vendredi 30 avril 2010

#5 La découverte du vendredi /// Echo and the Bunnymen


Connaissez-vous Echo and the Bunnymen

Les années 80, c'est beaucoup de choses pour la musique. La montée en puissance des radios, le succès commercial de NRJ, la commercialisation du premier CD sur le marché français, mais aussi et surtout la prestation historique de David Hasselhoff lors de la chute du mur de Berlin (à revoir ici), ainsi que la mythique écharpe aux notes de piano qui lui entourait le cou.

Bon, c'est aussi beaucoup de succès commerciaux un peu nazes, du disco et de la musique qui deviendra plus tard musique officielle de soirées relatées dans Confession Intime.

MAIS! c'est aussi beaucoup de très bon groupes moins connus, qui ont influencé la musique d'aujourd'hui, autant qu'ont pu le faire les années 60 et 70.

Echo and the Bunnymen en est un parfait exemple. Acteur de la scène musicale alternative britannique, voici un groupe introspectif, à la voix puissante et aux paroles très énigmatiques. Guitare sombre et basse dissonnante, on est dans la lignée de ce que que les années 70 avaient de meilleur à offrir.
Leur premier 33 tour s'appelle Crocodiles, et il est à écouter. Des chansons courtes et profondément intenses, à l'image de Villiers Terrace, que nous vous mettons ci-dessous :


Bon week end et à lundi pour la décennie suivante!

jeudi 29 avril 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// The Smiths


The Smiths - I Know It's Over (from The Queen Is Dead)


Peut-être le plus beau texte de Morrissey. Reprise en version acoustique par Jeff Buckley, I Know It's Over est un puits de tristesse sans fond. Exit le cynisme et le second degré qui sont traditionnellement la marque de fabrique de Morrissey.

Il ne s'agit pas ici d'une rupture, mais d'une relation qui n'existera jamais. Parle-t-il à une personne réelle ou à son idéal? Peu importe, ce qui est mis en avant, c'est clairement une vie faite de solitude éternel et d'amours non réciproque, où le fatalisme du protagoniste est flagrant.

Si la chanson est à la base l'une des meilleurs du catalogue des Smiths, le texte est complètement à la hauteur. Un must.


Oh mother, I can feel the soil falling over my head
and as I climb into an empty bed
oh well, enough said
I know it's over still I cling
I don't know where else I can go, mother

Oh mother, I can feel the soil falling over my head
see, the sea wants to take me
the knife wants to slit me
do you think you can help me?

Sad veiled bride, please be happy
handsome groom, give her room
loud, loutish lover, treat her kindly
although she needs you more than she loves you

And I know it's over
still I cling
I don't know where else I can go
it's over, it's over, it's over

I know it's over
and it never really began
but in my heart it was so real
and you even spoke to me and said:

"If you're so funny
then why are you on your own tonight?
and if you're so clever
then why are you on your own tonight?
if you're so very entertaining
then why are you on your own tonight?
if you're so very good looking
why do you sleep alone tonight?
I know because tonight is just like any other night
that's why you're on your own tonight
with your triumphs and your charms
while they are in each other's arms"

It's so easy to laugh
it's so easy to hate
it takes strength to be gentle and kind
it's over, over, over

It's so easy to laugh
it's so easy to hate
it takes guts to be gentle and kind
it's over, over, over

Love is natural and real
but not for you, my love
not tonight my love
love is natural and real
but not for such as you and I, my love

Oh Mother, I can feel the soil falling over my head
Oh Mother, I can feel the soil falling over my head
Oh Mother, I can feel the soil falling over my head
Oh Mother, I can feel the soil falling over my head
Oh Mother, I can feel the soil falling over my head

mercredi 28 avril 2010

#3 Le clip du mercredi /// Tom Waits


Tom Waits - Jockey Full Of Bourbon

Autant le dire tout de suite, les clips des années 80, c'est pas ça. Alors plutôt que de montrer une énième vidéo où un groupe se tortille cheveux au vent sur fond flashy, on va faire quelque chose de différent. On va profiter de la présence de Jockey Full Of Bourbon de Tom Waits en intro du film Down By Law de Jim Jarmusch (sorti en 1986) pour conseiller à la fois l'artiste culte, la magnifique chanson, et le très bon film dans lequel Tom Waits campe l'un des rôles principaux, aux côtés de John Lurie et Roberto Benigni. Et voir dans un même film un Tom Waits cynique à souhait et un Roberto Begigni plein d'entrain , ça arrive pas tous les jours!

mardi 27 avril 2010

#2 Le concert du mardi /// Joy Division


Joy Division - She's Lost Control
(from Unknown Pleasures)

Certainement mon live préféré toutes époques confondues. Années 80, quand le punk a laissé place au post-punk, à la coldwave, il était grand temps de parler de Joy Division. Froid, industriel, saturé, distant, déshumanisé, profondément sombre et intériorisé à l'image de Ian Curtis.

