vendredi 31 décembre 2010

#5 La pause de Noel /// Sunset Rubdown


Chers amis du Comité,

(Jean Dubuffet, Jazz Band)

Vous l'avez surement remarqué, vous vous êtes sans aucun doute inquiété, vous avez peut-être eu peur, et vous êtes déçus de rester sans réponses, hantés par cette seule et unique question: pourquoi n'y a-t-il plus d'articles depuis plus d'une semaine maintenant?

La réponse est toute simple, vous avez simplement affaire à la pause hivernale du blog. Les anciens l'ont peut-être déjà compris, on a fait la même chose l'année dernière. Hé oui, d'écrire un article par jour, on a besoin d'un peu de vacances tout de même! Mais contrairement à l'année dernière, on a légèrement omis de vous prévenir. Par manque de temps, occupés commes nous le sommes à déguster foie gras et dindes en tout genre (oui, les oranges mangent équilibré). Nous en sommes profondément désolés, et pour nous rattraper avant la rentrée prochaine (là on vous prévient à l'avance, on revient le 10 janvier), voici quelque chose qui pourra facilement vous faire patienter.

Non pas la chanson du lundi, mais belle et bien la chanson de décembre, par nos chers amis de Sunset Rubdown!


A très bientôt!

mercredi 22 décembre 2010

#3 Le clip du mercredi /// Sam Prekop


Sam Prekop - The Silhouettes (from Old Punch Card)


Noel approche à grands pas, alors voila donc un peu de magie. Sam Prekop, leader The Sea And Cake, offre à ses Silhouettes un mini film d'animation tout de vert et de jaune où deux petits êtres enfantins suivent une ampoule qui absorbe, absorbe et absorbe la lumière jusqu'à... ce que vous verrez bien.

L'animation est d'une telle beauté qu'elle en ferait presque oublier qu'il s'agit d'un clip destiné à promouvoir avant tout la musique.


lundi 20 décembre 2010

#1 La chanson du lundi /// Iron & Wine


Iron & Wine - Tree By The River (from Kiss Each Other Clean)


Quelques semaines après avoir légué à l'Internet une première chanson de leur futur album, Iron & Wine remet le couvert. Voici donc Tree By The River deuxième extrait de Kiss Each Other Clean, album à paraitre le 25 janvier, dont on peut déjà dire qu'il possède une couverture relativement peu rassurante.

Iron & Wine seraient-ils passé du côté obscur de la Force? S'ils arrivent à nous faire douter sur les 5 premières secondes de Tree By The River, le masque tombe rapidement.

Rappelant étonnamment The Decemberists dont on n'avait jusqu'alors pas vraiment vu de lien, Tree By The River est une chanson pop-folk tout ce qu'il y a de plus joyeux. De mélancoliquement joyeux, ça reste quand même du Iron & Wine. Un morceau plus que réussi, qui fait d'autant plus plaisir quand on sait que la musique d'Iron & Wine perd habituellement de sa qualité quand elle s'éloigne du registre purement folk.

Diablement efficace, voila une chanson qui va faire votre journée, même plus. En attendant l'album. Et leur concert à l'Alhambra en février.


vendredi 17 décembre 2010

#5 La découverte du week end /// The Bewitched Hands


Connaissez-vous... The Bewitched Hands?


Dans la famille french-but-english-spoken, il y a un groupe un peu à part, qui nous vient de Reims. Proche de la pop légère Cocoon style mais avec une corde en plus, une corde accoustico-psychédélique.

A la croisée des chemins entre la pop explosive d'Arcade Fire, le rock contemplatif de Grandaddy et l'étrange petit plus produit des Velvet, on retrouve The Bewitched Hands.

Pour le côté psyché-léger-enflammé-contemplatif /// WORK :


jeudi 16 décembre 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Bright Eyes


Bright Eyes - First Day Of My Life (from I'm Wide Awake It's Morning)

(Klimt, The Tree Of Life)

Bright Eyes, il est parfait pour la catégorie Lyrics du Jeudi. Des chansons de lui, on pourrait en prendre chaque semaine, mais on se retient. On avait fait Lua il y a quelques mois, aujourd'hui, on s'attarde sur son plus beau texte, peut être même un des plus beaux textes dans le registre amoureux mélancolique.

