mercredi 30 septembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// MGMT


MGMT - Kids


On a entendu cette chanson tout l'été. Pourtant, je n'avais jamais vu son clip avant la semaine dernière. Et pour cause, ce n'est pas vraiment le genre de clip à passer sur Virgin 17 ou W9.

Véritable court métrage, ce clip laisse place à plusieurs interprétations, si l'on en croit les débats ouverts sur Youtube.

Je propose donc à mon tour mon interprétation :
Un enfant entouré de monstres, excepté sa mère.
Une mère qui justement est la seule à ne pas prendre soin de son fils.

Une jolie métaphore du regard tronqué qu'un enfant peut porter sur ce qui l'entoure, et sur l'amour inconditionnel que l'on porte à ses parents, même lorsque que ce sont eux les vrais monstres.



(le clip met un peu de temps à démarrer, désolé pour le blabla avant, mais c'est la seule version que j'ai trouvée).

mardi 29 septembre 2009

#2 Le concert du mardi /// Muse (a de l'humour)


Muse - Uprising


Mettre une vidéo live du dernier single de Muse peut sembler plutôt étrange je vous l'accorde. Le morceau est bon sans être exceptionnel, il plaira sans doute aux amateurs du groupe mais pas plus. Non, l'intérêt de cette vidéo se trouve autre part. Invités dans une émission de télévision italienne, les membres du groupe ont été obligés comme tout un chacun de faire du play-back, chose qu'ils n'aiment vraisemblablement pas faire...

Qu'à cela ne tienne, ils se sont vengés à leur façon et avec un certain sens de l'humour. Au jeu des chaises musicales, le batteur se retrouve ainsi propulsé dans la peau d'un chanteur/leader crooner à lunettes, le bassiste devient guitariste, tandis que derrière, Matthew Bellamy s'en donne à coeur joie à la batterie. La présentatrice semble ne pas avoir compris la supercherie (et l'humour) du groupe puisqu'elle va elle-même interviewer le faux chanteur à la fin du morceau, qui n'en revient pas lui-même, mais qui joue son rôle de leader jusqu'au bout.

Il faut l'avouer, la vidéo est très drôle.


lundi 28 septembre 2009

#1 La chanson du lundi /// Interpol



Interpol - The New (from Turn On The Bright Lights)



Vendredi, je vous parlais de The XX (ici), un groupe qui me fait doucement penser à Interpol. Il me paraissait donc normal de choisir Interpol comme chanson du lundi cette semaine.

Leur premier album Turn On The Bright Lights, sorti en 2002, frôle la perfection et est considéré par le Comité des Oranges comme le meilleur album de l'année 2002 (pourtant très bonne musicalement avec notamment les Notwist et les Flaming Lips) Personnellement, il ferait même parti de mes 20 albums préférés. Et The New est pour moi la meilleure chanson de l'album. Pas celle que l'on préfère de prime abord, mais plutôt celle que l'on redécouvre après plusieurs écoutes.

La chanson témoigne d'une incroyable intensité émotionnelle, mise en scène par une parfaite montée en puissance que l'on voit à peine se dessiner. Très vite, on arrive aux 2 dernières minutes du morceau, sublimes de violence contenue, qui à chaque écoute me donne envie d'avoir mal, juste pour justifier l'écoute de cette chanson dans les plus hauts décibels.

vendredi 25 septembre 2009

#5 La découverte du week-end /// The XX


Connaissez-vous... The XX?

The XX, ce sont 4 jeunes londoniens, moyenne d'âge 19 ans, sur le marché depuis 2005 seulement, un premier album sorti depuis la rentrée 2009, et déjà considéré comme l'un des meilleurs albums de l'année 2009 (qui n'est certes pas la plus riche musicalement parlant).

The XX me fait penser à du Joy Division ou à du Interpol, auxquels on aurait ajouté un "supplément douceur". Comme si The XX avait le pouvoir de faire de la coldwave en moins "cold" et en plus "wave" ; en y retirant l'aspect froid, brutale et industriel.

