mardi 31 mai 2011

#2 Le concert du mardi /// Fleet Foxes


Fleet Foxes - live @ Bataclan Paris (30.05.2011)


Tout d'abord, le Comité tient à s'excuser pour l'absence d'article hier, en raison d'un concert des Fleet Foxes qui a occupé plus de place que prévu dans notre espace temps.

En contrepartie, voici un debrief du concert et 2 vidéos accoustiques-minimalistes comme on les aime tant.

Mais avant ça, un petit retour en arrière de quelques jours.

Comme d'habitude, qui dit concert attendu dit essayer de retrouver la setlist du concert en avance en regardant les setlists du groupe ces dernières semaines (et pour ça, on ne peut que vous recommander ce site) et qui dit aussi préparer une playlist spotify avec la setlist s'approchant le plus du concert attendu.

Ceci étant fait, et après quelques jours d'écoute non stop pour se mettre dans le bain, nous voici arrivés au lundi 30 mai, 20h40, à 5 minutes de l'entrée des Fleet Foxes dans la salle bondée du Bataclan.

Démarrage accoustique instrumental suivi d'un parfait dosage de 1h30 entre morceaux de leur premier EP Sun Giant (Mykonos), de leur album éponyme (Your Protector, White Winter Hymnal, Oliver James, etc.) et de leur nouvel album (Montezuma, Grown Ocean, etc.).

Le chanteur enchaîne prouesses vocales sur fond de mélodies magiques, il fait chaud comme jamais, sur scène comme dans la salle, à tel point qu'à force d'enchaîner les performances, Robin Pecknold, le leader de Fleet Foxes, finit par s'essoufler et demander quelques minutes de repos, pour récupérer.

Nous ne sommes qu'à mi-show, et le public offre déjà une ovation digne des meilleurs fins de concerts. Bras levés, applaudissements maintenus et répétés, pieds qui tabassent le sols et "we love you" ambiants qui flottent dans l'air chaud.

Puis la musique reprend et suit son cours jusqu'à l'avant dernière magnifique et minimaliste Blue Spotted Tail (la préférée du Comité tout discographie confondue) :


Le concert se termine sur une énième ovation plus que méritée, qui fait revenir Robin Pecknod, seul avec sa guitare, pour jouer quasi acapela Oliver James, superbe dernière chanson du premier album.


Le rappel se finit ensuite de manière explosive par le single titre Helplessness Blues. Il est maintenant temps de regagner l'air frais et de parler de ce qu'il vient de se passer pendant les 2 dernières heures.

dimanche 29 mai 2011

#5 La découverte du week end /// The People's Temple


Connaissez-vous... The People's Temple


Dans la première chanson de son nouvel album, Tell Me Something I Don't Know, Herman Düne dit une phrase qui me hante depuis :

"Every new band feels like I've heard them before".

Et le passé n'a jamais été autant à la mode qu'à présent. Vintage, rétro, récup, recyclage, références, nostalgie, tous les moyens sont bons pour préférer l'avant au maintenant.

Ducoup dans la musique, c'est un peu pareil, de la dream pop rêveuse et nostalgique sur fond de clips tournés au 8mm et de pochettes à la sauce polaroïd ou lomographie.

Le problème c'est qu'aujourd'hui, en photo comme en musique, il y a ce paradoxe qui fait qu'on a l'impression qu'il n'y a pas plus actuel que d'essayer de donner un grain d'autrefois. Il y a ce manque de naturel et de sincérité qui nous fait immédiatement reconnaître les nouveaux groupes qui rêvent d'une autre époque.

Pour cela, The People's Temple est un groupe rare, comme il y en a peu aujorud'hui. On retrouve chez eux ce naturel rétro-intemporel qui préfère la sincérité musicale à l'effet de mode commercial.

De la musique spontanée qui sort tout droit d'un vieux garage d'il y a 30 ans, avec des effets de guitare et des rythmiques comme on sait moins les faire aujourd'hui, avec une voix et des mélodies comportant ce grain qu'on peine à retrouver dans les studios et les micros d'aujourd'hui.