Aujourd'hui, c’est le premier jour de ma vie.
T’es le premier visage que j’ai vu.
Je suis né le jour où je t’ai rencontré.
J’étais aveugle avant de te voir.
Je suis heureux de ne pas être mort avant de t’avoir rencontré.

Voilà les 5 phrases qui résument ce que veut dire être amoureux pour Bright Eyes. C'est bien, bien ça doit vouloir dire qu'on peut revivre et renaître plusieurs fois dans une même vie...

A la lecture de ce texte si profondément vrai, on se dit que Conor (de son vrai prénom) devait être sacrément amoureux quand il l'a écrit. Jusqu’au jour où il a dit, lors d’un concert il y a quelques temps :

« Je n’ai jamais été amoureux, mais j’imagine que c’est à peu près ce que les gens doivent ressentir ».


This is the first day of my life
I swear I was born right in the doorway
I went out in the rain suddenly everything changed
They're spreading blankets on the beach

Yours is the first face that I saw
I think I was blind before I met you
Now I don’t know where I am
I don’t know where I’ve been
But I know where I want to go

And so I thought I’d let you know
That these things take forever
I especially am slow
But I realize that I need you
And I wondered if I could come home

Remember the time you drove all night
Just to meet me in the morning
And I thought it was strange you said everything changed
You felt as if you'd just woke up
And you said “this is the first day of my life
I’m glad I didn’t die before I met you
But now I don’t care I could go anywhere with you
And I’d probably be happy”

So if you want to be with me
With these things there’s no telling
We just have to wait and see
But I’d rather be working for a paycheck
Than waiting to win the lottery
Besides maybe this time is different
I mean I really think you like me

mercredi 15 décembre 2010

#3 Le clip du mercredi /// OK Go


OK Go - End Love


OK Go, LE groupe qui mise tout sur ses clips! On avait déjà parlé du groupe de Chicago à l'occasion de leur magnifique clip pour This Too Shall Pass (qui reste pour nous un des meilleurs clips dans la catégorie).

Cette fois, ils reviennent en Power Rangers Americano-Apparel de la musique avec des chorégraphies bien plus travaillées que celles de leurs illustres prédécesseurs.




mardi 14 décembre 2010

#2 Le concert du mardi /// Jacques Brel


Jacques Brel - Mon Enfance (Live Les Adieux à Olympia, 1966)


Le maître de l'interprétation scénique dans son concert d'adieu à l'Olympia. Les chansons de Jacques Brel sont d'une telle intensité qu'elles en deviennent irreprenables pour la très grande majorité des artistes contemporains. Nombreux sont ceux qui ont essayé, ils ont presque tous chuté. Mais il suffit de voir un live de Jacques Brel pour comprendre : il n'y a que lui pour les chanter.

Le concert entier est magnifique, mais on a choisi de vous présenter aujourd'hui Mon Enfance. Moins connue, doté d'un texte à faire pleurer, sur la corde sensible pendant les trois quart du morceau, au bord de la rupture, avant l'explosion finale, voila la chanson de Jacques Brel préférée de votre orange.


lundi 13 décembre 2010

#1 La chanson du lundi /// The Fresh & Onlys


The Fresh & Onlys - Summer Of Love (from Play It Strange)


Ils ont la couverture jolie, ils ont le son qui va avec. Une sorte de pop psychédélique éthérée, des cousins lointains de Woods qui n'auraient pas vu la lumière et se seraient construits dans le brouillard ambiant, perdus au plein coeur de sombres forêts touffues. Car The Fresh & Onlys, c'est bel et bien la rencontre entre une pop mélodique des plus classiques et une production presque immatérielle.

De ce brouillard sonore omniprésent dans l'album, les guitares résonnent de manière étrange, la voix cherche à se faire entendre. On a parfois l'impression d'avoir affaire à une bande de popeux perdus au beau milieu d'une célébration vaudou. Et c'est ce décalage, alliée à un sens de la mélodie et un talent certains qui fait de The Fresh & Onlys un groupe innovant à suivre de près.

The Fresh & Onlys nous la joue étrange, et apporte avec eux une bonne brume d'air frais. Etonnant et ravissant.



vendredi 10 décembre 2010

#5 La découverte du week end /// The Narcoleptic Dancers


Connaissez-vous... The Narcoleptic Dancers?


