lundi 30 novembre 2009

#1 La chanson du lundi /// Pixies


Pixies - Alec Eiffel (from Trompe Le Monde)


Une chanson péchue pour bien commencer la semaine?

Avec Alec Eiffel, les Pixies ont signé un coup de génie. En seulement 2mn45, ils nous sortent une mélodie à faire pâlir l'ensemble de Doolittle, et rien de moins qu'un final d'anthologie.


vendredi 27 novembre 2009

#5 La découverte du vendredi /// South Central


Connaissez-vous... South Central ?


Vendredi 30 Octobre, Social Club, Paris, 2ème arrondissement.


23h30, bonnet sur la tête, casque sur les oreilles, le Comité arrive tranquillement à l'entrée du Social Club, se faufilant avec enthousiasme dans la file de droite réservée aux journalistes.


- Le CdO : Bonjour, on vient pour le Comité des Oranges, on est sur la liste journalistes.


- Le vigile : Le comité des quoi ? désolé on n'a pas… ça sur la feuille.


- Le CdO : Allo Sandra, on a un problème, le mec veut pas nous laisser rentrer...


- Sandra : j'arrive. Au vigile : ils sont avec moi, pour interviewer les South Central (...) Si si, c'est marqué en bas regarde :

Nom : Orange

Prénom : Comité


23h40, le pass journaliste au poignet, le Comité s'avance avec enthousiasme - une fois encore - jusqu'aux backstage du Social. Une bière, un vieux fauteuil usé mais confortable, il serait peut être temps de sortir le bout de papier préparé pour l'occasion, et de réviser (utile quand on ne connaît pas du tout le groupe et que l'on a pas encore eu le temps de se renseigner jusqu'à cette minute précise). On nous annonce que l'interview aura lieu à minuit, dans 10 minutes, lorsque le journaliste précédent aura fini. Une deuxième bière s'impose. Pour l'anglais, ça aide aussi.


00h00 : Il est temps de descendre retrouver le groupe. Escalier étroit en pierres anciennes qui débouche sur une très longue pièce presque vide, lumière rouge tamisée, le seul décor apparent se constitue de 2 ombres que l'on peut discerner tout au bout de la pièce ("merde j'aurais peut être du prendre mes lunettes, bref c'est un autre sujet).


"Hi! We are Le Comité des Oranges, Nice to meet you guys".


"Le Comioute des ?"

"Euh… it's like the Orange Apreciation Society!"

(dans ma tête : putin c'est pas mal aussi en anglais, à retenir...)


Deux canapés se font face et le groupe s'assoit sur celui en face de nous. Capuches sur la tête, visages peu apparents et accent anglais, on y est. Let's tallk.


"Merde, comment on va retranscrire l'interview, on n'a pas de stylo, de dictaphone ni de mémoire à ce stade avancé de la soirée".


"Guys, I hope you don't mind, but I will put my iPhone on the floor, so we can record the interview."


Ouf sauvé, allez, let the show begin.


00h10 : L'interview commence donc et se passe à merveille, les gars sont sympa, nous aussi, le courant passe, les questions fusent, les réponses s'enchaînent, les sourire sont de mise et la poignée de main finale est sincère.

"Good luck for your show!".


Bilan

South Central, des mecs super sympas et chaleureux qui connaissent l'humilité, de bonnes références musicales (tiens on avait pas encore parlé de Joy Division sur le blog cette semaine…) un univers mystérieux très intéressant (de la métaphore, du symbole, des visages cachés sous des capuches, des vidéos mystiques, j'en passe et des meilleures).


Et enfin, pour ce qui est de la musique, je vous laisse juger par vous-même :



Pour ceux qui veulent les voir en live, ils seront aux transmusicales de rennes le week end prochain.