The People's Temple - Sons Of Stone


The People's Temple - Strarstreamer


Merci à H pour cette découverte.

jeudi 26 mai 2011

#4 Les lyrics du jeudi /// Joni Mitchell


Joni Mitchell - The Last Time I Saw Richard (from Blue)

(Joni Mitchell painting)

D'abord absente de la version première de l'album, The Last Time I Saw Richard fut rajoutée à la dernière minute. La séparation récente d'avec son compagnon Graham Nash (de Crosby, Stills & Nash) l'a très probablement inspirée pour l'écriture de la dernière chanson de Blue.

Au départ, deux avis opposés sur les relations amoureuses, une conversation d'un soir.

D'un côté, Richard, cynique et fataliste : "All romantics meet the same fate, someday, cynical and drunken, boring someone in some dark cafe"

De l'autre, Joni, plus optimiste : "You got tombs in your eyes, but the songs you punched are dreams, listen, they sing of love so sweet, love so sweet"

Quelques temps plus tard, on apprend que, ironie du sort, c'est Richard qui s'est marié. En dépit de ça, il boit toujours, et rien n'a changé dan son esprit.

La vision de Joni, elle, s'est assombrie. De déceptions en déceptions, l'espoir s'est tu. Et ces cafés noirs, qui lui semblaient si morbides, sont maintenant les seuls refuges qui s'offrent à sa vue. Et à sa vie.


The last time I saw Richard was Detroit of '68
And he told me:
"All romantics meet the same fate, someday
Cynical and drunken
Boring someone in some dark cafe,"
"You laugh," he said
"You think you're immune
Go look at your eyes, they're full of moon!
You like roses, and kisses
And pretty men to tell you all those pretty lies
Pretty lies
When you gonna realize
They're only pretty lies?
Only pretty lies
Just pretty lies,"

He put a quarter in the Whirletzer
And pushed three buttons and the thing began to whirl
And a bar maid came by with fishnet stockings and a bow-tie
She said:
"Drink up now, it's getting on time to close,"

"Richard, you haven't really changed," I said
"It's just that, now you're romanticizing some pain that's in your head
You got tombs in your eyes, but the songs you punched are dreams
Listen, they sing of love so sweet, love so sweet
When you gonna get yourself back on your feet?
Oh, love can be so sweet
Love, so sweet,"

Richard got married to a figure skater
And he bought her a dishwasher
And a coffee percolator
And he drinks at home now most nights
With the TV on and all the houselights left up bright

I'm gonna blow this damn candle out
I don't want nobody coming over to my table
I don't got nothing to talk to anybody about
All the dreamers pass this way someday
Hiding in bottles, in dark cafes, dark cafes
Only a dark cocoon before I get my gorgeous wings and fly away

Only a phase, these dark cafe days...

mercredi 25 mai 2011

#1 La playlist de la semaine /// L'International


La playlist des deux prochaines semaines

Carte blanche à l'International


Chers amis, après des mois d'absence, une impatience devenue incontrôlable chez certains d'entre vous, des lettres de menaces et de nombreuses oranges molestées , le Comité a décidé de réagir. Pas d'avocats appelés en renforts (restons entre oranges), non, nous comprenons votre contrariété. Voici donc le retour de la playlist de la semaine!

Pour ce grand retour, le Comité a fait appel à l'un des bars-concerts parisiens les plus en vue de ces dernières années, le bien nommé International. Situé dans les quartiers très actifs du 11e arrondissement, au 5-7 rue Moret, à mi-chemin entre Parmentier et Ménilmontant, l'International n'a pas grand chose à envier à ses voisins proches du Nouveau Casino et de la Maroquinerie.


Se payant le luxe de proposer à la fois entrée libre, deux à trois concerts par soir + un DJ set, et des prix très compétitifs (pinte à 4 euros en happy hour, verre du vin à 3 euros), le bar-concert se veut éclectique et ne privilégie aucun style de musique. Folk, pop, électro, musique du monde ou chanson française, tout y passe. Vous en aurez pour votre grade, dans la salle du concert au sous-sol qui peut accueillir jusqu'à 300 personnes (gratuitement!).

La playlist de la semaine a donc été préparée par la responsable communication des lieux, la bien nommée Maeva Gomez, que vous avez peut-être déjà aperçue aux platines pendant que vous danciez sur le dancefloor au son de l'un de ses DJ set de de Perdidos al Rio.

Si ce n'est pas le cas, vous pouvez vous rattraper dès maintenant avec la très jolie playlist qu'elle vous offre, dont la diversité des styles fait écho à celle proposée par l'International.