Les rythmes hypnotiques et les guitares graves et résonnantes de la coldwave prennent ici une dimension élégante et délicate, entre timide sensibilité et nonchalante désinvolture. Un étonnant paradoxe, complètement addictif voire obsédant à l'écoute.

Je vous laisse écouter :



Bon Week end.

jeudi 24 septembre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// The Mountain Goats


The Mountain Goats - Pale Green Things (from The Sunset Tree)

"Made possible by my stepfather, Mike Noonan (1940-2004): may the peace which eluded you in life be yours now"



Pour célébrer la sortie du nouvel album des Mountain Goats The Life Of The World To Come et leur concert au Point Ephémère le 13 octobre prochain, nous avons décidé de laisser les lyrics du jeudi à son leader John Darnielle, comme il en sera souvent le cas sur ce blog. Pourquoi? Parce que peu de paroliers arrivent à insuffler autant de vie à tous ces petits détails de la vie que beaucoup d'autres auteurs jugeront inutiles et dispensables. Non, pour John Darnielle, ce sont ces petits moments de l'existence qui sont le miroir des sentiments humains.

Sur l'autobiographique The Sunset Tree, John Darnielle raconte son enfance meurtrie avec sa soeur, où battu par un beau-père imprévisible et délaissé par un mère faible et lâche, il se réfugie tant bien que mal dans le monde de la musique. Les sentiments contradictoires de ce jeune adolescent fusent alors, que ce soit la haine vis-à-vis de ce beau-père violent allant jusqu'à l'envie de meurtre (Lion's Teeth), la solitude (Hast Thou Considered The Tetrapods), la peur et la recherche du réconfort (Dance Music), l'envie de s'enfuir (This Year), la rancoeur vis-à-vis de cette mère "absente" (Up The Wolves), où la mauvaise estime de soi qu'il ressort de ce vécu (Song For Dennis Brown).

Mais ce qui fait aussi la force et la justesse de cet album, c'est quand John Darnielle montre ce sentiment de dépendance et malgré tout d'amour qu'il porte à son beau-père, qui reste la seule véritable personne dans sa vie, aussi bien le porteur de tous ses malheurs que son possible sauveur (Dinu Lipatti's Bones, Dilaudid). Et c'est quand viennent les deux dernières chansons, bien des années après, qu'on découvre toute la beauté de cette histoire. car malgré cette enfance meurtrie, il a fini par s'en sortir, et c'est bien l'amour qui est vanté dans Love Love Love et le pardon qui inspire Pale Green Things. Quand, des années plus tard, le jeune homme devenu adulte revoit son beau-père pour une course de chevaux, il ne voit là qu'un vieillard affaibli et apeuré, dont le regard n'est plus porté que vers ce no man's land, cette mort qui semble l'attendre au bout du couloir. Les rôles sont inversés, la vie pour l'un, la mort pour l'autre. Et c'est peu avant cette mort annoncée que le jeune adulte décide alors de pardonner, car quelque soit ce qui s'est passé, tout cela appartient au passé, l'avenir peut maintenant se dessiner. Une volonté de pardonner qui n'enlève en rien les horreurs vécues, non, juste pardonner, pour tourner la page, revivre, comme ce soleil qui disparaît le soir au pied d'un arbre sans feuilles, pour renaître autre part le matin venu.


Got up before dawn

Went down to the racetrack.

Riding with the windows down

Shortly after your first heart attack.

You parked behind the paddock,

Cracking asphalt underfoot,

Coming up through the cracks

Pale green things

Pale green things


We watched the horses run their workouts.

You held your stopwatch in your left hand

And a racing form beneath your arm,

Casting your gaze way out to no man's land.

Sometimes I'll meet you out there

Lonely and frightened.

licking my tongue out at the wet leaves


Pale green things

Pale green things


My sister called at three a.m.

Just last december.

She told me how you'd died at last, at last

And that morning at the race track was one thing I remembered.

I turned it over in my mind

Like a living chinese finger trap.

