson du lundi /// Modest Mouse


Modest Mouse - Float On (from Good News For People Who Love Bad News)


Sans aucun doute un tube de l'été. D'accord, c'était l'été 2004, mais la chanson n'a pas pris une ride. La guitare et la basse sont en telle harmonie qu'il est vraiment difficile de dégager une mélodie principale de la chanson. Les deux instruments se répondent parfaitement. Devant, Isaac Brock s'en donne à coeur joie niveau voix, certainement conscient qu'il tient là une des meilleurs chansons de son répertoire.


dimanche 27 juin 2010

#5 La découverte du week-end /// Frankie Sparo


Connaissez-vous... Frankie Sparo?


Frankie Sparo est le pseudonyme de Chad Jones, auteur-compositeur de l'obscur et anti-mondialiste label canadien Constellation, connu en grande partie pour avoir signé Godspeed You! Black Emperor, A Silver Mt. Zion, Do Make Say Think et le regretté Vic Chesnutt.

Trésor le mieux gardé du label précité, Frankie Sparo allie à la fois dans sa musique cet univers post-rock godspeedien propre à Constellation et une ambiance minimaliste jazzy que la voix de Chad Jones entretient à merveille.

La preuve en écoute, avec deux morceaux indispensables, issus tous les deux de l'album Welcome Crummy Mystics.

City Has Might Have Been (plutôt godspeedien)


Hospitalville (plutôt minimaliste jazzy)


jeudi 24 juin 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Robert Wyatt


Robert Wyatt - Sea Song (from Rock Bottom)

(Peter Doig, 100 Years Ago, 2001, Musée national d'Art moderne, Paris)

La mer et ses différents visages comme miroir de sa propre folie.

Quand Robert Wyatt écrit Rock Bottom, il vient d'apprendre qu'il ne remarchera jamais plus. Suite à une chute stupide de 4 étages, le voila paralysé des deux jambes. Il abandonne son groupe d'alors dans lequel il était batteur, Soft Machine, et se lance en solo.

La culpabilité, le sentiment de se retrouver du jour au lendemain comme exclu de la société, la convalescence et le handicap qu'il doit apprendre à gérer sont particulièrement dur à vivre. Il semble peu à peu se renfermer sur lui-même et sombrer dans une sorte de folie. C'est la prise de conscience de cette folie naissante qui fait le coeur de Rock Bottom.

Sea Song, la splendide chanson d'ouverture, est un hymne à la mer. Mis à l'écart de ses semblables par sa nouvelle condition d'handicapé, il cherche en elle un sentiment de réconfort.

Comme s'il voulait éclipser un instant cet amere solitude, il cherche à l'humaniser. Il la perçoit comme presque humaine (Your skin shining softly in the moonlight), empreinte de semence animale (Partly fish, partly porpoise, partly baby sperm whale), avec laquelle il pourrait presque jouer (Am I yours? Are you mine to play with?). Est-elle là pour lui, est-il là pour elle, peuvent-ils jouer ensemble comme le feraient des semblables?

En l'humanisant autant qu'il le peut, ne cherche-t-il plutôt pas à se déshumaniser? Dans cette longue période de dépression, assis à jamais sur un fauteuil mécanique, il est possible qu'il recherche alors en lui ce qui peut bien rester d'humain. Mais là où la mer est constamment en mouvement, lui vient justement de le perdre pour toujours.

C'est au final dans cette folie incontrôlable et spontanée qu'il se reconnait le mieux en elle. Parfois calme, parfois sujette à une furieuse colère (When you're drunk you're terrific when you're drunk), à la fois sombre, énigmatique, inquiétante et mystérieuse, fatalement seule, la mer est le reflet de la mélancolie dans laquelle se trouve alors Robert Wyatt.