Place à la présentation des chansons par l'intéressée!



Las Ondas Marteles - Waitin' In School (from On Da Rocks)

Las Ondas Marteles, c’est Sarah Murcia et les frères Martel (Seb et Nicolas) aux commandes. En 2004, ils ont mis en musique les textes d’un poète cubain inconnu en France, Miguel Angel Ruiz, qui a donné lieu à un bel album, Y Despues De Todo. Il y a deux ans, ils ont sorti On Da Rocks, après le boléro, virage direction le rockandroll et le rockabilly. L’album s’ouvre sur Waitin' In School, titre qui donne envie de se lever immédiatement de sa chaise pour secouer ses cheveux. Ils seront en concert ce dimanche 29 mai à la Maroquinerie, si vous ne les avez jamais vus, mais, enfin, il est temps !


CAN - I'm So Green (from Ege Bamyasi)

Ce ne sera pas une nouveauté pour les lecteurs du Comité, mais cet album est une merveille. Je crois que I’m So Green ou Vitamin C font partie de ces chansons qu’on peut écouter en boucle tout en ayant l’impression de les découvrir pour la première fois à chaque fois. Il y a d’ailleurs un groupe espagnol très chouette qui me fait un peu penser à CAN, si Ege Bamyasi vous plait, allez jeter une oreille du côté de Pony Bravo.


Eels - Cancer For The Cure (from Electro-Shock Blues)

1’15 d’intro, c’est rock and roll, c’est Eels quoi. J’attends impatiemment de voir sa performance au Bataclan début juillet.


Tom Waits -You Can Never Hold Back Spring (from Orphans: Bawlers)

You Can Never Old Back Spring est issu du triple cd "Orphans : Brawlers, Bawlers & Bastards" qui regroupe 56 chansons au total : inédits, démos ou bande originales : de nombreux trésors pour quiconque aime Tom Waits. Parmi toutes ces pépites, celle que je préfère, c’est cette chanson. Ça tombe bien en plus, c’est de saison.


Fleetwood Mac - Never Going Back Again (from Rumours)

Je débarque 30 ans après tout le monde en découvrant "Rumours" de Fleetwood Mac il y a seulement quelques semaines ! Cet album est une usine à tubes, et a été enregistré dans un contexte plus que particulier, puisque les musiciens ne s’adressaient plus la parole si ce n’est pour parler de leur musique et composer ce disque. Never Going Back Again m’a scotchée d’emblée par sa simplicité, et son efficacité, grâce à ces trois guitares acoustiques plutôt enjouées, qui contrebalancent avec des paroles plus sombres.


David Lafore 5 Têtes - Nuit Blanche (from David Lafore 5 Têtes)

Ce type a la classe. Un peu sur le registre du one man show sur scène, probablement pour dédramatiser certains de ses textes pas toujours très joyeux, mais toujours justes et terriblement bien écrits. La première fois que je l’ai vu en concert il a débarqué sur scène en caleçon pour chanter 20 francs en première première partie d’un des groupes programmés ce soir là. Au bout de 5 minutes j’ai vidé mes poches pour voir si j’avais assez d’argent pour acheter son disque.


Babx - Petite Fille Gatée (from Cristal Ballroom)

Un peu hors du temps dans ses chansons, il a toujours des mots bien choisis, un joli phrasé. C’est beau, un peu cruel, et sombre aussi.


Mastretta & Julieta Venegas - Luna De Miel (from Luna De Miel)

Nacho Mastretta, c’est un musicien magicien, mutli-instrumentiste hyperactif et extrêmement talentueux. Cette chanson est tirée d’un de ses premiers albums, album éponyme sorti en 2000. Elle est interprétée par une star de la pop mexicaine, Julieta Venegas (en concert le 21 juin à Paris, au Cabaret Sauvage). Je l’ai entendue par hasard, un matin à la terrasse d’une auberge paumée dans le sud de l’Espagne. Depuis, cette mélodie bizarroïde qu’on croirait sortie de la 4ème dimension ne me lâche plus.


