mercredi 31 mars 2010

#3 Le clip du mercredi /// Jenny Wilson


Jenny Wilson - Let My Shoes Lead Me Forward

Le stop motion dans la pub et dans les clips, ça commence à être vu et revu (de très bons exemples ici, ici et ici) Pourtant il existe encore quelques petites perles d'originalité comme ce clip de Jenny Wilson, qui met en scène des chaussures de manière plutôt bien faite.

Pour ceux qui n'ont jamais entendu parler de stop motion, il s'agit d'une technique d'animation qui consiste à créer du mouvement de manière non fluide, à partir d'objets inanimés.
Exemple : je prends tout un tas de jolies petites chaussures immobiles et je les fait bouger avec un super bon montage vidéo pour donner un côté saccadé ultra rythmé à mon clip.

mardi 30 mars 2010

#2 Le concert du mardi /// Why?


Why? - Live @ Nouveau Casino (08/07/09)

On en a reparlé à l'occasion de la sortie de l'album solo de Josiah Wolf, les concerts de Why? sont des musts. La preuve en image, avec l'intégralité de leur live au Nouveau Casino, datant de l'année dernière, pour la sortie de l'album Alopecia. Presque tout l'album à été joué.

Pour voir une chanson en particulier, suivre le lien Grandcrew en haut de la vidéo. On peut après choisir sa chanson sur la barre de la vidéo.

lundi 29 mars 2010

#1 La chanson du lundi /// Jonsi (Sigur Ros)


Jonsi - Time To pretend (MGMT Cover)


Imaginez. La pop psyché-délurée de MGMT, métamorphosée en une ballade tragico-tendre et pleine de sagesse.
De passage à la BBC 1 pour promouvoir son album solo intitulé «Go Do», le leader de Sigur Ros (groupe que l’on avait abordé il y a quelque mois pour ce magnifique clip du mercredi) reprend Time To Pretend, le premier tube de MGMT.

La piano se substitue au synthé, la sobriété à l’excès et la mélancolie à la débauche. Il est intéressant de voir comme une même mélodie et un même texte peuvent procurer deux émotions si opposées en fonction de l'arrangement et de la voix.
Ici, la surabondance de vice et l’overdose de jeunesse revendiquées par MGMT prennent la forme d'une douleur et d'un véritable sentiment de tristesse pour Jonsi.



vendredi 26 mars 2010

#5 La découverte du vendredi /// Josiah Wolf


Connaissez-vous... Josiah Wolf?


Vous devez surement connaître Why?. En tout cas vous devez. Il existe à l'heure actuelle très peu de groupes qui peuvent se vanter de ne faire que des excellents morceaux. Why?, c'est probablement votre futur groupe préféré.

Josiah Wolf en est le batteur, et accessoirement le grand frère du chanteur, Yoni Wolf. Non content d'allier à la fois batterie et xylophone en même temps (il faut le voir sur scène, un bras pour chaque instrument), il se lance en parallèle dans un projet solo et sort son album Jet Lag. En live, les chansons sonnent très folk sur scène, mais l'album propose des versions plus travaillées.


Why? est actuellement en tournée dans toute la France, pour ceux qui les auraient manqué à Paris (c'était hier!), il sont toujours visibles dans leurs différentes dates en province. Ne les ratez pas, ils sont encore meilleurs en live que sur album.

Le reste de la tournée:

26-Mar à TOURS, L'ATRIUM
27-Mar à NANTES, L'OLYMPIC
28-Mar à ANGOULEME, LA NEF
29-Mar à MONTPELLIER, LE ROCKSTORE
30-Mar à ANNECY, LE BRISE GLACE
1-Apr à REIMS, LA CARTONNERIE
2-Apr à BELFORT, LA POUDRIERE


jeudi 25 mars 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Jean-Louis Murat


Jean-Louis Murat - La Chanson de Dolores (L'irrégulière) (from Live in Dolores)

(Magritte, Les Amants)

Jean-Louis Murat, ça vous inspire quoi? Un emmerdeur, un fauteur de troubles qui n'a pas la langue dans sa poche et n'hésite pas à humilier quand il n'aime pas (vidéo très drôle d'ailleurs)? Ou bien rien du tout? Ce qui est drôle avec Murat, c'est que c'est pour la majorité des gens un musicien connu dont on ne connait aucune chanson. Remédions-donc à ça.