Il suffit d'ailleurs de le voir pendant ces 3 min 40 pour comprendre toute la densité émotionnelle du personnage.
23 ans. A un an de se pendre avec une corde à linge dans sa cuisine, il suffit de le voir se désarticuler sur scène pour comprendre. Ravages de la drogue ? Non. Traumatisme de l'épilepsie plutôt.

And she turned around and took me by the hand
And said I've lost control again
And how I'll never know just why or understand
She said I've lost control again
And she screamed out kicking on her side and said
I've lost control again
And seized up on the floor, I thought she'd die
She said I've lost control
She's lost control again
She's lost control
She's lost control again
She's lost control

Très prémonitoire.

lundi 26 avril 2010

#1 La chanson du lundi /// Pixies


Pixies - Here Comes Your Man (from Doolittle)

Les années 80 sont principalement connues comme les années new-wave (Joy Division) et les débuts de l'electro-pop (Depeche Mode, New Order). Ils sont aussi celles des nostalgiques de la disco, si bien qu'elle est dans ces années à la fois à son apogée et sur le declin.

Mais les années 80 sont aussi les années des débuts d'un genre qui sera le cheval de bataille des futurs années 90 et qui ne connaitra jamais de baisse de popularité : le rock alternatif. On y reviendra la semaine prochaine, mais on est obligé d'en parler dès maintenant.

Le rock alternatif des années 80, c'est R.E.M., c'est en partie The Cure, et c'est en grande partie les Pixies, le groupe de Charles Michael Kittridge Thompson IV, plus communément appelé Frank Black. C'est aussi le groupe du génie guitariste Joey Santiago et de la plutôt controversé bassiste Kim Deal.

Presque 30 ans après, la musique des Pixies n'a toujours pas vieilli, et Doolittle est toujours aussi impressionnant.



vendredi 23 avril 2010

#5 La découverte du vendredi /// The Feelies (deuxième)


Connaissez-vous... The Feelies

Réfléchissons quelques minutes à une découverte années 70 ? Un groupe qui aurait le talent sans le succès. Ah mais oui! il y en a bien un. Malheureusement, on a déjà fait un article dessus il y a quelques mois. Quel dommage, ça correspondait quand même bien à la thématique et au jour... Arh, cela dit, deux promos pour le prix d'une, est-si abusé que ça ? En plus ça tombe plutôt bien car aujourd'hui, très peu de temps pour le blog, donc disons que tout le monde est content...



On entend beaucoup parler des Feelies depuis l'année dernière...
The Feelies, une révélation 2009? Pourtant, le groupe New Yorkais s'est formé en 1976. Souvenez-vous, à l'époque où les Eagles dormais dans leur Hotel California, où les Ramones voyaient le jour, un an avant que les Clash ne sortent leur premier album.

Mais alors que s'est-il passé, pourquoi n'a t-on pas plus entendu parler des Feelies, d'autant que les critiques à l'époques étaient plutôt dithyrambiques à leur égard. Des looks collégiens trop propres? une trop grande négligence médiatique? une musique trop en avance sur leur temps?

Toujours est-il que le groupe se dissout en 1992 sans avoir connu le succès attendu. Et hop, 16 ans de silence, le groupe se reforme en 2008 et réédite l'année dernière son premier album Crazy Rythms, qui réapparait aujourd'hui comme la silhouette d'un reste de fantôme post-punk de la fin des années soixante-dix. Et comme le passé n'a jamais eu autant de valeur qu'aujourd'hui, 20 ans après leurs débuts, ils vont peut-être pouvoir commencer leur carrière et obtenir le succès qu'ils méritent.