You look different every time you come
From the foam-crested brine
Your skin shining softly in the moonlight
Partly fish, partly porpoise, partly baby sperm whale
Am I yours? Are you mine to play with?
Joking apart - when you're drunk you're terrific when you're drunk
I like you mostly late at night you're quite alright

But I can't understand the different you in the morning
When it's time to play at being human for a while please smile!
You'll be different in the spring, I know
You're a seasonal beast like the starfish that drift in with the tide
So until your blood runs to meet the next full moon
You're madness fits in nicely with my own
Your lunacy fits neatly with my own, my very own

We're not alone

mercredi 23 juin 2010

#3 Le clip du mercredi /// Happatai


Happatai - Yatta


Vous passez une mauvaise journée? Vous sentez le poids d'une vie fade et ennuyeuse sur vos épaules? Et vous pensez que rien aujourd'hui ne pourra vous rendre le sourire?

Détrompez-vous. Oh oui détrompez-vous.

Car les voila, ceux qui vont vous rendre le sourire. Ils ont rendu le sourire à tout un Japon en crise. Maintenant c'est votre tour.

Le faux groupe Happatai et le mystère qui entoure leur unique chanson Yatta (a-t-elle été commandée par le gouvernement pour contrer la crise qui a secoué le pays?) ont provoqué un buzz énorme sur internet. Et presque 10 ans après, la chanson est toujours aussi efficace.

Tout y est dans cette chanson. Le texte, drôle, incohérent et incroyablement optimiste; la chanson, un gros tube qui n'a rien a envier à personne; les 6 gugus, leur accent japonais, leur accoutrement ridicule et leur sourire stupide et attachant; et puis, leur chorégraphie quand même!

Yatta pourrait rendre heureux même un mort. Faites les test!


mardi 22 juin 2010

#2 Le concert du mardi /// Lou Reed


Lou Reed - Berlin (Live au Bataclan, Paris 1972)


En 1973, Lou Reed, alors âgé de 31 ans, sort Berlin, qui restera surement comme l'un des albums les plus sombres des années 70.

Dans le Berlin dévasté d'après-guerre, à travers ses rues sombres et son climat de décadence, Lou Reed trouve son jardin d'Eden du désespoir.

L'album raconte l'errance et la longue descente aux enfers d'un jeune couples de junkies, Jim et Caroline. Drogue, prostitution, violence conjugale, suicide, et déchéance d'un histoire d'amour se côtoient au fil des chansons qui composent Berlin.

L'album se termine sur le suicide de Caroline, à qui l'on a retiré ses enfants. Dans la chambre de Jim, elle n'est plus qu'une photo accrochée au mur, qu'il contemple d'un air vide.

Aucune réjouissance, aucun espoir, dès la chanson d'ouverture, le destin sordide qui attend les deux jeunes gens est palpable.

You're right, and I'm wrong
You know I'm gonna miss you now that you're gone
One sweet day

En 1973, Lou Reed, accompagné de John Cale au piano, joue son Berlin sur la scène du Bataclan. Le silence de mort qui règne dans la salle, tel un champ de ruines, donne à la voix et aux mots de Lou Reed une résonance toute particulière, et la version allégée proposée ici sonne encore mieux que sur l'album.


lundi 21 juin 2010

#1 La chanson du lundi /// Frank Zappa & The Mothers Of Invention


Frank Zappa & The Mothers Of Invention - Wowie Zowie (from Freak Out!)


Frank Zappa est un personnage à part dans l'histoire de la musique. A la fois batteur, guitariste, chanteur, auteur, compositeur, ingénieur du son et producteur, il possède à son actif pas moins de 60 albums repartis en 33 ans de carrière.

Le grand chevelu à la moustache a pu expérimenté tous les genres. La pop, le prog, l'opéra-rock, le hard-rock, le jazz, l'électro, la world-music, l'expérimental, le blues, le funk, le reggae, le ska, le rock et même le hip-hop. Tous sont passés sous son rouleau compresseur, sous le seul moteur de la critique sociale.

L'univers de Frank Zappa est un subtil mélange d'humour décapant, de provocations diverses, de dérision, alliée à un sens de l'écriture et des harmonies d'une richesse évidente. Cette expérimentateur avant-gardiste jamais rassasié à énormément contribué à la diffusion de la musique populaire des 40 dernières années. Un artiste indispensable à connaître.


samedi 19 juin 2010

#5 La découverte du week end /// Eagle Seagull



Connaissez-vous... Eagle Seagull ?