Seaweed and indiana sawgrass


Pale green things

Pale green things


mercredi 23 septembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// Naive New Beaters


Naive New Beaters - Live Good

Arf! je préparais depuis dimanche mon petit article concernant le clip du mercredi. Un article en bonne et due forme, fouillé mais concis, avec de l'analyse, des références et même une blague en guise de chute!
Sauf que voilà, ce matin, en me baladant à l'improviste sur Youtube, je suis retombé sur ce clip des Naive New Beaters, que je n'avais pas vu depuis lustres mois. Changement de plans, j'ai craqué.

J'aime le côté bricolo de ce clip, qui sent bon le fait maison avec peu de moyens. Un peu à la Justice avec ses T-shirts, mais sans faire appel à un illustrateur ultra-trendy à 14 999,99 euros de l'heure. En plus , les Naive New Beaters, ils ont l'air sympas. Le chanteur ressemble à un mauvais sosie du leader des Red Hot Chili Peppers (preuve ici), et le groupe a bien compris qu'Internet pouvait s'apparenter à une immense cour de récré dans laquelle on peut facilement s'éclater, youhouh!

Certes, le clip date maintenant de plusieurs mois et de plusieurs centaines de milliers de vues, mais comme on est que mercredi, on a le droit de mettre quelque chose que l'on connaît déjà. D'autant que leur album n'est sorti qu'en juin dernier.

Pour finir, disons que les Naive New Beaters sont un bon exemple pour démontrer qu'une bonne idée de clip et ainsi qu'une bonne utilisation du net sont une excellente façon de faire émerger un jeune groupe, même quand le chanteur met les pulls les plus horribles du monde.

mardi 22 septembre 2009

#2 Le concert du mardi /// PJ Harvey


PJ Harvey - Grow Grow Grow

Pour la promotion de son album White Chalk, PJ Harvey s'est retrouvé propulsée dans l'émission de Guillaume Durand "Esprits Libres". Seule sur scène, munie uniquement d'une autoharp, PJ Harvey surprend par sa force et sa finesse vocale, et le magnifique morceau Grow Grow Grow qu'elle interprète semble comme sortir de nulle-part, et laisse le spectateur désarmé, médusé, grandi.

lundi 21 septembre 2009

#1 La chanson du lundi /// R.E.M. (feat. Jim Carrey)


R.E.M. (feat Jim Carrey) - This Friendly World (from movie Man On The Moon)


En 1999, Milos Forman, déjà connu pour le très réussi Vol Au Dessus D'un Nid de Coucou (avec Jack Nicholson) réalise le film Man On The Moon. Retraçant la vie du célèbre comique américain Andy Kauffman (1949-1984), joué par Jim Carrey, le film est appuyé par une bande-son signée R.E.M.. Sa vie, son oeuvre et son méliorisme indéniable sont magnifiés dans cette scène de l'enterrement, où Andy passe une vidéo de lui-même chantant cette célèbre reprise. Chantée par Jim Carrey seul dans le film, la version studio est un duo entre Jim et Michael Stipe, le chanteur de R.E.M. Vous risquez d'être surpris par Jim Carrey, sa voix fait jeu quasi-égal avec Michael Stipe. Pour le film, c'est à voir absolument...

vendredi 18 septembre 2009

#5 La découverte du week-end /// Rachel's


Connaissez vous... Rachel's?

Ce groupe de post-rock n'en est pourtant pas à son coup d'essai puisqu'il a déjà enregistré 6 albums depuis sa création en 1991. Le dernier album n'est d'ailleurs pas récent non plus, Systems/Layers, sorti en 2003. Post-rock donc, quasi-intégralement instrumental, qui puise à la fois sa source dans la musique classique et dans des anciens groupes comme Slint.
Le comité vous propose ici une chanson apaisante pour bien commencer le week-end.

