Antony And The Johnsons - The Lake (from The Lake EP)
il est assez rare que des poèmes soient repris et mis en chanson, il est encore plus rare que ceux-ci soient magnifiés par leur passage en musique. C'est pourtant le cas avec cette adaptation du poème d'Edgar Allan Poe. Antony doit bien connaitre le poète puisqu'il n'a pas repris la version finale du poème (disponible ici avec une traduction française) mais une version intermédiaire, moins connue, mais qui sonne vraisemblablement mieux musicalement. Accompagné de son seul piano et d'une légère guitare en arpège, Antony retranscrit à merveille l'atmosphère et la pureté qui se dégage du poème. La beauté du lieu comme la mort qu'il peut engendrer en font une sorte de jardin d'Eden qu'Edgar Allan Poe décrit avec des yeux de jeune adolescent emplis à la fois d'émerveillement et de terreur. Un des meilleurs poèmes du poète, et l'une des meilleures chansons du chanteur. Et un grand merci à Antony pour l'avoir remis au gout du jour...
In youth's spring, it was my lot
To haunt of the wide earth a spot
To which I could not love the less;
So lovely was the loneliness
Of a wild lake, with black rock bound.
And the tall trees that towered around.
But when the night had thrown her pall
Upon that spot-- as upon all,
And the wind would pass me by
In its stilly melody,
My infant spirit would awake
To the terror of the lone lake.
Yet that terror was not fright--
But a tremulous delight,
And a feeling undefined,
Springing from a darkened mind.
Death was in that poison'd wave
And in its gulf a fitting grave
For him who thence could solace bring
To his dark imagining;
Whose wildering thought could even make
An Eden of that dim lake.
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