Hyperpotamus – Sunshine Juice (from Largo Bailón)

Ce musicien espagnol est un ovni ! En écoutant là comme ça, on ne se doute pas qu'il fait tout, tout seul. Avec ses pédales et un micro uniquement. Sunshine Juice, c'est un morceau complètement envoutant, enivrant, un peu à l'image de son album en fait. Un concert à emporter lui a été consacré récemment et cela mérite vraiment un coup d'œil.


Franck Monnet - Sur le pont d'Avignon

Non ce n’est pas une reprise, mais bien une chanson originale d’un chanteur français qui est bien trop méconnu à mon goût ! Franck Monnet, ça fait longtemps que je le suis attentivement, après l’avoir vu en première partie de M à la Cigale. Des textes bien écrits, sensibles et élégants, de belles mélodies, il se fait malheureusement un peu rare sur scène. C’est d’ailleurs là qu’il a souvent joué cette chanson, jamais sortie sur album. Elle a d’ailleurs été par la suite reprise par Claire Diterzi sur son album Boucle.


mardi 24 mai 2011

#2 Le concert du mardi /// Elliott Smith


Elliott Smith - Chelsea Girls (Live) (The Velvet Underground Cover)


C'est en cherchant des tablatures de guitare de la chanson du Velvet Underground que le Comité est tombé par hasard sur cette vidéo. Elliott Smith, en homme de bon goût qui se respecte, avait déjà fait tout le travail et proposait régulièrement lors de ses concerts une version acoustique remanié de la chanson phare de Nico.

Attention chef d'oeuvre.


lundi 23 mai 2011

#1 La chanson du lundi /// Bon Iver


Bon Iver - Calgary


Bon Iver est de retour, de manière un peu différente, pour son deuxième et nouvel album qui sortira le mois prochain.

Plus électronico-sigurossien que folk, difficile de savoir si on est content ou non du virage artistique amorcé, surtout après avoir ré-écouter Flume. A voir avec le reste de l'album.

En tout cas, la visuel du single est magnifique.




On attend la suite!

vendredi 20 mai 2011

#5 La découverte du week end /// Captain Kid


Connaissez-vous... Captain Kid ?


Il y a quelques jours, le Comité se rendait à une soirée organisée par la Caisse d'Épargne. Quel rapport avec la musique me direz-vous ?

A l'origine, une soirée blogueurs pour tester en avant première la nouvelle appli musicale de la Caisse d'Épargne, Sound Places, sorte de mélange entre foursquare et myspace qui croise géolocalisation et nouveaux talents (l'idée, permettre aux internautes de découvrir de nouveaux artistes en fonction de l'endroit où ils se trouvent, et pour en savoir plus c'est ici).

Qui dit lancement d'appli musico-sympathique dit concert, et qui dit jeune talent dit découverte. On en arrive donc à notre découverte du week end, merci d'avoir patienté.

22h05, on a grignoté, on a bu, on a regardé un powerpoint, on a écouté une présentation, on a débattu, on a testé. Maintenant, place à Captain Kid!

Un drôle de nom me direz vous. En tout cas, un nom qui ne laisse absolument pas présager son genre, sorte de happy folk multi-instrumentaliste qui oscille en toute légèreté entre guitare, ukulele, flute traversière, clavier et batterie.

We and I, le single (et accessoirement la musique de la pub Caisse d'Épargne qui passe en ce moment à la TV)



Not Reliable, le live fait maison sur un toit


Bon week end et à lundi !

jeudi 19 mai 2011

#4 Les lyrics du jeudi /// Granddady


Granddady - He's Simple, He's Dumb, He's The Pilot (from The Sophtware Slump)


He's Simple, He's Dumb, He's The Pilot, l'histoire d'une humanité déchue par l'omniprésence d'une société tournée vers la production et l'individualisation formatée. A l'aube d'un nouveau millénaire, Jason Lytle se pose la question du devenir de l'être humain, dans un monde de moins en moins humain, crée et entretenu paradoxalement par les humains.

Plus de cartes, plus de plans, ni boussole ou quelque chose sur lequel s'accrocher. Dans une société qui a pris le dessus sur l'homme et sur lequel il n'a vraisemblablement plus beaucoup d'influence, un être humain seul est maintenant incapable de faire changer quelque chose, et la masse d'humains qui la compose est beaucoup trop importante pour qu'une idée commune en émerge. Cette société, accablée de toutes parts par un nombre d'idées divergentes, se retrouve en roue libre et s'éloigne progressivement de son rôle d'organisation au service de l'homme.