Rachel's - Water From The Same Source (from Systems/Layers)

jeudi 17 septembre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Of Montreal (bis)


Of Montreal - City Bird (from Satanic Panic In The Attic)



Il faudrait plusieurs articles pour montrer tout le talent de parolier de Kevin Barnes, le leader d'Of Montreal. La semaine dernière nous vous montrions son goût pour l'humour et l'excentricité avec Chrissy Kiss The Corpse. Il faut l'avouer, le groupe est surtout connu pour ce genre là, mais ce serait pourtant bien réducteur que de s'y arrêter. En cherchant un peu plus en profondeur, on se rend compte que Kevin Barnes sait aussi utiliser son génie pour écrire des paroles plus sensibles et intimes. Les exemple de manquent pas, comme l'amour non réciproque raconté dans The Hollow Room et Eros's Entropic Tundra. Aujourd'hui, c'est City Bird qui fera l'objet de l'article. N'avez-vous jamais vu les oiseaux des villes comme autre chose que des bêtes nuisantes qui n'ont rien à faire dans vos pattes? Avec cette courte chanson et ces quelques mots, il se pourrait bien que Kevin Barnes vous fasse changer d'avis...

City bird, haven't you heard
Hasn't anybody told you?
These city blocks can't hold you
Your place is in the sky, how can I show you?

City bird, haven't you learned
Of the boundlessness of your freedom?
The sky is your blue kingdom
You neglect your wings like you don't need them

City bird, maybe these hands that feed you need you
Maybe you understand that, city bird...

mercredi 16 septembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// The Shins


The Shins - Sleeping Lessons

Le dernier album en date des Shins, Wincing The Night Away, ne contient pas que l'un des plus grands tubes de la décennie, Australia. Non, bien d'autres perles ornent cet album trop sous-estimé à notre goût. Sleeping Lessons en fait partie.

La première chanson de l'album tient son rôle d'introduction à la perfection et va même plus loin, l'explosion musicale de la deuxième partie frôlant le génie d'Australia, qui la suit sur l'album. Sleeping Lessons a aussi fait l'objet d'un clip plutôt étonnant. Insomnie, troubles de la vision et jeux de lumières font ici très bon ménage avec création artistique.

Car c'est dans cet atmosphère à la fois d'enfermement et d'isolation (la pièce) et d'ouverture au monde (la ville derrière) et non dans la lumière du jour que la femme du clip puise son inspiration. La lumière de la ville se juxtapose ici aux troubles de la vision de la femme et c'est de ce chaos lumineux et sombre à la fois que naîtra finalement son oeuvre, peinte sur le mur de sa chambre et métaphore de l'insomnie dont elle semble souffrir, que nous vous laissons découvrir. Une excellente chanson pour un excellent clip, que demander de plus?

mardi 15 septembre 2009

#2 Le concert du mardi /// Monsters Of Folk


Monsters Of Folk - 18/11/2009 @ l'Elysée-Montmartre


Les Monsters Of Folk, sorte de dream-team regroupant Jim James de My Morning Jacket, Conor Oberst de Bright Eyes et M. Ward seront en France le 18 novembre! Ils viendront vous présenter les chansons de leur premier album éponyme, qui lui sortira la semaine prochaine, le 22 septembre. Venez donc nombreux à l'Elysée-Montmartre!


lundi 14 septembre 2009

#1 La chanson du lundi /// David Bowie


David Bowie - The Man Who Sold The World


Tout le monde ou presque a déjà vu cette vidéo de Kurt Cobain interprétant The Man Who Sold The World en live accoustique. Très belle chanson, c'est un fait. Mais ce qu'un certain nombre de gens ne sait pas, c'est qu'il ne s'agit que d'une reprise. Rendons à César ce qui appartient à César, surtout quand ce César là n'est autre que David Bowie. En effet, 22 ans avant la célèbre reprise de Nirvana, au début de l'année 1971, le jeune David Bowie, âgé alors de 24 ans, sortait son deuxième album intitulé The Man Who Sold The World. Et la chanson titre, bien différente de sa reprise, se démarque déjà du reste de l'album par sa richesse et son inventivité. Et cette chanson n'est que le prémice de ce qu'allait faire David Bowie peu après, avec la sortie des deux albums qui lui apporteront son succès légendaire et indéniable, Hunky Dory (1971) et The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972).

vendredi 11 septembre 2009

#5 La découverte du week-end /// Bowerbirds


Connaissez-vous... Bowerbirds ?