Cette semaine, la découverte du week end sera vraiment une découverte. Pas encore 10 000 vues sur youtube et moins de 20 000 lectures myspace, The Narcoleptic Dancers en est encore au stade d'Embryon. Mais on parle ici d'une bonne souche.

Dans la veine de Cocoon et autre groupes french-but-english-spoken, le groupe distille de la pop folk qui fait bouger les cheveux longs et hocher les têtes en latéral.

Bienvenue alors. Mais pour émerger aujourd'hui dans la musique, il faut soit un look (exemple), soit un bon clip à partager ou une bonne histoire à raconter. Eux, ils ont l'histoire.

(Ceci est une histoire vraie)

Il était une fois Johnny Van Kappers, un footballeur néerlandais star dans les seventies. En 1978, il est prêté par son club néerlandais et vient jouer pendant un an à l'AS Saint Etienne. Le dernier jour du championnat, il fait la rencontre d'une supportrice du club. C'est ainsi que naît 9 mois plus tard Anton Louis Jr, futur membre de The Narcoleptic Dancers. Malheureusement, comme nous l'avons dit précédemment, il s'agissait ce soir là du dernier jour de championnat et, 9 mois plus tôt, Johnny le footballeur rentrait chez lui aux Pays Bas, sans revenir en France 9 mois plus tard. Anton est donc élevé par sa mère et son grand père, chef de choeur dans la jolie ville de Saint Etienne.

Pendant ce temps, Johnny Van Kappers, de retour dans son club d'origine, prend du gallon et finit par épouser en 1989 la fille unique du président de son club néerlandais, professeur de Piano et Violoncelliste de métier. Ainsi, en 1990, naît Mélody, qui connaît quant à elle une enfance à deux parents.

10 ans plus tard, Johnny Van Kappers, pour qui les jours sont dorénavant comptés à cause d'une tumeur à la jambe, décide d'organiser un grand rassemblement familial pour notamment rencontrer ce fils qu'il n'a jamais connu. Melody et Anton finissent donc par se rencontrer aux Pays Bays au début des années 2000. Pendant les mois suivants, les 2 comparses à la fraternité naissante ne cessent de s'écrire, jusqu'à se retrouver 1 an plus tard lors de l'enterrement de leur père Johnny. Ce jour là, ils se découvrent une passion commune, la musique et décident de créer leur duo. Melody apporte à Anton l'insouciance et la joie de vivre qu'il n'a pas connu et lui la maturité qu'elle n'a pas encore acquise. En hommage au surnom de leur père dans le milieu sportif, dû à son dribble électrique et à sa coupe de cheveux singulière (qu'ils reprendront par la suite), ils décident de s'appeler "The Narcoleptic Dancers".

Est-ce qu'ils vécurent heureux vendirent beaucoup de disques ? l'avenir nous le dira.


jeudi 9 décembre 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// The Mountain Goats


The Mountain Goats - Deuteronomy 2:10 (from The Life Of The World To Come)


(Deutéronome 2:10 : "Auparavant y demeuraient les Enim, nation grande, nombreuse et de haute stature, comme les Anaqim")

Au cours du 20ème siècle, officiellement 260 espèces de vertébrés ont disparu de la planète, extinctions causées directement ou indirectement par l'Homme. D'après les spécialistes, c'est normalement une disparition par siècle qui devrait se produire. A titre d'exemple, c'est presque une espèce d'oiseau qui disparait par an.

Dans chaque extinction d'espèce, il y a un dernier représentant. La plupart du temps anonyme, que peut bien être sa vie sans ses semblables? Existe-t-il un plus fort sentiment de solitude que de se savoir le dernier de son espèce, de se dire qu'après soi il n'y aura plus personne? Comme à l'accoutumée, John Darnielle ne juge pas, il se contente de décrire ce à quoi peut bien ressembler un instant de vie d'un animal proche de l'extinction, a travers trois espèces disparues au cours des siècles précedents: le tigre de Tasmanie, le dodo et le crapaud doré, sous forme de 3 paragraphes.

Le dernier tigre de Tasmanie a avoir officiellement vécu est mort en captivité au zoo de Hobart, après y avoir résidé seul 3 ans. Il a été filmé peu avant sa disparition, montrant les dents à la caméra, et faisant les cent pas dans sa cage.