Surtout que musicalement, il a du talent le Jean-Louis. On pourrait citer par exemple l'intégrale de son album Mustango, écrit avec le groupe Calexico, ou bien on pourrait se fier à une chanson en particulier, une chanson sortie d'un album obscur, faux live enregistré en studio...

La Chanson de Dolores.

Il y a comme un lien direct entre le propos abordé et la façon de l'aborder. Le texte prend la forme d'un poème, tout en métaphores, et la relation entre amants dont il est question s'en trouve quasiment sublimé. Ici, les métaphores, bien plus que les faits, montre toute la beauté de la relation. De plus, le tabou qui entoure ce genre de relation est particulièrement en avant : Murat ne nomme jamais directement la situation, mais effleure continuellement son propos avec une subtilité déconcertante. On peut également voir tout le plaisir ressenti à tourner autour du pot.

Si la maitresse en question délaisse un temps son amant pour devenir plus régulière et se marier, elle ne réussit pour autant pas à oublier cet amour interdit et pourtant si présent en elle. Il en va de même pour lui, dont les larmes ne sèchent pas. Le temps passe et la nostalgie se fait de plus en plus présente, car au fond d'eux, elle restera à jamais son irrégulière, son interdit, son amour de toujours.

On peut également voir dans ce texte d'une façon plus générale toute relation qui va à l'encontre des stéréotypes, tous ces amours de jeunesse où la liberté chasse les responsabilités, cette irrégularité mis à mal par la régularité que représente la prise de responsabilités, l'âge adulte, représentée ici par le mariage.


Je fus je me doute par jeu
Par un penchant curieux
Tu me dis la première
A briser le cours régulier
D'une vie destinée
A tuer l'éphémère
La vague déferlante d'amour
Nous éclaboussa ce jour
De façon cavalière
Au bal où nous invita l'amour
A danser pour toujours
Sa valse irrégulière

Et depuis parée de cet amour
J'ai dansé tour à tour
Tous les chants de la terre
Surprise en décembre en juillet
Partout où nous menaient
Des joies similaires

Puis un jour tu vois
Pour un autre que toi
Je devins régulière
Je pris mais sans échapper à toi
Un destin tracé droit
Lassée de ce mystère
Tu sais que mon désir est le tien
Vois comme il me va bien
Je suis sa prisonnière
Je sais que tes larmes n'ont pas
L'importance qu'on croit
Je connais tes mystères

Est-ce que pour toi aussi
Les mots les pensées
Ne sont plus aussi bouleversants
Bouleversants qu'autrefois
Tout me paraît vulgaire
Je suis toujours tu vois
Ton irrégulière

mercredi 24 mars 2010

#3 Le clip du mercredi /// Patrick Watson


Patrick Watson - The Great Escape


Un clip comme celui-ci, il faut des semaines avant de le digérer et de pouvoir en parler sans passer par l'article ampoulé pompeux.

Être poète mais sans mots. The Great Escape, une très belle illustration graphique de la dépression et du paradoxe qui l'accompagne, entre le besoin de l'accueil de l'autre et l'obligation de ne compter que sur soi même pour retrouver le bonheur.

mardi 23 mars 2010

#2 Le concert du mardi /// George Harrison & Friends


George Harrison & Friends - The Concert For Bangladesh


C'est l'un des premiers concerts caritatifs de l'histoire, bien avant que l'humanitaire ne devienne une stratégie marketing comme une autre, bien avant que Nokia ait autant de crédibilité que l'UNICEF à organiser un concert pour lutter contre la pauvreté.