La petite troupe menée par Phil Moore et dont John Darnielle des Mountain Goats dit d'eux qu'ils sont sa "new favorite band in forever" n'est pas très connu en France, voir pas du tout. Ca n'a pas empêché l'équipe des Concerts à Emporter de les persuader d'aller faire quelques chansons en plein New York, un après midi, dans une voiture fenêtre ouverte. La musique simple et grâcieuse des Bowerbirds s'impose ici tout en douceur aux passants de la Big Apple. Vous aussi, laissez vous entraîner par ces mélodies folks aux accents proches d'un Andrew Bird...


En bonus le lien direct pour voir l'intégralité du concert à emporter

jeudi 10 septembre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// Of Montreal


Of Montreal - Chrissy Kiss The Corpse (from Satanic Panic In The Attic)


Les membres d'Of Montreal ne sont pas connus que pour leurs excentricités musicales, ou leurs tenues d'un gôut douteux, ils savent aussi nous amuser par leurs paroles. La preuve avec cette Chrissy, qui n'a d'autre passion que... d'embrasser les morts. Alors quand une vieille dame tombe sous la main de Chrissy et ses amis, et que des policiers s'en mêlent, je vous laisse imaginer. Non, vous n'y arriverez pas, car dans le monde d'Of Montreal, rien n'est prévisible, ni la musique, ni eux, ni leurs personnages, tout baigne dans un certain brin de folie, et c'est pour ça qu'on les aime.

On a bus stop bench sat an ancient lady
It was clear she was dead, yeah, we all could agree
And that death had arrived quite unexpectedly
Because the poor wretch died with a book on her knee

Chrissy kiss the corpse
Chrissy kiss the corpse

David drew a mustache under her nose
Nick put a burning match between her toes
I put a cockroach in her pantyhose
Chrissy put on some lipstick and struck a dramatic pose

Chrissy kiss the corpse
Chrissy kiss the corpse

Chrissy's such a pretty lass
As benign as broken glass
No one in her family knows
The vile hobby that she chose

Some cops came by so we hid behind a tree
I peeked out and they noticed me
And said fondling the dead is a felony
But you got nothing to fear because we only came to see

Chrissy kiss the corpse
To see Chrissy kiss the corpse

Chrissy's such a pretty thing
Gentle as a scorpion sting
No one ever would suspect
That her mind's completely wrecked

mercredi 9 septembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// The White Stripes


The White Stripes - Fell In Love With A Girl

Le très influent site pitchforkmedia (que nous recommandons à tout amateur de musique) l'a classé meilleur clip de la décennie, ça méritait donc bien un article sur notre blog. Ici, ce n'est autre que le réalisateur français Michel Gondry qui est au commandes de ce clip. Auteur notamment des films Eternal Sunshine Of The Spotless Mind et Be Kind Rewind, il a travaillé sur de nombreux clips d'artiste comme Beck, Bjork, Massive Attack, et les White Stripes. C'est aussi à lui qu'on doit un épisode de la malheureusement peu connue mais très drôle série Flight Of The Conchords. Michel Gondry fait donc beaucoup de choses, mais il les fait bien. La preuve en image:

mardi 8 septembre 2009

#2 Le concert du mardi /// The Flaming Lips (bis)


The Flaming Lips - Can't get you out of my head
(Kylie Minogue Cover)



La semaine dernière, on parlait des concerts magiques des Flaming Lips (ici). Pour faire écho à ce post, voici une de leur reprise live d'une chanson de Kylie Minogue. Parce que la scène, ça sert aussi à faire des expérimentations sur ces chansons ou sur celles des autres.

Promis, la semaine prochaine, on passe à quelqu'un d'autre!

lundi 7 septembre 2009

#1 La chanson du lundi /// Okkervil River


Allez, c'est reparti. Nouvelle semaine, nouvelle chanson, nouvelle humeur. Aujourd'hui, la tendance sera au sentimental. Alors pour ceux qui ne seraient pas d'humeur, une deuxième option plus rock'n'roll vous attend en fin d'article.