Bon week end et à lundi.



jeudi 26 novembre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Pulp


Pulp - Help The Aged (from This Is Hardcore)


Help the aged, one day they were just like you
Help the aged, cause one day you'll be older too

Voila résumée en deux phrases la pensée du texte de Pulp. Jarvis fait du social, cherche à rétablir le lien entre les générations, ou bien se met-il tout simplement dans la peau d'un vieux qui cherche à draguer une minette? Avec l'humour et le talent qui est le sien, on est bien obligés de se le demander. Une chose est sûre en tout cas, il mérite sa place dans les lyrics du jeudi.

Help the aged
One time they were just like you
Drinking, smoking cigs and sniffing glue
Help the aged
Don't just put them in a home
Can't have much fun when they're all on their own
Give a hand, if you can
Try and help them to unwind
Give them hope and give them comfort
Cos they're running out of time

In the meantime we try
Try to forget that nothing lasts forever
No big deal so give us all a feel
Funny how it all falls away
When did you first realise?
It's time you took an older lover baby
Teach you stuff although he's looking rough.
Funny how it all falls away

Help the aged
Cos one day you'll be older too
You might need someone who can pull you through
And if you look very hard
Behind those lines upon their face
You may see where you are headed
And it's such a lonely place

In the meantime we try
Try to forget that nothing lasts forever.
No big deal so give us all a feel
Funny how it all falls away
When did you first realise?
It's time you took an older lover baby
Teach you stuff although he's looking rough.
Funny how it all falls away

You can dye your hair
But it's the one thing you can't change
Can't run away from yourself

In the meantime we try
Try to forget that nothing lasts forever
No big deal so give us all a feel
Funny how it all falls away
When did you first realise?
It's time you took an older lover baby
Teach you stuff although he's looking rough
Funny how it all falls away
Funny how it all falls away
So help the aged

mercredi 25 novembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// Two Door Cinema Club


Two Door Cinema Club - I Can Talk


Leur nouveau single est dispo depuis le début de la semaine chez Kitsune Records, et c'est LE clip de la semaine! Album prévu pour février prochain, on attend ça avec impatience.

mardi 24 novembre 2009

#2 Le concert du mardi /// "Concerts à emporter"


La Blogothèque - Concerts à emporter


Parmi les quelques sites français consacrés à la musique indie, certains savent se détacher du lot par leur originalité. C'est le cas de La Blogothèque, et de sa partie consacrée au Concerts à emporter.

Le principe est simple. L'équipe du site, caméra au point, contacte un artiste/groupe lors de son passage dans une grande ville (Paris ou New York). Ils parviennent à le convaincre de venir jouer quelques chansons dans des lieux particuliers et assez insolites, généralement quelques heures avant leur véritable concert. Dans la rue, dans un bar, dans un container, dans les bois, n'importe quel lieu est alors utilisé. Toujours en acoustique, les artistes décident eux-mêmes de ce qu'ils veulent jouer, leurs chansons ou bien une totale improvisation.

De nombreux artistes ont accepté le concept, allant de R.E.M. à Arcade Fire...

Le Comité des Oranges fera son top 5 des meilleurs concerts à emporter la semaine prochaine, en attendant vous pouvez faire le votre sur le site et le poster en commentaire dans cet article. Tout commentaire est le bienvenu!

lundi 23 novembre 2009

#1 La chanson du lundi /// Benjamin Biolay


Benjamin Biolay - Ton Héritage (from La Superbe)


Le dernier (double) album de Benjamin Biolay, intitulé La Superbe, fait l'unanimité des critiques dans la presse française. A l'écoute de son deuxième single, Ton Héritage, on ne peut qu'approuver.

Ce n'est pas vraiment étonnant quand on voit la qualité de son précédent album Trash Yéyé, sorti en 2007, album autobiographique plutôt sombre où il racontait sa séparation (très mal vécue) d'avec sa femme Chiara Mastroianni.

Ici, Ton Héritage fait jeu égal avec Bien Avant, le chef d'oeuvre de Trash Yéyé. Elle s'adresse directement à sa fille Anna, qu'il a eu avec Chiara Mastroianni.

vendredi 20 novembre 2009

#5 La découverte du week-end /// Townes Van Zandt


Connaissez vous... Townes Van Zandt ?