Des envolées criardes et électriques comme Arcade Fire et des intonations vocales proches de celles de Jarvis Cocker de Pulp, entre mélancolie et ballades épiques, entre engouement guilleret et morosité tapageuse.

Quatre ans après un premier album épononyme, le groupe tout droit sorti des prairies du Nebraska revient avec un nouvel album The Year of the How-To Book.

Ecoutez :



jeudi 17 juin 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Pulp


Pulp - Disco 2000 (from Different Class)


Une histoire de teenagers, comme bien souvent chez Pulp. Une histoire de looser aussi. Deux enfants qui sont nés en même temps, avec des parents proches. Deux enfants qui ont grandi plus ou moins ensemble, mais qui n'ont pas du tout vécu la même histoire.

D'un coté, le garçon, prototype même du looser amoureux transi timide lâche et faible, et surement moche. Le genre de mec qui passe pas que des bons moments au collège.

D'un autre, la star de l'école, la belle-gosse, dans tous les stéréotypes qu'elle peut incarner. La fille demandée, qui sort avec tous les mecs branchés du lycée. La fille populaire par excellence.

Ils n'ont absolument strictement rien en commun, à part le fait d'avoir vécu et de vivre dans un environnement proche, avec surement tout un tas de dîners "entre amis" avec leurs parents respectifs.

Et lui forcément, il est amoureux d'elle. Et elle, forcément, elle l'ignore complètement.

Un contexte parfait pour laisser libre cours au génie d'écriture de Jarvis Cocker, et à son humour acerbe, cynique et hilarant, capable de tourner en dérision chaque point d'une histoire d'amour au départ plutôt triste.


Well we were born within an hour of each other
Our mothers said we could be sister and brother
Your name is Deborah, Deborah
It never suited ya
And they said that when we grew up
We'd get married and never split up
Oh we never did it
Although I often thought of it

Oh Deborah, do you recall?
Your house was very small, with woodchip on the wall
When I came round to call, you didn't notice me at all
And I said: "Let's all meet up in the year 2000,
Won't it be strange when we're all fully grown?
Be there, two o'clock, by the fountain down the road."
I never knew that you'd get married
I would be living down here on my own
On that damp and lonely
Thursday years ago

You were the first girl at school to get breasts
And Martyn said that you were the best
Oh, the boys all loved you but I was a mess
I had to watch them try and get you undressed
We were friends and that's as far as it went
I used to walk you home sometimes but it meant
Oh, it meant nothing to you, cause you were so popular

Deborah, do you recall?
Your house was very small, with woodchip on the wall
When I came round to call, you didn't notice me at all
And I said: "Let's all meet up in the year 2000,
Won't it be strange when we're all fully grown?
Be there, two o'clock, by the fountain down the road".
I never knew that you'd get married
I would be living down here on my own
On that damp and lonely
Thursday years ago

Do it, oh yeah, oh yeah
And now it's all over
You've paid your money and you've taken your choice
And I know we'll never meet again
But Deborah, I just wanted you to know
I remember every single thing

Oh Deborah, do you recall?
Your house was very small, with woodchip on the wall
When I came round to call, you didn't notice me at all
And I said: "Let's all meet up in the year 2000
Won't it be strange when we're all fully grown?
Be there, two o'clock, by the fountain down the road."
I never knew that you'd get married
I would be living down here on my own
On that damp and lonely
Thursday years ago

Oh, what are you doing Sunday baby?
Would you like to come and meet me maybe?
You can even bring you baby, ooh ooh ooh ooh ooh
What are you doing Sunday baby?
Would you like to come and meet me maybe?
You can even bring you baby, ooh ooh ooh ooh ooh
Ooh ooh ooh ooh ooh ooh.

mercredi 16 juin 2010

#3 Le clip du mercredi /// MGMT


MGMT - It's working

Aujourd'hui, une exclu issue des Inrocks, le nouveau clip de MGMT tout beau tout frais.