Option 1
Okkervil River - It Ends With A Fall (from Down The River Of Golden Dreams)



Il y a des chansons comme ça, plus on les écoute, plus on les aime. Avec le temps et les nombreuses écoutes, on finit par en percevoir la richesse. It Ends With A Fall en fait partie. La chanson est d'une intensité et d'un réalisme émotionnels déconcertants. Et c'est seulement après un an et des dizaines d'écoutes que sa beauté et sa justesse ont fini par m'atteindre.

Un homme qui tombe amoureux de sa meilleure amie... Elle qui ne s'en rend pas compte... Lui qui la voit fréquenter d'autres personnes... Mais qui n'est pas assez fort pour affronter la situation et se sentiments... Alors, plutôt que de se battre, rempli par la frustration et le ressentiment, il préfère se résigner. Il en arrive même à essayer de lui faire du mal, parce qu'elle n'a pas su comprendre ce qu'il ressentait. La fin de la chanson ne pouvait être que tragique.

"I won't let you go, although the moment stole my self-control from us all and it can only end... end with a fall".

Option 2
Okkervil River - Unless It's Kicks (from The Stage Names)

Pour ceux qui ne sont pas d'humeur mélancolique dès le lundi, voici une autre chanson d'Okkervil River, qui saura j'en suis sûr vous donner de l'énergie pour la semaine!

samedi 5 septembre 2009

#6 Le bazar du week-end



Cold War Kids - We Used To Vacation
vs
Wolf Parade - You Are Runner And I Am My Father's Son

Aujourd'hui, on va parler de ressemblance fortuite, de similitude incongrue, d'analogie inattendue ou de correspondance insolente.

D'un côté, on a Cold War Kids, un groupe de rock indé californien qui devient de plus en plus connu depuis l'année dernière.
De l'autre, on a Wolf Parade, un autre groupe de rock indé québequois beaucoup moins connu.

On a donc deux groupes, mais aussi deux chansons très proches au niveau du rythme et des instruments. On ne parlera pas de la similitude des voix tant celle des chanteurs de Wolf Parade est particulière.

Allez, faisons rentrer nos 2 groupes sur le banc des accusés.

Tout d'abord, Cold War Kids avec "We Used To Vacation":


Puis vient Wolf Parade et son "You Are Runner And I Am My Father's Son":


Après une petite enquête, on relève que l'album Apologies To The Queen Mary des Wolf Parade, très très bon d'ailleurs, est sorti sur le prestigieux label Sub Pop en 2005.

La chanson de Cold War kids sort l'année suivante.


Vous préférez laquelle vous ?


vendredi 4 septembre 2009

#5 La découverte du week-end /// Crystal Stilts


Connaissez-vous... Crystal Stilts ?



Et si Joy Division n'était pas mort ? Et si Ian Curtis ne s'était pas pendu dans sa cuisine avec une corde à linge et qu'il avait vécu caché pendant presque 30 ans pour arriver en 2009 avec un nouveau groupe !? Et si...

...Ok j'arrête. En tout cas, çà y ressemble énormément, à Joy Division.
La basse rapide et hypnotique, la guitare industrielle et cinglante, la batterie minimaliste qui résonne froidement, la voix distante et froidement désinvolte.
Pas de doute, on y est.
Joy Division n'est pas loin.
Donc forcément, c'est bien.

Les bonnes musiques, on a souvent envie de leur coller un tas d'étiquettes. En plus, çà fait expert. Ici, on pourrait parler de coldwave, de post-punk ou encore de surf-noise. Crystal Stilts, çà sent bon la revendication à l'anglaise des années 70/80 ou encore la nonchalance "hippie-que" des années 60, mais en plus sombre.

En effet, l'aspect surf music/plage/banana/mai 68 à la Beach Boys s'encre dans l'univers sombre et abstrait du groupe, façon Joy Division. Rien que çà!

Et tout çà en 2009, pour un jeune groupe qui sort à peine son premier album cette année. C'est assez rare pour valoir un article.