Le dodo, oiseau supposé stupide, possédait des ailes atrophiées qui ne lui permettait pas de voler. Il avait vécu paisiblement sur l'ile Maurice pendant des siècle sans connaitre de prédateur, de sorte qu'à l'arrivée des Hommes, il n'était absolument pas craintif. Lent et gros, il était très facile à capturer.

Le crapaud doré du Costa Rica, décrit comme trempé dans de la peinture émaillée, semblable à un joyau éblouissant, ou encore éblouissant le sol de la forêt, avait l'habitude de se réunir par centaines au crépuscule pendant les périodes d'accouplement. Vivant dans des terriers, le chant des crapauds est plus discret que celui de la grenouille. C'est seul que celui-ci grimpe à la surface. Et, comme pour clamer une dernière fois sa place dans ce monde, il entame seul sa petite chanson, comme s'il savait qu'après lui, il n'y aura plus jamais personne.

On pourrait certainement voir dans ce texte une métaphore de l'artiste ou de l'homme qui se sent seul, abandonné ou incompris, mais l'on peut également en rester à ces images simples d'exctinction. A un moment dans le passé, il y a eu un dernier représentant de son espèce. Comme toute espèce est vouée à disparaitre tôt ou tard, quelque part dans le futur, il y aura un dernier représentant de chaque espèce. Que ressentira le dernier homme quand son tour viendra? Laisser un monde où l'on n'est plus, c'est comme faire disparaitre le monde actuel, c'est la fin du monde vécue personnellement.


The sun above me and a concrete floor below
Scratch at the chain links maybe bare my teeth for show
Fed twice a day I don't go hungry anymore
Feel in my bones just what the future has in store
I pace in circles so the camera will see
Look hard at my stripes, there'll be no more after me

Laze by the shoreline while the sailors disembark
Scratch out a place to sit and rest down in the dark
Smell something burning downwind just a little ways
They set up camp and sing and sweat and work for days
I have no fear of anyone I'm dumb and wild and free
I am a flightless bird and there'll be no more after me

In Costa Rica in a burrow underground
Climb to the surface, blink my eyes and look around
I'm all alone here as I try my tiny song
Claim my place beneath the sky but I won't be here for long
I sang all night the moon shone on me through the trees
No brothers left and there'll be no more after me

mercredi 8 décembre 2010

#3 Le clip du mercredi /// Stone Jack Jones


Stone Jack Jones - Black Coal


A mi-chemin entre folk et rock minimaliste, entre les Velvet et Johnny Cash, quoi de mieux que le noir et blanc pour représenter la noirceur artistique et la lumière mystique qui pèsent sur le groupe.

L'ambiance est magique, l'image est superbe, le voyage est magnifique.



mardi 7 décembre 2010

#2 Le concert du mardi /// Sufjan Stevens


Sufjan Stevens - Majesty Snowbird (Live @ Town Hall, New York City, 09/29/06)


A l'heure du grand retour de Sufjan Stevens avec d'abord ça, puis ça, pourquoi, pourquoi a-t-il laissé tomber ce qui s'annonçait depuis plusieurs années comme son saint graal, son oeuvre épique qui allait obligatoirement mettre tout le monde d'accord, jusqu'a rétrograder son incroyable Sister Winter?

La longue Majesty Snowbird, qu'il jouait en concert depuis 2006, n'a jamais été enregistrée en album. Et avec le tournant qu'il a pris sur The Age Of Adz, on se demande si elle le sera un jour.

Décidement, Sufjan ne fait rien comme les autres.


lundi 6 décembre 2010

#1 La playlist du lundi /// El Gran Chufle


La playlist des deux prochaines semaines

Carte Blanche à El Gran Chufle


Cher(e)s oranges et autres fruits de touts continents, nous avons le plaisir d'accueillir à partir d'aujourd'hui et pour une durée de deux semaines la playlist d'un groupe que nous apprécions tout particulièrement au Comité, j'ai nommé El Gran Chufle.