En 1971, l'idée venait de George Harrison...
"My friend come to me with sadness in his eyes,
Told me that he wanted help before his country dies
Altough I could'nt feel the pain, I knew I had to try
Now I'm asking all of you to help us save some lives."
...et on peut noter que l'état d'esprit était un poil différent à l'époque!

D'autant que l'ami George, il avait pas mal d'amis sympas, comme Ringo Starr, Eric Clapton, Jim Keltner, Billy Preston, Bob Dylan, Leon Russell, etc.




lundi 22 mars 2010

#1 L'hommage du lundi /// Alex Chilton


R.I.P. Alex Chilton, leader de Big Star (28 Décembre 1950 - 17 Mars 2010)


Le destin cherche-t-il à prouver la célèbre expression "jamais deux sans trois"? Vous pensiez peut-être que l'on aurait pas osé, mais si, voila donc le 3ème hommage en 3 lundi pour le Comité des Oranges.

Alex Chilton, Big Star? Ces noms ne disent peut-être pas grand chose aux non-amateurs de musique, mais force est de constater qu'il signifie énormément pour un grand nombre de groupes et musiciens que l'on connait. Au vu des très nombreuses déclarations à sa mort, Big Star est un groupe qui a marqué les esprits. R.E.M. les cite par exemple comme leur référence majeure. Elliott Smith a repris leur Thirteen.

Alex Chilton a continué une carrière solo après l'arrêt du groupe en 1978, jusqu'en 2010 et sa mort prématuré due à une crise cardiaque, alors qu'il devait monter sur scène quelques jours après.

En hommage, voila Blue Moon, une chanson qui prend maintenant tout son sens...


Let me be your one light
And if you'd like a true heart
Take the time to show you're mine
And I'll be a blue moon in the dark

While you sleep, you'll see me there
Clouds race across the sky
Close your eyes and don't ask why
And I'll be a blue moon in your eyes

Morning comes and sleeping's done
Birds sing outside
If demons come while you're under
I'll be a blue moon in the sky

Let me be your one light
And if you'd like a true heart
Take the time to show you're mine
And I'll be a blue moon in the dark

vendredi 19 mars 2010

#5 La découverte du vendredi /// Destroyer


Connaissez-vous... Destroyer?


De la folk-psychédélique hautement penché sur le théatrale, portée par le chant habité de Dan Bejar, unique membre du groupe, dont les mélodies sont constamment modifiées au fil des secondes.

N'allez pourtant pas croire que la musique de Destroyer est un bricolage hasardeux des nombreuses idées de son créateur. Non, Dan Bejar maitrise parfaitement son sujet, et si les chansons semblent évidentes dès la première écoute, il en faudra plusieurs pour percer tous les secrets et petites idées qui constituent les chansons de ses albums.


jeudi 18 mars 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Blur


Blur - Out Of Time (from Think Tank)


Nous paraissons tellement occupés par des choses futiles qui prennent une importance considérable dans notre vie que nous ne prenons plus le temps de vraiment prendre du recul et se recentrer sur qui importe réellement pour nous. De nos jours, l'amour semble être le seul vecteur de plaisir durable dans nos esprits. Pourquoi donc alors tant de gens semblent si tristes en amour?

Le bonheur peut se mouvoir en de nombreuses formes: la simple sensation du monde qui tourne exorablement, sur qui le temps n'a pas de prise, qui montre que malgré tout, la vie continue, peut faire relativiser même les plus amères pensées...


Where's the love song to set us free
Too many people down
Everything turning the wrong way round
And I don't know what life would be
If we stop dreaming now
Lord knows we'd never clear the clouds.

And you've been so busy lately that you haven't found the time
To open up your mind
And watch the world spinning gently out of time.

Feel the sunshine on your face
It's in a computer now
Gone to the future way out in space.

And you've been so busy lately that you haven't found the time
To open up your mind
And watch the world spinning gently out of time.

And you've been so busy lately that you haven't found the time
To open up your mind
And watch the world spinning gently out of time.