Une machine à photos hybride, croisement entre un photomaton et un rétroprojecteur psychédélique évolutif. MGMT se la joue Ikea et nous enseigne comment monter un meuble magique.


mardi 15 juin 2010

#2 Le concert du mardi /// Tame Impala


Tame Impala - Why Don't You Make Up Your Mind


Ils sont de ces groupes que l'on peut aimer à la première lecture de leur pochette. Et avec une pochette comme celle-ci, absolument impossible de ne pas faire un article illico.

Mais comme on est mardi, on va parler live :
Des amplis, de l'herbe.
Des guitares, des arbres.
Une batterie, un ciel bleu.
Et surtout, la musique psyché rêveuse, un poil vintage mais non arrogante des australien de Tame Impala.

Après les concerts à emporter, les concerts sur gazon ?



lundi 14 juin 2010

#1 La chanson du lundi /// LCD Soundsystem


LCD Soundsystem - All I Want (from This Is Happening)


Je m'étais promis de ne jamais aimer LCD Soundsystem. Il y a des groupes comme ça où on a juste pas envie. Pour entretenir ce rejet, il suffit simplement de soupirer à chaque fois que leur nom est prononcé et de rechigner dès qu'on les entend. C'est pas très compliqué et ça peut durer longtemps comme ça.

Mais des fois on se fait cruellement avoir. On nous fait passer ça pour un autre groupe, on nous enchaine et on nous force à les écouter, ou tout simplement on se dit que "aller tiens aujourd'hui je fais une bonne action, je leur laisse leur chance".

Il y a quelques jours j'ai donc fait une bonne action, j'ai laissé sa chance à LCD Soundsystem. J'ai écouté All I Want sans me douter une seconde que cette chanson, c'était en fait tout ce que je voulais (...).

Parce que force est de constater que ce All I Want est une excellente chanson, un tube coldwave de 6 minutes, ça court pas les rues. Enormément inspirée par le Heroes de David Bowie, portée par un duo de clavier et riffs de guitare qui rendrait tout musicien jaloux, All I Want réussit son tour de force et réussit à me faire apprécier LCD Soundsystem. Enfin, cette chanson en tout cas. Pour le reste, il faudra attendre une autre bonne action...



dimanche 13 juin 2010

#5 La découverte du week end /// The Innocence Mission


Connaissez-vous... The Innocence Mission?


Une chanteuse à la voix pure et cristalline, accompagnée de son plus simple appareil, une guitare. Pas de doute, c'est la découverte folk du week end.
Univers intimiste, entre simplicité des sentiments et profondeur des émotions, entre innocence de l'enfance et traumatismes des expériences.

Deux albums à retenir : Befriended en 2003 et Birds Of My Neighbourhood en 2006, et une chanson géniale, Lakes Of Canada.



jeudi 10 juin 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Supergrass


Supergrass - Pumping On Your Stereo (from Supergrass)

"Marvellous song well done marvellous song...can we go home now?"


Aujourd'hui on ne vas pas trop prendre au sérieux les lyrics du jeudi. Pourquoi? Parce qu'un texte réussi n'est pas forcément un texte profond avec une signification recherchée.

Une chanson joyeuse, un texte joyeux, un brin immature, un peu no-future, mais complètement assumé et agrémenté d'un humour bien placé, ça donne un texte plus que réussi.

Life is a cigarette, smoked to the end
But if you rocket the middle bit
Then you burn all your friends

Well, what else?


Can you hear us humping on your stereo?
Can you hear us humping on your stereo?

Life is a cigarette smoked to the end
But if you rocket the middle bit
Then you burn all your friends
The wider your eyes the bigger the lies yes it's true

Yes it's true

Can you hear us pumping on your stereo?
Can you hear us pumping on your stereo?