On pourrait vous présenter le groupe à notre façon, mais il serait difficile de faire mieux que la biographie officielle, petite pépite d'article :

EL GRAN CHUFLE is a surreal being, a mystic and phenomenal yeti who used to live in remote fjords in Patagonia. EGC is also a strange tropical fruit, very juicy and bitter. EGC is also a band. The combo materialised when PJ, playing some primitive and swinging beats met Memo, who was trying to do some Morricone lines.. done, under a misterious light, a kind of astral-oneiric sound. cause that Esteban, freakly in trance, began to play his tommy with some golden baba on his mouth. Then Severine arrives, bringing her celestial voices and a rare voltaic knob who supposed makes a bio-noise...waking in up el gran chufle, slept in your mind. ............

The band is based between Clapton (London) and the hills of Paris, with members from Brisbane, Australia, Santiago de Chile and France. "Los chufle's performance transports you on a Lisergic Sicodelic Dance experience, with fun and sensual kinesis", "El heraldo", Press of Potosi....no hesitate and try it! for additional information we like the mezcal and oil lights! also caves and ghost beachs...

Et musicalement ça donne quoi alors? Ca donne ça.

Rappelez-vous, on en avait déjà parlé en juillet dernier à l'occasion d'un grand concert donné à l'International. Et on en avait profité pour dire tout le bien que l'on pensait d'eux en live. Ca tombe bien pour vous, puisque vous aurez la chance de les (re)voir dès jeudi (soit le 09 décembre) à l'Espace B à Paris en compagnie de Teenage Moonlight Bordeliners et The Space Padlocks. La bonne soirée du jeudi, c'est à l'Espace B et nulle part ailleurs.

Laissons maintenant la parole au groupe, pour vous présenter cette bien étrange playlist qu'ils nous ont concocté, 10 chansons d'inspirations, 10 chansons à l'univers très particulier, qui se termine avec une de leur composition, la remarquable Micro Astro.

01) Can - Shikaku Maru Ten (from Radio Waves)

Pour démarrer, une grande B-side. Rythmique et onomatopéique. Du grand Can.


02) The Calico Wall - I'm A Living Sickness (from Songs We Taught The Fuzztones)


Puis l'obscurité de Calico Wall. On aime bien pour les couches d'orgue, des batteries jazzy et ces petits bruits répétés jusqu'à l'aliénation... L'autre monde, celui des morts vivants, des zombies à la guitare noise et tremolée.


03) Godz - Soon The Moon (from Godz 2)


Soon The Moon de Godz, étrange, minimal, groove et classe.


04) Los Saicos - Demolicion (from Wild Teen Punk From Peru 1965)


Demolicion, iconique titre du groupe péruvien Los Saicos, protopunk, garage amazonien surréaliste. Il faut démolir les gares de trains! Lima, 1965.


05) Las Pascualitas - Qumir Llaqtita (from Las Pascualitas K7)


Las Pascualitas est un trio Bolivien, ça chante en aymara à deux voix. De sa dernière K7 faite en 2009: allucinations en peyotl...


06) Pisces - Dear One (from A Lovely Sight)


Dear One de Pisces une ballade sixties, par un groupe oublié (sauf par Beth Gibbons).


07) Mickey & Sylvia - Can't Get You On The Phone (from Love Is Strange)


Mickey & Sylvia, un énorme tube R&B. La classe.


08) Neu! - Negativland (from Neu!)


Le manifesto kraut-industriel par Neu!


09) Acid Mothers Temple - Space Age Ballad (from New Geocentric World)


Acid Mothers Temple et sa ballade mystique et futuriste.


10) El Gran Chufle - Micro Astro


On termine avec notre Micro Astro. Morceau inspiré des visions du microcosmos banal et quotidien, retrofuturiste et romantique..!


dimanche 5 décembre 2010

#5 La découverte du week end /// Meursault


Connaissez-vous... Meursault?


Ce n'est surement pas pour rien que Neil Pennycook a choisi l'un des plus grands vin de Bourgogne comme nom de groupe. C'est avant tout un homme de goût.

La bande basée à Edimbourg offre une musique d'une richesse impressionnante, alternant folk, musique éléctronique, bidouillages expérimentales et aspirations indie. Parfois utilisant sa guitare à la manière des Microphones ou donnant de la voix comme un Sunset Rubdown, ses chansons volent comme des électrons libres qui auraient subi une impulsion des plus inspirées.

Neil Pennycook touche un peu à tout, mais surtout à ce qui est bien. La preuve avec ces deux versions d'une même chanson, Crank Resolutions. La musique électronique expérimentale vous inspire? Vous êtes plutôt amateur de folk? Pas de problème, Meursault a pensé à vous.