Et la place de l'homme dans tout ça?

Un peu perdu, cherchant à atterrir, cherchant une accroche quelque part, un brin d'espace sur lequel se recroqueviller, un endroit serein loin des pressions.

Entretenir l'espoir de pouvoir atterrir sur le sol solide, et pouvoir se dire : Welcome back my friend.

Ne pas craquer comme on a l'impression qu'il se doit, et aimer le monde, même si celui si semble de moins en moins nous apprécier. Et tenir bon, retenir les derniers restes d'humanité qui le peuple encore.


Adrift again 2000 man
You lost your maps,
You lost the plans
Did you hear them yell,
"Land, damn it land"?
You say you can't
Well I hope you can
I hope you can

How's it going 2000 man
Welcome back to solid ground my friend
I heard all your controls were jammed
Well it's just nice to have you back again

But I guess they still don't understand
And they can never understand
And they said go find 2000 man
And they said tell him we've got new plans
But instead I'm here to tell you, friend

I believe they want you to give in

Are you giving in 2000 man?
Are you giving in 2000 man?
Are you giving in 2000 man?
Are you giving in 2000 man?
Are you giving in 2000 man?
Are you giving in 2000 man?
(Did you love this world and did this world not love you?)
(Did you love this world and did this world not love you?)
(Did you love this world and did this world not love you?)
(Did you love this world and did this world not love you?)
Are you giving in 2000 man?
(Did you love this world and did this world not love you?)
Are you giving in 2000 man?
(Did you love this world and did this world not love you?)
Are you giving in 2000 man?
(Did you love this world and did this world not love you?)
Are you giving in 2000 man?
(Did you love this world and did this world not love you?)
(Did you love this world?)
Are you giving in 2000 man?
Are you giving in 2000 man?
Are you giving in 2000 man?
Are you giving in 2000 man?

Don't give in 2000 man

A voir également, tiré du même album, l'article sur Jed's Other Poem (Beautiful Ground).


mercredi 18 mai 2011

#3 Le clip du mercredi /// Patrice


Patrice - Nothing Better

Quoi de mieux pour se faire connaître ou vendre des disques aujourd'hui qu'un bon clip, avec un bon concept ?

Et depuis la mode Tipp ex, quoi de mieux pour se faire connaître ou vendre des disques aujourd'hui qu'un bon clip participo-interactif, avec un bon concept ?

One Love Project, c'est ça. Un projet participatif qui invite l'internaute à filmer une partie de l'histoire d'amour chantée par Patrice. Le story board est sur le site, à vous de choisir à quelle séquence vous voulez vous essayer!


mardi 17 mai 2011

#2 Le concert du mardi /// Kurt Vile


Kurt Vile - Jesus Fever (Live @ Pitchfork TV)


En attendant le futur concert d'Okkervil River, quoi de mieux que se mettre en appétit avec un petit live de Kurt Vile, qui s'occupera de la première partie à la Maroquinerie le 23 mai prochain.


lundi 16 mai 2011

#1 La chanson du lundi /// Peter Sarstedt


Peter Sarstedt - Where Do You Go To (My Lovely) (from The Lost Album)


Après les malencontreux évènements de la fin de semaine, le Comité rattrape son retard et fait d'une pierre deux coups. Voici donc à la fois une découverte du week-end et une chanson du lundi!

Connaissez-vous... Peter Sarstedt?

Son visage ne vous dit probablement rien, mais il est fort à parier que vous connaissez l'une de ses chansons. Le chanteur anglo-indien à la moustache s'est en effet distingué en 1969 avec son Where Do You Go To (My Lovely), chanson sur la vie parisienne, reprise par Wes Anderson dans sa préquelle à Darjeeling Limited (Hotel Chevalier).


Encore en activité, le talent de Peter Sarstedt ne se limite pourtant pas à cette chanson. En témoigne l'excellent premier album éponyme de 1969 (difficile à trouver aujourd'hui) et sa récente compilation d'anciens titres repris dans des version différentes, The Lost Album, où figure d'ailleurs une version folk de Where Do You Go To (My Lovely). Il se dégage de ses chansons, à l'instar de Sons Of Cain Are Abel, une classe et une grâce qui font de Peter Sarstedt un artiste incontournable de la scène sixties.


dimanche 15 mai 2011

#5 Le bug longue durée de la fin de semaine



Le Comité tient à s'excuser pour l'absence d'article depuis mercredi, due à une inaccessibilité chronique et récurrente de la plateforme Blogspot.