Lundi, let's go to the 80's!!

jeudi 22 avril 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Pink Floyd


Pink Floyd - Another Brick In The Wall


En réfléchissant aux lyrics du jeudi ce matin, je suis retombé par hasard sur ce clip des Pink Floyd, me disant alors "merde!!!!! comment a-t-on pu ne pas mettre ce clip pour les années 70, il est quand même merveilleux. (oui j'utilise parfois le mot "merveilleux" même à l'intérieur de ma tête)

Puis, à la lecture du texte, on se dit rapidement que cette chanson pourrait tout aussi bien faire l'objet d'un focus sur le texte que sur les images.
Une chanson avec assez de sens cachés pour faire parler pendant des décennies journalistes, écrivains, historiens du rock, parents et amis.

We don't need no education
We don't need no thought control
No dark sarcasm in the classroom
Teachers, leave them kids alone

Métaphore des citoyens et de leurs gouvernements ? Retour autobiographique sur l'enfance de certains membres du groupe ? Problèmes liés à l'autorité ? nombreuses sont les interprétations possibles du texte - pourtant très court - de cette chanson.

Lorsque l'on regarde le film The Wall de Alan Parker, la scène qui accompagne cette chanson est plutôt évocatrice. Les enfants sont tous habillés pareils, portant les exacts mêmes masques, marchant de la même manière et suivant les ordres de professeurs vides d'émotions. On leur dit quoi faire et comment penser sans même leur expliquer pourquoi.

Pour moi, cette chanson parle de déshumanisation, de robotisation et de conformisme.
Le "Wall" en question représente ce groupement de personnes qui nous empêchent de faire ce que l'on veut, d'être ce que l'on voudrait être. Des profs, des gouvernements, des parents, des supérieurs, des amis, qui nous poussent à n'être qu'une brique de plus sur ce mur de plus en plus difficile à détruire.

Et l'école dans tout ça ?
Elle est représentée comme le mal, ce qui correspond parfaitement à l'idéologie punk de ces années là : "knowledge is good, but school is bad".



We don't need no education
We dont need no thought control
No dark sarcasm in the classroom
Teachers leave them kids alone
Hey! Teachers! Leave them kids alone!
All in all it's just another brick in the wall.
All in all you're just another brick in the wall.

We don't need no education
We dont need no thought control
No dark sarcasm in the classroom
Teachers leave them kids alone
Hey! Teachers! Leave them kids alone!
All in all it's just another brick in the wall.
All in all you're just another brick in the wall.

"Wrong, Do it again!"
"If you don't eat yer meat, you can't have any pudding. How can you
have any pudding if you don't eat yer meat?"
"You! Yes, you behind the bikesheds, stand still laddy!"

mercredi 21 avril 2010

#3 Le clip du mercredi /// David Bowie


David Bowie - Life On Mars


A mi-chemin entre une peinture de Dali et un spectacle surréaliste sur broadway, on est loin des clichés des clips de rock, loin du groupe qui rentre, déchaîné, à 5 dans son hôtel pour casser le lavabo de la salle de bain et aller chanter en montant sur la table du hall d'entrée.

Véritable oeuvre artistique, David Bowie est une peinture vivante à lui tout seul. Son clip est un tableau surréaliste en mouvement.

On ne se permettra pas d'en dire plus sur l'artiste, qui représente bien plus que toutes les quelques lignes que l'on pourrait écrire sur lui.


David Bowie. Life on Mars?
envoyé par kidibiza. - Regardez la dernière sélection musicale.

mardi 20 avril 2010

#2 Le concert du mardi /// Sex Pistols


Sex Pistols - My Way (Paul Anka cover)


Un mec un peu moche qui ressemble étrangement à Bernard Campan arrive sur scène devant un public d'Opera. D'abord cynique et moqueur, il reprend l'air de My Way de Paul Anka avec toute l'ironie qu'il peut y mettre. Tête à claque exaspérante, le personnage devient rapidement haineux lorsque guitares, basse et batterie se mettent à s'accorder.

Grimaces sur grimaces il chante - faux - et crache son venin. Le public, d'abord outré, finit par se prendre au jeu et par applaudir le jeune Sid Vicious. A la fin de la chanson, il sort un flingue et tir des balles à blancs sur le public.

Et ça, ça fait rêver Philippe Manoeuvre...




lundi 19 avril 2010

#1 La chanson du lundi /// The Clash


The Clash - London Calling


Ah! qu'elles sont passées vites les années 60... Une semaine plus tard et nous voici déjà plongés au coeur des seventies.

