mardi 31 août 2010

#2 Le concert du mardi /// Arcade Fire


Arcade Fire - Wake Up
(Rock en Seine 2010)


Concert du mardi oblige, restons encore un peu sur Rock en Seine et sur l'inoubliable final du concert d'Arcade Fire.

22h50 : Une pluie fine et discrète s'abat lentement sur la Grande Scène de la porte de Saint Cloud. Le ciel menaçait tout le week end, mais c'est finalement au dernier moment, le dernier jour, à la dernière heure que le déluge s'est enclenché, sur les nombreuses guitares d'Arcade Fire.

Après 8 heures d'attente, une envie de toilettes grandissante accentuée par la pluie naissante, un concert des Ting Tings pour ne pas perdre sa place devant les Arcade et 50 minutes d'un concert déjà mythique, parfait mélange des 3 albums du groupe, le leader Win Butler stoppe toute activité et prend le micro, mais pas pour chanter.

22h55 : "Nous sommes contraints d'arrêter le concert car nous risquons l'électrocution, mais nous essayons de revenir le plus vite possible pour vous jouer une autre chanson." (approximativement traduit de l'anglais)

Parapluies savamment déployés, 35 000 personnes se recréent un toit avec bâches et parapluies, puis la Grande Scène est petit à petit recouverte de plastique pour protéger les instruments. Le public attend en continuant d'acclamer le groupe (qui doit sourire dans les loges) dans l'espoir de le faire revenir. Suburban War, Tunnels, Rebellion, Crown Of Love, Neon Bible, tant de chansons encore qui n'ont pas été jouées.
Frustration, attente, espoir, dos mouillé.
Il pleut de plus en plus, puis de moins en moins, mais toujours, encore, et l'attente s'accompagne des gouttes d'eau qui tombent des parapluies dans nos cous.

23h : Le groupe revient tel une délivrance pour jouer une dernière chanson, Wake Up, acoustique oblige pour éviter de mourir électrocuté. Il en ressort une version improvisée, unique. La distance marquée par la fascination que suscite le groupe laisse alors place à l'intimité, avec pour seul barrière entre le groupe et le public des dizaines de milliers de parapluies entremêlés.

23h30 : Tout le monde repart trempé, les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles.



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