Après l'article d'hier sur Leonard Cohen, autant continuer aujourd'hui dans le folk.

A l'instar de nombreux musiciens du milieu folk, Townes Van Zandt a eu une vie plutôt décousue. Originaire du Texas, il passe la plus grande partie de sa vie dans une caravane de la banlieue d'Austin, dans un ancien quartier d'esclaves affranchis, sorte de bas-fonds contemporains, où il passait le plus clair de son temps à boire, jouer aux cartes et aux dés. Il a eu une vie assez malheureuse, et dans la hantise perpétuelle de la mort, s'est vite tourner vers la drogue.

Il a systématiquement refusé le succès, préférant jouer dans des bars de 50 personnes plutôt que dans des grandes salles de concert.

En 1996, alors âgé de 53 ans, il se brise la hanche en tombant et se fait opérer le 1er janvier 1997. Mais, affaibli par une vie entière pas très saine, combinée à un mélange de deux antihistaminiques et les conséquences de l'opération, il meurt d'une crise cardiaque quelques heures après être sorti du bloc.

Il laisse derrière lui une discographie très riche et relativement peu connu, que l'on peut retrouver en grande partie dans le coffret Texas Troubadour, ou dans une version plus courte sur le double best-of Legend. Indispensable.

Tower Song


Tecumseh Valley (Live)


jeudi 19 novembre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Leonard Cohen


Leonard Cohen - One Of Us Cannot Be Wrong (from Songs of Leonard Cohen)

"But you stand there so nice in your blizzard of ice, oh please let me come into the storm"


Aujourd'hui, un peu de pédagogie. Une petite leçon à tous les pseudo-auteurs de texte et à tous leurs fans qui crient au génie.

Leonard Cohen ne s'est pas uniquement distingué pour avoir écrit Hallelujah (reprise par Jeff Buckley), il est l'auteur de trois premiers albums indispensables et d'une myriade de textes cultes.

I lit a thin green candle, to make you jealous of me.
But the room just filled up with mosquitos,
they heard that my body was free.
Then I took the dust of a long sleepless night
and I put it in your little shoe.
And then I confess that I tortured the dress
that you wore for the world to look through.

I showed my heart to the doctor: he said I just have to quit.
Then he wrote himself a prescription,
and your name was mentioned in it!
Then he locked himself in a library shelf
with the details of our honeymoon,
and I hear from the nurse that he's gotten much worse
and his practice is all in a ruin.

I heard of a saint who had loved you,
so I studied all night in his school.
He taught that the duty of lovers
is to tarnish the golden rule.
And just when I was sure that his teachings were pure
he drowned himself in the pool.
His body is gone but back here on the lawn
his spirit continues to drool.

An Eskimo showed me a movie
he'd recently taken of you:
the poor man could hardly stop shivering,
his lips and his fingers were blue.
I suppose that he froze when the wind took your clothes
and I guess he just never got warm.
But you stand there so nice, in your blizzard of ice,
oh please let me come into the storm.

Pour les non-anglophones, une traduction du texte ici, mais qui ne rend pas entièrement compte de la puissance du texte original.



mercredi 18 novembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// The Drums


The Dums - Let's Go Surfing (from Summertime! EP)


Et si on laissait tout tomber pour aller courir sur la plage comme des débiles heureux? "Oh mama, I want to go surfing! Oh mama, I don't care about nothing!"

Octobre 2009, sixties and surf-rock music are back and it's f*ck*ng good!



mardi 17 novembre 2009

#2 Le concert du mardi /// The Cure


The Cure - Boys Don't Cry (Live à l'émission Champs Elysées sur Antenne 2)


Dans la même veine que Muse et Radiohead, voici le passage de The Cure à l'émission Champs Elysées.

D'abord, le contexte. On est en 1986, sur Antenne 2. C'est Michel Drucker qui présente l'émission. Comme d'habitude dans ce genre d'émission, dans le public, le costume sobre et le visage sombre est de rigueur. Moyenne d'âge, 50 ans. On est bien loin des midinettes se pavanant sur une prestation de Soma de la Nouvelle Star.