Tell me I'm not dreaming
But are we out of time
We're out of time
Out of time

mercredi 17 mars 2010

#3 Le clip du mercredi /// OK Go


OK Go - This Too Shall Pass


Le nouveau clip d'OK Go est un bijou de détails et d'enchaînements. Un subtil mélange entre MacGyver et Domino's day. Parfait!

mardi 16 mars 2010

#2 Le concert du mardi /// Edward Sharpe and the Magnetic Zeros


Edward Sharpe and the Magnetic Zeros - Home


Non! le Comité des Oranges n'est pas un blog en dépression chronique.

Oui! nombreuses sont les bonnes chansons qui sont tristes, sombres, mélancoliques ou névrosées.

Mais Aujourd'hui, c'est mardi! le printemps approche et le soleil fait peau neuve, ne serait-ce pas le jour rêvé pour un peu de bonne humeur?

La solution, Edward Shape and the Magnetics Zeros, sur le plateau de David Letterman.
Rappelez-vous de ces soirées où danser et chanter avec ses amis se soustrait complètement à ce que les autres inconnus autour de vous peuvent penser. Là, c'est pareil, mais devant des millions de téléspectateurs.
Bon esprit, bonne ambiance...


lundi 15 mars 2010

#1 L'hommage du lundi /// Jean Ferrat


R.I.P. Jean Ferrat (26 Décembre 1930 - 13 Mars 2010)


Encore un lundi, encore un hommage. Espérons tout de même que ça va s'arrêter.

Jean Ferrat, de son vrai nom Jean Tenenbaum, est mort samedi à l'age de 79 ans des suites d'un cancer. Très engagé sur le plan politique du côté communiste, il s'était retiré de la scène musicale en 1972 pour vivre dans région natale en Ardèche, où il coulait des jours paisibles. Grand amateur de Georges Brassens (auquel il dédié une chanson A Brassens), il restait l'un des derniers représentants de cette scène de la vieille chanson française. Il appréciait également les poètes français, et à l'instar de Léo Ferré avec Baudelaire, il a mis en musique une partie des poèmes d'Aragon.

Triste jour pour le peuple français, qui perd là l'un de ses meilleurs musiciens...


Extrait du poème d'Aragon, "Prologue"

Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède

Celui qui chante se torture
Quels cris en moi quel animal
Je tue ou quelle créature
Au nom du bien au nom du mal
Seuls le savent ceux qui se turent

Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours

Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l'étoile Hölderlin
Est-ce vers l'étoile Verlaine

Marlowe il te faut la taverne
Non pour Faust mais pour y mourir
Entre les tueurs qui te cernent
De leurs poignards et de leurs rires
À la lueur d'une lanterne

Étoiles poussières de flammes
En août qui tombez sur le sol
Tout le ciel cette nuit proclame
L'hécatombe des rossignols
Mais que sait l'univers du drame

La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges

Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède

vendredi 12 mars 2010

#5 La découverte du vendredi /// The Ruby Suns


Connaissez-vous... The Ruby Suns?


Ce groupe à la fois pop psychédélique et ambiant world music venu tout droit de Nouvelle-Zélande ne fait pas la une des journaux musicaux mais fraye son petit bout de chemin tout en douceur. Ils ont sorti leur 3ème album cette année, mais celui qui nous intéresse particulièrement aujourd'hui, c'est leur deuxième, Sea Lion, et sa très jolie pochette...

Sea Lion et son ambiance particulière, on se croirait sur île une féérique remplie de créatures fantastiques et d'oiseaux colorés.

The Ruby Suns est comme un cousin éloigné de The Shins (signés sur le même label Sub Pop), qui serait parti vivre dans la nature et se serait construit un monde imaginaire.

Ils seront en concert au Point Ephémère le 15 mai.




jeudi 11 mars 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Liars


Liars - The Other Side Of Mt. Heart Attack (from Drum's Not Dead)


A l'occasion de la sortie de leur nouvel album Sisterworld, souvenons-nous d'un précédent Drum's Not Dead et de son étrange et fascinante chanson de clôture, sorte de déclaration d'amour intimiste qui prend place au sein d'un univers complètement barré...