Si tout va bien côté technique, nous revenons demain pour une nouvelle semaine!

mercredi 11 mai 2011

#3 Le clip du mercredi /// Herman Düne


Herman Düne - Tell Me Something I Don't Know


Hermane Düne, pourtant pas si connu que ça aux États Unis, réussit l'exploit de mettre dans son clip notre idole à tous, le parfait, le génial Don Draper, dans un rôle plein de second degré (cf 1min29).

Ajoutez à ça un yéti bleu tout mignon et une nouvelle chanson qui laisse présager une fois de plus un très bon album, et voilà, vous avez à nouveau le sourire aux lèvres.



Sortie du nouvel album Strange Moosic le 23 mai 2011.

Et si vous voulez plus de Hermane Düne :

mardi 10 mai 2011

#2 Le concert de l'année /// Sufjan Stevens


Sufjan Stevens @ Olympia - 9 mai 2011

En préambule, il est à noter que devant un attachement trop fort à l'artiste, l'auteur de cet article risque d'être submergé par ce qu'il va écrire. Désolé par avance.


En général, les artistes me rappellent des époques de ma vie et leur chansons me ramènent à des instants très précis. Sufjan, lui, n'est relié à aucun moment en particulier, aucune personne, il m'a accompagné à travers les époques. Il était là quand j'ai fini le lycée, quand je suis tombé amoureux pour la première fois, quand je ne voulais plus sortir parce que c'était fini, quand j'ai rencontré quelqu'un d'autre, etc, etc. Des années à dire en rigolant "le jour où Sufjan viendra à Paris". Pour lui, on m'a offert un banjo.

Et pendant ce temps, j'apprends en février dernier, au cours d'une conversation totalement anodine : " Au fait, tu sais que Sufjan vient à Paris?". Évidemment, après des années à le dire en rigolant, on croit d'abord à une petite pointe d'humour, puis on demande à Digitick et on se rend compte que oui, ça va vraiment arriver, Sufjan vient à Paris, pour de vrai et dans à peine 3 mois!

Ce qui nous amène gentiment à hier soir, 20h25, devant l'Olympia.

20h30 : après avoir passé la sécurité et échoué pour faire rentrer l'appareil photo (malgré une subtile technique de double fond avec appareil photo séparé de ses objectifs et cachés dans différents t-shirts dans le sac), on finit par se dire qu'il serait temps de rejoindre le balcon pour ne pas rater le début du concert.

Merde, tout le monde est déjà rentré et on commence à entendre les gens crier au loin derrière les portes de la salle. Et si on allait jeter un oeil dans la fosse avant de monter pour voir si les cris viennent de son arrivée ou d'une première partie qui a vraiment cartonné ?

On passe donc une tête dans la salle, et on aperçoit une aile, puis un banjo! Pas de doute, c'est lui. On montera à la chanson suivante.

Le concert commence donc par Seven Swans, avec une entrée folk angélique au banjo des plus réussies. La suite du concert alternera entre puissance lumineuse électro-futuriste, danses tribales colorées avant gardistes, discours et blagues intermédiaires, vidéos éclectiques surréalistes et ballades folk intimistes magnifiques.

Le tout pour un résultat inimaginablement réussi et très difficile à décrire avec seulement un jour de recul. Ses chansons sont déjà tellement riches et complexes que couplées à une mise en scène visuelle pareille, on se demande comment Sufjan peut réaliser un tel exploit. Hors du temps, l'Olympia se transforme en navette spatiale futuriste, avec pour capitaine de bord un Sufjan fluorescent qui emmène avec lui tout un public envoûté pendant plus de 2h30 de concert.

Le tout pour s'achever sur un final de 25 minutes sans interruption mélangeant tout ce qu'il est possible de faire avec des sons, des couleurs, des musiciens, des danseuses et de la vidéo, jusqu'à finir sur une impro accoustique de 2 minutes qui vient résumer 25 minutes de performance sonore. Magique.