Arrive alors Robert Smith et sa bande, tous de robes vêtus. Robert Smith arbore une magnifique robe rose bonbon et un maquillage lui donnant des faux airs d'Antony (en moins gros). Ils interprètent leur titre phare Boys Don't Cry, et autant dire que dans le public, on comprend pas. On applaudit, on est courtois, mais on fait la gueule, et on se demande ce que sont venu faire ces bisounours ici, dans l'émission du grand Michel.

Pourquoi donc portent-ils ces robes? La réponse vient de Robert Smith lui-même. Il faut remonter quelques années auparavant. Robert se promenait alors tranquillement dans les rues de la capitale français quand quelques fans en délire l'interpellent pour lui demander un autographe, en hurlant "Nicolas! Nicolas!". Hé oui, malheureusement pour Robert, elles l'ont pris pour Nicolas Sirkis, le chanteur d'Indochine. Après s'être un peu renseigné sur le confrère avec le lot de déceptions qui va avec, Robert décide de se venger de ce mauvais copieur et aurait sorti alors : "Quand je repasserais en France, s'ils veulent toujours me copier, qu'ils essaient!".
On a toujours pas vu Nicolas Sirkis en robe...

lundi 16 novembre 2009

#1 La chanson du lundi /// The Submarines


The Submarines - You, Me And The Bourgeoisie


C'est la chanson qui à lancé la récente carrière du groupe The Submarines, grâce à son utilisation dans la pub pour l'Iphone 3G, un an après la révélation internationale de Yaël Naïm grâce à la pub Apple pour le Macbook Air.

The Submarines, Yael Naim, Davandra Banhart, Cocoon, Naive New Beaters, The Do et plus récemment Grizzly Bear... on en arrive à se demander si la publicité n'est pas dorénavant un passage obligatoire dans la musique pour réussir et se faire connaître ?

vendredi 13 novembre 2009

#5 La découverte du week-end /// Songs: Ohia


Connaissez vous... Songs: Ohia?


Derrière ce nom se cache un seul homme, Jason Molina, originaire de l'Ohio. Il sort d'abord des albums sous le nom de Songs: Ohia, puis, peu après la sortie de l'album de la consécration The Magnolia Electric Co. (en 2003) décide de continuer sa carrière sous ce nom. C'est donc en tant que Magnolia Electric Co. qu'il se produit dorénavant sur scène.

Pour revenir à ce très bon album, on peut dire qu'il est un subtil mélange entre de l'indie rock et de l'alternative country, avec un brin d'americana.
Alliant des chansons aux accents folk comme Hold On Magnolia à certaines plus rock comme I've Been Riding With The Ghost, il fait néanmoins preuve d'une homogénéité désarmante.

Une petite touche d'originalité dans le monde de l'indie music.

I've Been Riding With The Ghost (from The Magnolia Electric Co.)


jeudi 12 novembre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Mercury Rev


Mercury Rev - Down Poured the Heavens (from The Secret Migration)


Une bonne chanson n'a des fois besoin que de très peu de choses. Un piano, un voix, un texte. Mercury Rev le prouve ici avec cette courte chanson, la dernière de The Secret Migration. En 1mn37, ils font mieux que tout le reste de l'album.

Down poured the heavens
Down fell my love
The brightest of beings
Cast from above
When into my darkness I praise the God sublime
Who let this fallen angel into this world of mine

mercredi 11 novembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// Framix


Framix - The Mistake

De la bonne humeur, des couleurs, des animaux et une ambiance western teintée de bidouilles sonores.

Une façon unique et délicieuse de chevaucher son cheval, une joie de vivre à toute épreuve, c'est certain, le positif est de retour!

Le clip lui a été réalisé en octobre 2008 lors de l'opération "chantier d'artistes" à Nantes. 