Moins ensoleillées et plus revendicatives, moins sur la plage et plus en sous-sol, les 70's, c'est tout de suite plus sombre, ça fait mal, c'est violent. C'est le traumatisme de la guerre du Vietnam qui plane sur la décennie, c'est l'envie démesurée de se barrer, d'aller voir ailleurs, mais vraiment ailleurs avec le lancement de la fusée Ariane par exemple, et c'est les Punks.

Jeans troués trop courts, vestes en cuir délabrées et crètes roses qui poussent sur la tête, il parait loin le temps du costume noir et de la frange peignée, de la barbe douce et du plateau télé guilleret. Maintenant, on a à faire à du prépubère dégueulasse qui n'a rien vécu mais qui a de la haine à revendre au kilo.

Les Ramones, les Sex Pistols, les Buzzcocks, eh ben ils en ont marre du Rock à la papa qui s'est institutionnalisé, trop populaire et bien pensant. Maintenant, ça se passe dans les caves, dans les dépotoirs, à bases de chansons courtes, rapides, violentes en 3 accords, 2 cris et beaucoup de transpiration. La recette est simple et très bien résumée par le magazine anglais Sideburns, qui écrivait en 1976 :

"Voilà un accord, en voilà un autre, en voilà un troisième, maintenant, formez un groupe!"

Et pour commencer cette semaine 70's, ellipse narrative, on part directement à la fin de la décennie, en 1979 plus exactement, avec la chanson culte des Clash : London Calling.




vendredi 16 avril 2010

#5 La découverte du vendredi /// The Turtles


Connaissez-vous... The Turtles?

Les années 60, c'est un reservoir sans fond de chansons ultra connues, tellement qu'elles ont réussi avec le temps à occulter le nom du groupe qui les a fait, jusqu'à devenir pour nous des sortes de "chansons sans groupe". On pourrait citer par exemple Friday On My Mind d'Easybeats, Daydream de Lovin Spoonful (avec Luc Ferry au chant) ou encore Wild Things des Troggs...
On pourrait aussi vous citer Happy Together des Turtles. Voila l'exemple d'une chanson restée dans les mémoires grâce à la pub (je vous laissez retrouver laquelle). Voila aussi l'exemple d'un groupe qui, outre cette chanson culte, mérite le détour.

jeudi 15 avril 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// The Zombies


The Zombies - Beechwood Park (from Odessey & Oracle)

(Paul Cézanne, Mont Sainte-Victoire)

Les années 60, c'est aussi la décennie des grands songwriters. On aurait mettre n'importe quelle chanson de Bob Dylan ou Leonard Cohen, mais ces deux-là semblent maintenant intemporels. On a alors opté pour les Zombies, et plus précisément cette magnifique chanson, Beechwood Park, très bien reprise par Beck au piano.

C'est l'histoire d'un été inoubliable, ancré à jamais dans le passé. Si le temps a maintenant fait disparaitre le moment, le souvenir reste lui toujours aussi intense. Ils sont peut-être là les grands moments, ceux qui continuent de nous rendre heureux même après s'être terminés.


Do you remember summer days
Just after summer rain
When all the air was damp and warm
In the green of country lanes?
And the breeze would touch your hair
Kiss your face and make you care
About your world
Your summer world
And we would count the evening stars
As the day grew dark
In Beechwood Park...

Do you remember golden days and golden summer sun
The sound of laughter in our ears
In the breeze as we would run?
And the breeze would touch your hair
Kiss your face and make you care
About your world
Your summer world
And we would count the evening stars
As the day grew dark
In Beechwood Park...

Oh roads in my mind
Take me back in my mind
And I can't forget you
Won't forget you
Won't forget those days
And Beechwood Park...

And the breeze would touch your hair
Kiss your face and make you care
About your world
Your summer world
And we would count the evening stars
As the day grew dark
In Beechwood Park...

Oh roads in my mind
Take me back in my mind
And I can't forget you
Won't forget you
Won't forget those days
And Beechwood Park...

mercredi 14 avril 2010

#3 Le clip bonus du mercredi /// The Beatles


The Beatles - Strawberry Fields Forever


Après le Scopitone du mercredi tout à l'heure, voici un clip, un vrai, qui sera aussi l'occasion de vous faire partager ce qui est, pour nous, une des meilleures chansons - si ce n'est la meilleure - des Beatles.