À ce moment, on pouvait facilement se dire que Sufjan avait surpassé tout ce que l'on pouvait attendre de lui. Puis arriva le rappel...

Une scène désertée de toute lumière et de tous musiciens pour laisser la place au Sufjan d'autre fois, celui en T-shirt vert venu chanter 3 chansons intimistes épurées issues de l'album Illinoise:

D'abord, une version minimaliste au piano de Concerning The UFO
Puis, une version touchante à la guitare de John Wayne Gacy Jr
Enfin, une version explosive enthousiaste de Chicago, qui se termine avec une explosion de ballons et de confettis sur le public de l'Olympia, qui se rappellera probablement toute sa vie de ces 2h30 de performance magique.


Voilà en gros ce qu'il s'est passé hier soir :



lundi 9 mai 2011

#1 La chanson du lundi /// unouomedude


unouomedude - Frequency (from Frequency)



Prenez de la dream-pop. Ajoutez-y un soupçon de Jesus & Mary Chain. Vous obtenez unouomedude. C'est quoi ce nom??

La dream-pop s'exporte décidement très bien cette année.


dimanche 8 mai 2011

#5 La découverte du week end /// The Ghost of a Saber Tooth Tiger


Connaissez-vous... The Ghost of a Saber Tooth Tiger

Non ?

Alors :

Vous prenez Sean Lennon, fils ressemblant de John Lennon.

Vous lui ajoutez Charlotte Kemp Muhl, sa magnifique copine mannequin-chanteuse de 23 ans (d'ailleurs si vous êtes sosie non officiel même de dos de Charlotte, n'hésitez pas à nous contacter)

Vous obtenez The Ghost of a Saber Tooth Tiger, un nom très long et absolument non mémorisable pour un mélange folk-mode très séduisant, avec un côté fantasque psyché excentrique sixties intéressant.

Un live de Lavender Road

Un live de Jardin du Luxembourg


jeudi 5 mai 2011

#4 Les lyrics du jeudi /// Okkervil River


Okkervil River - Black (from Black Sheep Boy)


En attendant la sortie très prochaine de I Am Very Far et leur concert le mois prochain à Paris, petit retour sur l'un des textes les plus explicites, violents et émouvants de leur répertoire.

Un homme écoute la confession de sa petite amie, enlevée et violée par ce qui semble être son père ou son beau-père alors qu'elle était encore une enfant.

Haine, sentiment d'impuissance et révolte se côtoient dans son esprit alors qu'il propose, supplie même, de le laisser la venger.

Devant lui, complètement perdue, presque amorphe, la seule chose qu'elle semble capable de désirer, c'est l'oubli de son passé.

Partagés entre volonté de vengeance et désir d'oubli, les deux amants se perdent peu à peu.


I’m coming into your town.
Night is falling to the ground,
but I can still see where you loved yourself
before he tore it all down. April 12th,
with nobody else around; you were outside the house
(where’s your mother)
when he put you in the car,
when he took you down the road.
And I can still see where it was open,
the door he slammed closed.
It was open, the door he slammed closed.
It was open, long ago.
But don’t lose me now, don’t lose me now.
Though I know that I’m not useful anyhow,
just let me stick around while I tell you, like before,
you should say his name the way that he said yours.
But you don't want to say his name anymore.
Oh, Cynda Moore.

Baby daughter on the road,
you’re wrapped up warm in daddy’s coat.
And I can still see the cigarette’s heat.
I can’t believe all that you're telling me,
what is cutting like the smoke through your teeth as you’re telling me “forget it.”
But if I could tear his throat,
and spill his blood between my jaws,
and erase his name out for good, don’t you know that I would?
Don't you realize that I wouldn’t pause,
that I would cut him down with my claws
if I could have somehow never let that happen?
Or I’d call, some black midnight,
fuck up his new life where they don’t know what he did,
tell his brand-new wife and his second kid.
Though I tell you, like before,
that you should wreck his life the way that he wrecked yours,
you want no part of his life anymore.
Oh Cynda Moore.

don’t lose me now, let me help you out.
Though I know that I can’t help anyhow,
when I watch you I’m proud.
When I tell you twice before
that you should wreck his life the way that he wrecked yours,
you want no part of his life anymore.
oh Cyna Moore.

And it’ll never be the way it was before,
but I wish that you would let me through that door.
Let me through that door.