Enjoy!




mardi 10 novembre 2009

#2 Le concert du mardi /// David Hasselhoff


David Hasselhoff - Looking for Freedom (live @ Berlin, 9 novembre 1989)

Le comité des oranges a beau être un blog de musique, il a tout de même lui aussi des préoccupations politiques, et célèbre à sa façon les 20 ans de la chute du mur de Berlin. La nuit du 9 novembre 1989 est un évènement majeur de l'histoire contemporaine. Pourquoi? La réunification de l'Allemagne? Le signe de la fin annoncée de l'URSS? La victoire de la "pensée" occidentale?

Non, l'évènement majeur de cette nuit là, et qui marquera à jamais l'esprit des jeunes berlinois présents, c'est bel et bien la stupéfiante performance de David Hasselhoff. Le héros de toute une génération, star des séries Alerte à Malibu et K2000, est porté par l'euphorie suscité par une telle nuit, et réalisant son rêve d'être chanteur, il interprète pour la première fois et devant plus d'un million de spectateurs acquis à sa cause une chanson de sa propre composition, Looking for Freedom, symbolisant à la perfection le sentiment d'espoir et de liberté qui scintille en cette nuit dans le coeur des berlinois. Fidèle à lui-même, il redéfinit la mode de l'époque et se pare d'une magnifique veste en cuir clignotante "sapin de Noël", accompagné d'une écharpe en piano du plus bel effet. Son sourire ravageur et son incroyable prestance sur scène lui valent un succès immédiat. L'album qui suit le single est disque d'or et triple disque de platine.

En cette nuit du 9 novembre, le mur de Berlin s'est écroulé; David Hasselhoff s'est élevé.

lundi 9 novembre 2009

#1 La chanson du lundi /// Grizzly Bear


Grizzly Bear - Slow Life
(from Twilight - New Moon Soundtrack)


Twilight sur le Comité des Oranges, c'est un peu comme du fromage de chèvre trempé dans de la compote de pommes, on a pas mal d'apriori mais c'est quand même très bon.

Je parle pas ici de cinéma mais bien de musique. Et on peut dire que dans ce domaine, les producteurs de Twilight ont su faire quelques choix pertinents. Grizzly Bear, Thom Yorke, Bon Iver, Death Cab For Cutie pour ne citer qu'eux.

Twilight étant plutôt considéré comme un blockbuster ultra-commercial ado-like, un bonne BO indé ne serait-elle pas un bon choix stratégique ?






vendredi 6 novembre 2009

#5 La découverte du week-end /// Songs Of Green Pheasant


Connaissez vous... Songs Of Green Pheasant?


Tout commence durant l'été 2002. Duncan Sumpner, 30 ans, professeur à Sheffield, passe alors d'agréables vacances dans sa maison de campagne à la frontière du Parc National du Peak District. Inspiré par le lieu, il décide alors d'enregistrer quelques chansons sur son 4 pistes. Chose faite, il envoit ses démos au label Fat Cat, puis disparait plus ou moins de la circulation. Il faudra 3 ans à Fat Cat pour retrouver la trace de Sumpner, et, touchés par ses démos, de le convaincre d'enregistrer un album. C'est donc en 2005 que sort l'album éponyme Songs Of Green Pheasant.

Rarement un album n'a été aussi imprégné du lieu où il a été enregistré. Ici, dès les premières secondes, c'est une plongée immédiate en pleine nature, avec cette ambiance si particulière de paix et de bien-être teintée de mysticisme. La musique semble distante, comme si elle ne sortait pas des cordes de l'auteur mais directement imprégnée dans la nature même.

Fermez les yeux et écoutez Songs Of Green Pheasant, expérience garantie.