#3 Le clip du mercredi /// Antoine


Antoine - Les élucubrations


Aujourd'hui, c'est mercredi, et non ce n'est pas le jour des enfants, mais plutôt le clip du mercredi.
Aïe, comment faire en pleine semaine sixties pour le clip du mercredi, puisque les clips n'existait pas encore vraiment à l'époque?

Ouf! et même Cocorico! Il y'avait le scopitone, l'ancêtre du clip, inventé en France! Tous les clips de l'époque fonctionnaient sur ce principe. Antoine, Claude François, Joe Dassin, Jacques Dutronc et tous les bons.

Mais le Scopitone, c'est quoi? non ce n'est pas le digne successeur du Paris-Paris. C'est un JukeBox (voir ici à quoi il ressemble), crée dans les années 60, à base de pièces d'avions issues de la seconde guerre mondiale. Ces Jukebox étaient placés dans les bars et diffusaient les clips yéyé de l'époque.

Pour la première fois, il était possible mettre des images sur de la musique.
Puis MTV arriva...

Un des premiers Scopitone était celui d'Antoine, que voici!

mardi 13 avril 2010

#2 Le concert du mardi /// The Kinks


The Kinks - You Really Got me

Années 60. 4 garçons anglais dans le vent. Des brushing, des cheveux lisses et des mèches dans le visage. Non ce ne sont pas les Beatles... mais les Kinks. Les radios en sont moins saturées mais leurs chansons en sont toutes aussi bien.

Les Kinks, c'est d'abord Ray Davies, les dents du bonheur, des expressions spontanées et sarcastiques sur le visage, heureux comme un poisson dans l'eau lorsqu'il est sur scène. C'est aussi le public qui se déhanche à n'en plus finir devant la scène sur les solos de guitare enflammés de milieu de morceau. Un cuisinier avec une toque, une femme avec un foulard, un jeune garçon boutonneux sursapé, une jolie fille, une robe à fleur, une autre jolie fille, une banane dans les cheveux.

C'est aussi l'époque où, lorsque l'on voulait écouter la meilleure version disponible d'une chanson, on écoutait un live plutôt qu'une version studio.

lundi 12 avril 2010

#1 La chanson du lundi /// The Beach Boys


The Beach Boys - I Get Around

Oyé oyé chers amateurs d'oranges! Le Comité entame aujourd'hui un projet dûment réfléchi, qui occupera en tout et pour tout les 5 prochaines semaines. Chaque décennie musicale possède ce quelque chose qui lui est propre, cette tendance et cette philosophie reprise par une grande majorité de groupe et qui vous fera vous dire dès la première écoute, "ça c'est bien les années 80" ou des choses du genre "aaaah les années 60"....

Quel son pour les années 2010? Les oranges ne sont pas devins, seul l'avenir nous le dira, ne soyons pas trop "pressés". Mais pour ceux qui est des décennies précédentes, les oranges ont leur mot à dire.

Bref, tout ça pour dire, les 5 prochaines semaines feront le tour des 5 dernières décennies, à savoir, les années 60, 70, 80, 90, et 2000. Une semaine par décennie, un retour différent sur le passé, un son et une ambiance différente, mais toujours des grands groupes.



Cette semaine, retour sur les sixties, la culture hippie, les années libérées. La guerre est finie depuis 20 ans. Les jeunes nés de l'après-guerre approchent la majorité, ils montrent une foi et un espoir tangibles en l'avenir, ils sont heureux et le montrent en chanson. Avant d'aller plus en profondeur sur la génération sixties, une petite mise en bouche, avec une chanson toujours aussi culte, intemporel et pourtant tellement sixties, I Get Around des Beach Boys.

vendredi 9 avril 2010

#5 La découverte du vendredi /// Sons of Noel and Adrian


Connaissez-vous... Sons of Noel and Adrian

Ah.. la petite douceur folk du vendredi, n'est-elle pas exquise ?
Oui, cet article aurait tout aussi bien pu être un concert du mardi, mais pourquoi patienter 4 jours de plus pour les découvrir et se priver d'eux pendant le week end.