Take a look through your window now
You're all alone on the road
Well you'll burn all your bridges down
And now you're losing control

The wider your eyes the bigger the lies yes it's true
If you make a mistake where you couldn't relate to your groove

Yes it's true

Can you hear us humping on your stereo?
Can you hear us humping on your stereo?

well now that i've met you
i love you as a friend
YeaH but your love is mogadon
love is the end

The wider your eyes the bigger the lies yes it's true
if you make a mistake where you couldn't relate to your groove

Yes it's true

Can you hear us humping on your stereo?
Can you hear us humping on your stereo?

Marvellous song well done marvellous song
Well done marvellous well done can we go home now?

mercredi 9 juin 2010

#3 Le clip du mercredi /// Grandaddy


Grandaddy - Nature Anthem


Une chanson uniquement crée pour aller avec le clip. Elle n'est disponible dans aucun album, seulement en video bonus sur Sumday.

Un ours qui joue de la guitare, un coq en chef de bande, un gorille à lunettes prof de danse, aux côtés d'une abeille, d'un loup, d'un hibou, d'autres animaux et d'enfants déguisés en lapin qui se pavanent et s'amusent en plein coeur d'une foret. C'est le Nature Anthem de Grandaddy, du grand n'importe quoi, un trip écolo-pacifique joyeux et tout mignon dont le seul but est d'égayer les esprits. Alors vous aussi trouvez-vous votre costume d'animal préféré et venez étrenner votre pas de danse, seul ou avec vos amis!

Et n'oubliez pas:

I wanna walk up the side of the mountain
I wanna walk down the other site of the mountain
I wanna swim in the river
And lie in the sun
I wanna try to be nice
To everyone

mardi 8 juin 2010

#2 Le concert du mardi /// Jonsi


Jonsi - Go Do (Live @ Bethnal Green Live Sessions)


Hier soir, Jonsi, leader du groupe Islandais Sigur Ros était en visite à Paris, au Bataclan plus particulièrement. Un ami du Comité a fait acte de présence. Débrief.

Premier élément marquant, l'ambiance, très chaude. 50°C dans la salle, pas d'air, moiteur épaisse dans l'atmosphère, sensation de suffocation et fumée trouble, un vrai sona islandais. Bref pas de quoi souffler. Toute référence implicite au volcan ne serait bien sûr que pur coïncidence. Ne parlons même pas de la théorie du complot qui laisserait à penser que l'éruption islandaise ne serait que pur coup marketing pour le retour de Sigur Ros, non, non et non!

D'après notre infiltré, le concert d'hier soir se résumerait en deux mots.
Ethnique : des mises en scènes, des déguisements, des projections, un univers à la fois médiéval, celtique, indien.
Mystique : des loups, des chouettes qui courent, des tempêtes de neige, des plantes qui grandissent.

Mais pour éviter les vidéos amateurs de téléphones portables, on choisira plutôt le live suivant, très représentatif de l'univers de Jonsi :



lundi 7 juin 2010

#1 La chanson du lundi /// Coconut Records


Coconut Records - Saint Jerome (from Davy)



Coconut Records est le projet solo de Jason Schwartzman.

Au départ, il était le batteur de Phantom Planet, connus essentiellement pour avoir fait la BO de la série The O.C.

Mais là où Jason s'est fait le plus remarqué, c'est dans sa carrière au cinéma. Il faut dire que le bonhomme était plutôt bien avantagé sur le plan familial. Neveu de Francis Ford Coppola, cousin de Nicolas Cage et Sofia Coppola, c'est toujours un plus.

Pour citer les plus connus, on dira qu'il a joué Louis XVI dans Marie-Antoinette (de sa cousine), Max Fischer dans Rushmore de Wes Anderson et Owen Wilson (aux cotés de Bill Murray) et surtout Jack Whitman dans le récent Darjeeling Limited du même Wes Anderson (rappelez-vous le frérot moustachu).
On oubliera pas non plus qu'il tient le role principal de l'excellente série Bored to Death aux cotés du fameux Zach Galifianakis.

Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est avant tout son Coconut Records. Bon batteur, bon acteur, il nous montre ici que c'est aussi un excellent auteur/compositeur/interprète. Si la structure des chansons est assez classique, le talent est indéniable. Saint Jerome est de ces chansons qui rythme votre journée à elle seule, très prenante, le genre de chanson qu'on peut écouter une quinzaine de fois de suite sans vraiment s'en rendre compte. La recette? Un rythme enjoué, des couplets fort sympathiques, mais surtout, un refrain diablement efficace porté par un message somme toute assez universel : "Saint Jerome, I don't ever ever want to be alone".


dimanche 6 juin 2010

#5 La découverte du week end /// Angus & Julia Stone


Connaissez-vous... Angus & Julia Stone?


La formule est parfaite.
Deux Australiens.
Angus, le frère, la mâchoire carrée, la belle gueule, la guitare et la bonne chemise.
Julia, la soeur, le sourire contenu, la grâce, le piano et la fine robe fleurie.
Deux voix uniques, douces et très atypiques, aussi bien la masculine que la féminine (rare dans un duo d'avoir, réunies, deux voix aussi singulières).
Deux albums, 26 chansons, toutes aussi bien les unes que les autres.

Mais puisqu'il faut faire un choix, voici mes trois préférées.

Big Jet Plane, pour entendre Angus:


For you, pour entendre Julia:


Santa Monica Dreams, ma préférée, pour entendre le duo au complet:


jeudi 3 juin 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Stanley Brinks


Stanley Brinks - Stanley Brinks (from Dank U)


Une chanson autobiographique comme il en existe au final très peu dans le monde de la musique. Stanley Brinks, la moitié d'Herman Dune, écrit sans artifice sur sa vie. Il prend le parti de la sobriété et écrit aussi bien sur ses parents que sur ses tournées, sans jamais chercher à se vanter, parlant d'une simple band quand il veut dire Herman Dune, parlant d'un simple changement de nom quand il quitte le groupe. Les petits morceaux de son existence sont autant mis en avant que les grands événements. Aucune expérience n'est plus importante que l'autre, le parcours est modeste, et le propos en gagne grandement en sincérité et en émotion.

Les lyrics étant introuvables sur le net, le Comité a été obligé de les déchiffrer lui-même, et remercie Antoine pour sa participation!

Stanley Brinks sera en concert au Point Ephémère le 26 juin. Prix : 13.80 euros.


In the summer of 1973

A boy was born and that boy was me

In the summer of 1973

A boy was born and that boy was me


Born with blue eyes and blond hair

And relatives and origins everywhere

A boy was born and that boy was me

In the summer of 1973


My mother was quiet and educated

She travelled the world she studied and she painted

My mother was quiet she was educated

She travelled the world she studied and painted


She used the french that she was reading

And she never ever made it back to Sweden

She travelled the world she studied and painted

My mother was quiet and educated


My father was a doctor but he played the guitar

On the day that you are born you know who you are

My father was a doctor but he played the guitar

On the day that you are born you know who you are


He gave me the name of my late grand father

One goes down and up comes the other

My father was a doctor but he played the guitar

On the day that you are born you know who you are


When i was a younger man I drank a lot of coffee

I studied biology and philosophy

As a younger man when I drank a lot of coffee

I studied biology and philosophy


The only thing I learnt was what no one said to me

You better live now and stop getting ready

I studied biology and philosophy

As a younger man

When I drank a lot of coffee


I played in a band

We toured the old world

The shows were exciting, fun and unheard

I played in a band

We toured the old world

The shows were exciting, fun and unheard


I loved the spirit I loved the UK

And chilling with my friends by the side of the highway

The shows were exciting, fun and unheard

When I played in a band

And we toured the old world


I loved the movies I loved the ocean

I liked the idea of an orphaned nation

I loved the movies i loved the ocean

I liked the idea of an orphaned nation


So I flew to the city to catch up with a friend

I met a few songsters and a lot of good men

I liked the idea of an orphaned nation

I loved the movies and i loved the ocean


In the fall of 2006

I changed my name to Stanley Brinks

In the fall of 2006

I changed my name to Stanley Brinks


I moved away from my friends and family

And became an enemy of society

When i changed my name to Stanley Brinks

In the fall of 2006