Je serais toujours là pour toi. Qu'importe que l'on ne soit pas ensemble, et je ne sais même pas si tu m'apprécies, mais sache que moi je resterais toujours là, près de toi, attendant le moindre signe, le moindre appel, la moindre parole. Je ne m'éloignerais jamais, au cas où tu aies besoin de moi. Ainsi tu pourras toujours me trouver.

Le message délivré dans la chanson se répète sans cesse, d'une intensité toujours égale, comme une infinie déclaration...


Ah...

I won't run far.
I won't run far.
I won't run far.

I can always be found.
I can always be found.

Ah...

If you need me,
If you need me,
If you need me,

I can always be found.
I can always be found.

Ah...

If you want me to stay,
If you want me to stay,
If you want me to stay,

I will stay by your side.
I will stay by your side.
I will stay by your side.

I won't run far.
I won't run far.
I won't run far.

I can always be found.
I will stay by your side,
And I want you to find me,
so I'll stay by your side.

Ah...

If you need me,
If you need me,
If you need me,

I can always be found.
I can always be found.
I can always be found.

Ah...

I won't run far.
I won't run far.
I won't run far.

I can always be found.
I can always be found.
I can always be found.

mercredi 10 mars 2010

#3 Le clip du mercredi /// Gorillaz


Gorillaz - Stylo (from Plastic Beach)

La vraie question qu'il faut se poser, amis de l'absurde et du second degré, c'est "peut-on encore en 2010 se passer d'un clip de Gorillaz qui met en scène Bruce Willis, les alter-egos fictifs des membres du groupe, des vieilles mustangs et un gros flingue ? "

mardi 9 mars 2010

#2 Le concert du mardi /// David Bowie


David Bowie - Five Years (Live @ The Old Grey Whistle Test - 1972)

David Bowie dans l'une de ses meilleures apparitions live pour l'une de ses meilleures chansons tirée de l'un de ses meilleurs albums (si ce n'est le meilleur), ça devrait suffire à donner envie.

Five Years, l'histoire d'une fin du monde annoncée, introduit à merveille The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, avant l'arrivée du héros androgyne dans Moonage Daydream, venu sauver ce qu'il en reste par le biais de la musique.

lundi 8 mars 2010

R.I.P. Sparklehorse


R.I.P Mark Linkous aka Sparklehorse (09 Septembre 1962 - 06 Mars 2010)

"There's a heaven and there's a star for you"


On voulait commencer la semaine sur une note joyeuse. Malheureusement, les événements de ce week-end ont terni cette bonne humeur. La dure réalité nous a frappé de plein fouet. Mark Linkous s'est suicidé.

L'auteur-compositeur-interprete et seul membre de Sparklehorse s'en est donc allé. Déjà, en 1996, l'année de la sortie de ce qui restera son chef d'oeuvre et l'un des meilleurs albums des années 90 Vivadixiesubmarinetransmissionplot, il avait tenté de mettre fin à ses jours. Suite à une overdose de valium et d'antidépresseurs, il avait été prononcé mort quelques minutes, puis avait perdu l'usage de ses jambes pendant quelques mois. Cette fois c'est d'une balle dans le coeur qu'il s'est éteint.

Le désespoir qu'il transmettait dans ses chansons aura eu raison de lui. Le constat est tragique. Ian Curtis, Kurt Cobain, Nick Drake, Vic Chesnutt, Elliott Smith, et maintenant Mark Linkous. La musique dans sa forme la plus douloureuse est-elle encore un remède contre la mort? Chanter son désespoir permet-il encore de s'en guérir? On en vient à se demander qui sera le prochain sur la liste...

Quoiqu'il en soit, la musique de Sparklehorse nous manquera beaucoup. A mi chemin entre la country alternative, le folk et des sons plus expérimentaux, Mark Linkous se démarquait par son originalité. Et avec seulement 4 albums solos et une collaboration, il semblait ne pas avoir encore tout dit. Lui en a décidé autrement.