Bon week end et à lundi!

jeudi 8 avril 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// The Velvet Underground


The Velvet Underground - Heroin (from The Velvet Underground & Nico)


La batterie, au loin, qui imite à la perfection l'évolution du rythme cardiaque.

L'attrait pour l'inconnu, le sentiment de se sentir plus fort, immortel, presque dieu.

Les hallucinations qui apparaissent, la vision du monde qui change.

La volonté d'abandonner sa vie passé, de la "nullifier", de vivre dans l'expérience immédiate, ne plus s'inquiéter ni penser à rien, approcher l'essence de la vie dans la mort imminente.

La dépendance qui apparait, qu'on accepte puisqu'on n'est plus en mesure de lutter, portée par cette magnifique phrase : "Heroin, it's my wife and it's my life"

Tout change, on n'est plus la même personne, ce n'est plus le même monde, ce n'est plus la même vie, et l'on ne sent plus sa propre mort.


I don't know just where I'm going
But I'm gonna try for the kingdom, if I can
'cause it makes me feel like I'm a man
When I put a spike into my vein
And I'll tell ya, things aren't quite the same
When I'm rushing on my run
And I feel just like Jesus' son
And I guess that I just don't know
And I guess that I just don't know

I have made the big decision
I'm gonna try to nullify my life
'cause when the blood begins to flow
When it shoots up the dropper's neck
When I'm closing in on death
And you can't help me now, you guys
And all you sweet girls with all your sweet talk
You can all go take a walk
And I guess that I just don't know
And I guess that I just don't know

I wish that I was born a thousand years ago
I wish that I'd sail the darkened seas
On a great big clipper ship
Going from this land here to that
In a sailor's suit and cap
Away from the big city
Where a man can not be free
Of all of the evils of this town
And of himself, and those around
Oh, and I guess that I just don't know
Oh, and I guess that I just don't know

Heroin, be the death of me
Heroin, it's my wife and it's my life
Because a mainer to my vein
Leads to a center in my head
And then I'm better off and dead
Because when the smack begins to flow
I really don't care anymore
About all the Jim-Jim's in this town
And all the politicians makin' crazy sounds
And everybody puttin' everybody else down
And all the dead bodies piled up in mounds

'cause when the smack begins to flow
Then I really don't care anymore
Ah, when the heroin is in my blood
And that blood is in my head
Then thank God that I'm as good as dead
Then thank your God that I'm not aware
And thank God that I just don't care
And I guess I just don't know
And I guess I just don't know

mercredi 7 avril 2010

#3 Le clip du mercredi /// The Besnard Lakes


The Besnard Lakes - For Agent 13


Vieillir. Partir avec sa maison sur le dos.
Être jeune. Se quitter dans l’ombre de la lumière du jour.
Vieillir. S’effondrer sous le poids du peu de chose qu’il nous reste.
Être jeune. S’unir pour la vie et s’aimer jusqu’à ne plus s’en lasser.
Vieillir. Escalader une montagne avec pour seul but de ne rien y trouver.
Être jeune. Trouver une mélodie juste à se regarder.
Vieillir. S’effondrer sous le poids des souvenirs, ne garder qu’une seule photo et s’en contenter pour partir.

Un clip à la poésie sans limite.




mardi 6 avril 2010

#2 Le concert du mardi /// Surfer Blood


Surfer Blood - Floating Vibes

Mardi 6 Avril. Le soleil est de retour. Pour peu de temps paraît-il. C'est donc à peu près le seul jour de la semaine disponible si l'on veut mettre une chanson ensoleillée tout en respectant la cohérence musique/météo.

Des restes de chocolat dans l’estomac, une aversion profonde pour les œufs à la coque, sur le plats ou brouillés qui seraient susceptibles d'émerger dans nos assiettes prochainement, aucun doute, Pâques est définitivement derrière nous. Et comme dit le dicton, en Avril, quoi de mieux qu’un groupe qui respire le palmier, venu tout droit de Miami ? Quoi de mieux qu’un bon live surf rock dans le garage d’une station essence ?

En plus c'est l'occasion de découvrir Surfer Blood, un très bon groupe.




lundi 5 avril 2010

#1 La chanson du lundi /// Thiéfaine


Thiéfaine - Telegramme 2003 (from Scandale Mélancolique)

Encore Thiéfaine, mais cette fois-ci dans un registre complètement différent, beaucoup plus rock. Une chanson dédiée à Bertrand Cantat (Noir Désir), quand il était encore en prison pour sa condamnation pour meurtre.