Crank Resolutions (Acoustic Toad Version)


Crank Resolutions (Album Version)


Et pour la route, une autre chanson folk, inspirée quant à elle largement de Bob Dylan, tirée de l'album précédent. Deux albums que nous vous conseillons d'ailleurs largement. Mais après avoir écouté Meursault, vous êtes déjà convaincu non?

A Small Stretch Of Land



jeudi 2 décembre 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Xiu Xiu


Xiu Xiu - Fabulous Muscles (Mama Black Widow Version) (from Fabulous Muscles)

(James Ensor, Squelettes voulant se réchauffer, 1895)

De la fascination pour le corps, de la dépendance qui se crée vis-à-vis du violeur, des sentiments déformés autour de sa propre famille. La haine, l'amour, la souillure dont il est maintenant persuadé de faire l'objet. Il n'a plus rien à perdre, la seule solution étant la mort, autant en finir en beauté, autour de ses muscles fabuleux, de ce corps qui lui a fait découvrir à la fois le plaisir et l'enfer.

La seule personne de son entourage, le responsable de sa damnation est le seul espoir de son salut. Le jeune enfant en question a perdu tout amour propre, vivant avec sa famille dans une cave, entouré de parents inexistants, d'un frère violeur (dixit Jamie Stewart). Ni romance, ni sexualité, mais une nuit parée d'étoiles, d'un univers immense dont il sait ne pas faire partie, lui qui s'est depuis longtemps persuadé que sa place est au fond d'un garage, sous un banc, dans un vase parmi d'autres. De la chair familière du pénis déformé de son frère s'opposera bientôt la chair inconnu de son cou brisé.

Comme le feu réchauffe les corps froids des squelettes de James Ensor, la vie et la mort du petit frère n'aura servi qu'à réchauffer les pulsions incontrôlables de son frère ainé. Qu'ils soient acteurs ou simples spectateurs de l'histoire, tous se retrouvent devant ce feu, devant ce vase où brûle les restes du petit dernier de la famille.


Break my face in
It was the kindest touch you ever gave
Wrap my dreams around your thighs
And drape my hope upon the chance to touch your arm

Fabulous muscles
Cremate me after you cum on my lips
Honey boy place my ashes in a vase
Beneath your workout bench

No romance no sexiness
But a star-filled night
Kneeling down before the now familiar flesh
Of your deformed penis
Wigging out before the unfamiliar flesh
Of my broken neck

Fabulous muscles
Cremate me after you cum on my lips
Honey boy place my ashes in a vase
Beneath your workout bench

mercredi 1 décembre 2010

#3 Le clip du mercredi /// LCD Soundsystem


LCD Soundsystem - New York, I Love You But You're Bringing Me Down (from Sound of Silver)


3 raisons d'aimer ce clip :

1) C'est la meilleure chanson de LCD Soundsystem.

2) C'est le meilleur usage d'un muppet dans la musique (suivi de très près par ça)

3) Une marionnette grenouille qui déclare son amour pour New York, entre Time Square et la baie de Brooklyn, c'est intense (cf à 3min22!!)




mardi 30 novembre 2010

#2 Le concert du mardi /// The National


The National - Runaway (from High Violet)


Mardi dernier, un ami du Comité des Oranges a pointé son nez, son oreille et son objectif au très attendu concert de The National à l'Olympia.

Verdict de l'infiltré ?
"De manière surprenante, alors que je m'attendais à voir un concert propre et carré, comme le pouvait laisser présager l'écoute des albums, rythmés par la cadence millimétrée du batteur, c'est au contraire un flot d'émotion entre le public et le chanteur qui a pris irrésistiblement le dessus dans l'enceinte historique de l'Olympia, où une nouvelle fois, la magie musicale a pu opérer avec génie, énergie et poésie".

De quoi avoir envie de se replonger dans leur meilleur opus, Boxer.


lundi 29 novembre 2010

#1 La chanson du lundi /// M. Ward


M. Ward - Let's Dance (David Bowie Cover) (from Transfiguration Of Vincent)


M. Ward est un cas un peu particulier pour le Comité. Il ne fait pas beaucoup de lives, encore moins de clips, les paroles sont jolies mais pas inoubliables, et ce n'est pas vraiment une découverte. Alors quand et comment le placer sur le site? Après un an et demi d'hésitations, il fallait bien se rendre à l'évidence, seule la chanson du lundi pouvait lui permettre de s'exprimer clairement.