Nightfall (For Boris P.) (from Songs Of Green Pheasant)


jeudi 5 novembre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Bob Dylan


Bob Dylan - I Don't Believe You (from Another Side of Bob Dylan)


La séparation d'un couple vu du mauvais côté, racontée par un Bob Dylan acerbe et un peu paumé. Une situation très difficile à vivre où l'incompréhension, la volonté de comprendre et de se racheter se heurte à une attitude morte de l'autre côté qui entraine une impossibilité de comprendre le pourquoi du comment. C'est comme s'ils étaient redevenus des inconnus parmi tant d'autres. Si la tristesse est visible sur toute la chanson, c'est surtout la rancoeur qui ressort au final, avec ce dernier couplet particulièrement acerbe et très explicite. Dylan est encore jeune quand il écrit cette chanson, bien avant sa période rock, mais déjà il montre tout le génie de son écriture...

I can't understand,
She let go of my hand
An' left me here facing the wall.
I'd sure like t' know
Why she did go,
But I can't get close t' her at all.
Though we kissed through the wild blazing nighttime,
She said she would never forget.
But now mornin's clear,
It's like I ain't here,
She just acts like we never have met.



mercredi 4 novembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// Sigur Ros


Sigur Ros - Untitled #1 (Vaka)


C'est en revoyant ce clip cet été que le Comité des Oranges a décidé de naître, se disant qu'il y avait des clips comme celui-ci qui mériteraient d'être connus de tous. Mais qui ne le sont pas, car ils ne sont pas pensés dans un format M6 hits.

A quoi ressemblera le monde de demain ? La réponse de Sigur Ros oscille entre poésie et vision d'horreur, entre innocence et destruction.

Des enfants qui sortent avec enthousiasme dans la cour de l'école, jouant avec des masques à Gaz sur des carcasses de voitures brûlées, sous un ciel rouge-sombre surplombant un sol noir de cendre consumée. Des enfants qui jouent avec des bonhommes de lave volcanique en hiver, des enfants heureux parce qu'ils n'ont pas connus d'autre décor, des enfants heureux jusqu'à un tragique accident...

Le clip est à voir en entier, ne vous laissez pas décourager par la lenteur avec laquelle il avance car la fin n'en est que plus forte.


mardi 3 novembre 2009

#2 Le concert du mardi /// Radiohead


Radiohead - Just (Hit Machine 1996)

En 1996, Radiohead se rend au Hit Machine (de Charly et Lulu!). Pour eux, il s'agit de promouvoir l'album The Bends et leur single Just. Pour la production de l'émission, il s'agit de jouer Creep, en tête alors du hit parade français (oui les français sont un peu en retard). Creep, cette chanson qui datait déjà à l'époque de 4 ans et qu'ils ne pouvaient plus trop voir en boite. Au vu du caractère de l'émission et de la demande étonnante de la production, les membres se sont donc données à coeur joie sur scène. Pas de Creep en vu malgré un passage de l'extrait du clip pour présenter la chanson, c'est le playback de Just qui se lance. Le groupe va alors enchainer les "performances" : Johnny joue de sa guitare avec la main gauche, et se met à chanter sur le refrain, Ed fait des "effets de styles" à voir, et Thom s'arrête de chanter en plein milieu des couplets pour prendre entre autres des poses de... bodybuilder...

Une vidéo très drôle et assez méconnue à voir.

lundi 2 novembre 2009

#1 La chanson du lundi /// Charlotte Gainsbourg


Charlotte Gainsbourg - IRM


Après Air en 2006, c'est au tour de Beck de collaborer avec Charlotte Gainsbourg. Loin d'être un simple invité de marque, Beck a composé, produit, mixé et écrit (en partie) l'album.

La chanson titre, intitulée IRM, est construite sur de vrais bruits d'IRM. Pourquoi choisir comme instru des sons d'IRM me direz-vous ?

"J’ai fait beaucoup d’IRM après un accident de ski nautique, et alors même que je passais les examens, je me disais qu’il fallait faire quelque chose de ces sons. J’ai fait tellement d’IRM (...) que ce son m’est devenu familier, il n’était plus du tout dérangeant pour moi. Et puis rythmiquement il y a quelque chose dans le bruit de ces machines. Ça ne m’a pas bercé, mais presque. J’avais envie de leur rendre ça."