Thiéfaine ne juge pas, il apporte simplement son soutien à un ami , tout juste critique-t-il les prises de positions hâtives et contestables des personnes qui se permettent de juger sans rien connaitre à l'affaire. Sans s'exprimer sur le passé, il constate le présent et cherche à aider la seule personne qu'il est encore possible d'aider dans cette histoire, à la fois coupable et victime de ses impulsions passagères.

Un texte très émouvant et profondément juste.


J'ai très souvent pensé à toi
Depuis ce matin de juillet
Où je t'ai vu traîner ta croix
Pendant que les idiots causaient
Le chagrin joue avec les lois
Et les lois jouent avec nos plaies
Les salauds sont pas ceux qu'on croit
Quand tout bascule à l'imparfait

Ronge tes barreaux avec les dents
Le soleil est là qui t'attend
Ronge tes barreaux avec les dents
Tes amis deviennent impatients

J'imagine ton coeur et ton corps
Piétinés au fil des journées
Et je te vois dans un remords
Imprimé pour l'éternité
Je rêve pour toi de réconfort
De joie et de paix retrouvée
Si tu pouvais sourire encore
Quand tes larmes seront séchées

Ronge tes barreaux avec les dents
Le soleil est là qui t'attend
Ronge tes barreaux avec les dents
Tes amis deviennent impatients

Tu as perdu ton bel amour
Tu as perdu tes rêves d'enfant
Et tu passes à travers le jour
Pâle, éphémère et transparent
On aimerait te voir de retour
Dans l'univers des survivants
Villon prisonnier de la tour
Qui sera ton Charles d'Orléans

Ronge tes barreaux avec les dents
Le soleil est là qui t'attend
Ronge tes barreaux avec les dents
Tes amis deviennent impatients

vendredi 2 avril 2010

#5 La découverte du vendredi /// Papercuts


Connaissez-vous... Papercuts?


Il suffit de quelques secondes pour se sentir happé par la pop délicate de Papercuts. Jason Quever, le leader et seul membre du groupe, ne se prend pas la tête. Les arrangements sont simplifiés tout en étant recherchés, la structure des chansons reste plutôt classique, tout au plus un peu de reverb vient s'ajouter à la (très jolie) voix.

Alors quelle différence entre Papercuts et un énième groupe de pop? Le talent, sûrement...



jeudi 1 avril 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Thiéfaine


Thiéfaine - Je T'en Remets Au Vent

(Egon Schiele, Autumn Sun, 1914)

Rien n'est à jamais acquis dans une relation. Dans celle mis en avant par Thiéfaine, elle semble même être perdue à jamais. Et laisse maintenant la place aux regrets. Regrets de n'avoir pas été assez présent, renfermé sur soi-même et indifférent à tout. De ne pas s'être rendu compte de l'importance de la présence de l'autre, de ne pas lui avoir dit quand c'était encore possible, lui avoir montré.

Maintenant que l'on s'en aperçoit, il est trop tard. On fait sa propre critique avec une objectivité telle qu'on se demande si on ne cherche pas à s'accuser de tous les maux. Pour permettre à l'autre de se reconstruire. L'autre à qui l'on a fait perdre deux ans de sa vie. L'autre qui a tant donné sans rien recevoir en retour. L'autre à qui l'on doit tant et qu'on a perdu à jamais.



D'avoir voulu vivre avec moi
T'as gâché deux ans de ta vie
Deux ans suspendue à ta croix
A veiller sur mes insomnies
Pourtant toi tu as tout donné
Et tout le meilleur de toi-même
A moi qui ai tout su garder
Toujours replié sur moi-même

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

Toi tu essayais de comprendre
Ce que mes chansons voulaient dire
Agenouillée dans l'existence
Tu m'encourageais à écrire
Mais moi je restais hermétique
Indifférent à tes envies
A mettre sa vie en musique
On en oublie parfois de vivre

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

Tout est de ma faute en ce jour
Et je reconnais mes erreurs
Indifférent à tant d'amour
J'accuse mes imbuvables humeurs
Mais toi ne te retourne pas
Va droit sur ton nouveau chemin
Je n'ai jamais aimé que moi
Et je reste sans lendemain

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, je t'en remets au vent