Parce qu'une fois ce petit problème réglé, M. Ward a toute sa place parmi les oranges. Du folk mélodieux, un jeu de guitare à faire pâlir nombre de ses contemporains, des amis bien placés (Bright Eyes, My Morning Jacket...), et un répertoire de plusieurs albums dont les très bons End Of Amnesia, Transfiguration Of Vincent et surtout Transistor Radio.

Mais également un goût prononcé pour les reprises. Reprises façon M. Ward. On se souvient de sa très jolie interprétation de Well Tempered Clavier de Bach qui termine Transistor Radio, on ne sait peut-être pas que quelques années auparavant, M. Ward avait transfiguré Let's Dance de David Bowie (c'est le cas de le dire).

Le fossé est grand entre l'originale de Bowie et la transformation proposée par M. Ward. Et il était probablement le seul à l'époque à voir tout le potentiel folk de cette chanson des dance-floor. En ne changeant au final presque pas la mélodie, accompagné de sa guitare qui fait des miracles et de sa voix parfaitement maitrisée, M. Ward réussit complètement son tour de force, et offre au public une des plus reprises les plus abouties tous artistes confondus.

Avant d'écouter la reprise, on vous invite à revoir un peu l'originale en suivant ce lien.

Maintenant, M. Ward.


dimanche 28 novembre 2010

#5 La découverte du week end /// Summer Hymns


Connaissez-vous... Summer Hymns?


Dans le milieu très prisé de la petite ville d'Athens (en Géorgie (aux Etats-Unis)), où des groupes comme R.E.M, Neutral Milk Hotel, The Olivia Tremor Control et autres Of Montreal ont vu le jour, nous vous présentons ce soir un groupe moins connu. Pas au niveau des illustres groupes précités mais qui mérite que l'on s'y attarde un peu, ne serait-ce qu'un dimanche soir.

Summer Hymns, s'il n'a jamais été labelisé Elephant6, provient du même milieu artistique et on est donc pas étonné que le groupe à sa naissance comportait deux membres d'Of Montreal.

Avec un très joli nom, un univers graphique qui nous appelle aux voyages, et un style musical planant et évasif, le groupe avait tout pour réussir. En témoigne New Underdressment, magnifique ballade en plusieurs temps de plus de 7 minutes, qui provient de leur premier album Voice Brother & Sister.

Seulement, il manquait au groupe une certaine stabilité dans la création, et mise à part l'illumination que procure New Underdressment, l'album ne fait qu'enchainer les étincelles sans jamais réussir à provoquer le feu. Les bonnes idées qui parcourent la presque totalité des morceaux de l'album ne sont pas très bien exploitées et s'embourbent progressivement.

Reste New Underdressment, qui mérite à elle seule de connaitre Summer Hymns. La voila dans son intégralité pour nos amis orangés.


jeudi 25 novembre 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// The Notwist


The Notwist - Consequence (from Neon Golden)

(Gustav Klimt, The Kiss, 1908, Belvedere Palace, Vienne)

You're the color, you're the movement and the spin. Une bien belle déclaration d'amour. Forcément, quand elle n'est plus là, les couleurs s'effacent, le monde se bloque.

Et il a peur que tôt ou tard, elle parte. Car on n'est pas dans un film hollywoodien, il n'y a pas de happy-end. Même si rien ne guette pour le moment, un jour ça arrivera, rien ne dure éternellement.

Seulement, il ne veut pas rester paralyser par son absence, hypnotisé par ses gestes. Il ne veut tout simplement pas qu'elle le quitte. Ne pas en vivre les conséquences, et rester à jamais dans les flots de cette mélodie.


You're the color
You're the movement
And the spin

Never
Could it stay with me
The whole day long

Fail with consequence
Lose with eloquence
And smile

I'm not in this movie
I'm not in this song

Never
Leave me paralyzed, love
Leave me hypnotized, love

You're the color
You're the movement
And the spin

Never
Could it stay with me
The whole day long

Fail with consequence
Lose with eloquence
And smile

You're not in this movie
You're not in this song

Never
Leave me paralyzed, love
Leave me hypnotized, love