En plus, ils font vraiment des clips originaux. Exemple :




jeudi 3 septembre 2009

#4 Les lyrics du jeudi /// The Magnetic Fields


The Magnetic Fields - All My Little Words (from 69 Love Songs)

En 1999, les Magnetic Fields, menés par le chanteur Stephin Merritt, sortent un très bon triple album de 69 chansons d'amour intitulé simplement 69 Love Songs. Parmi celles-ci, une chanson semble sortir du lot. All My Little Words est donc une chanson d'amour, mais une chanson d'amour impossible. L'être aimé n'est pas l'être amoureux, et l'on à beau tout essayer pour arranger les choses (aussi bien l'un que l'autre), et passer de bons moments ensembles, la réalité des sentiments refait surface tôt ou tard. Peut-être doit on alors accepter que c'est parce qu'il est éphémère que l'amour est beau (It is your wings that make your beautiful). Qu'importe, la fatalité de la séparation est quand même dur à accepter (deuxième paragraphe). Ce problème est donc à la base de la chanson, traitée de manière très sobre et efficace de la part de Stephen Merritt, parfaitement mis en musique par les membres d'un groupe à l'heure actuelle encore peu connu.


You are a splendid butterfly

It is your wings that make you beautiful

And I could make you fly away

But I could never make you stay


You said you were in love with me

Both of us know that that's impossible

And I could make you rue the day

But I could never make you stay


Not for all the tea in China

Not if I could sing like a bird

Not for all North Carolina

Not for all my little words

Not if I could write for you

The sweetest song you ever heard

It doesn't matter what I do

Not for all my little words


Now that you've made me want to die

You tell me that you're unboyfriendable

And I could make you pay and pay

But I could never make you stay


Not for all the tea in China

Not if I could sing like a bird

Not for all North Carolina

Not for all my little words

Not if I could write for you

The sweetest song you ever heard

It doesn't matter what I do

Not for all my little words


It doesn't matter what I do

Not for all my little words...


mercredi 2 septembre 2009

#3 Le clip du mercredi /// Coldplay


Coldplay - Strawberry Swing


Notre post d'hier se finissait sur un tragique constat. Aujourd'hui, si vous voulez voir les Flaming Lips en concert en France, il vous faudra d'abord acheter une place pour Coldplay...

La transition était toute trouvée. Le clip du mercredi, cette semaine, ce sera Coldplay. Et il ne faut pas voir ici un amour refoulé pour le groupe ou encore une technique pour améliorer le référencement et la visibilité de ce blog.

Non non, il faut bien l'avouer, ce clip est réellement magnifique. En toute objectivité, un des plus beaux que j'ai pu voir récemment. Le chanteur est filmé de haut, allongé sur la route en train de faire de drôles d'acrobaties. Le reste, c'est de l'imagination, de la créativité et surtout de la post-prod. Un univers qui mélange épopée héroïque et quête aventurière romantique.
Le personnage (Chris Martin) évolue comme dans un jeu vidéo, avec un écureuil pour ennemi et une princesse à sauver (Mario sort de ce corps!). Pour les fans, il existe d'ailleurs une déclinaison de ce clip en jeu sur iPhone.


D'autre part, on pourrait aussi noter la forte ressemblance avec ce très bon clip de Beck, 5 ans plus tôt, mais rien d'anormal puisque c'est le même réalisateur qui est aux commandes (le très talentueux Shynola).


Enfin, pour le reste, c'est à dire la musique, eh bien c'est du Coldplay. Même structure, même mélodie, mêmes petites poussées dans les aigüs, sûrement la même veste d'ailleurs, enfin du Coldplay quoi.

mardi 1 septembre 2009

#2 Le concert du mardi /// The Flaming Lips


The Flaming Lips

Les Flaming Lips, c'est d'abord un excellent groupe, qui arrive à manier intelligemment une sorte de pop psychédélique délirante et festive et des textes pour la plupart graves sur l'oppression de la mort et la nécessité de vivre au mieux l'instant présent. Les Flaming Lips posent ainsi le problème en paroles en apportent la solution en musique. On ne saurait faire un blog de musique sans recommander d'écouter The Soft Bulletin et Yoshimi Battles The Pink Robots, deux albums indispensables.


Cette marque de fabrique est encore plus présente en live, où le groupe n'hésite pas sur les moyens pour apporter cet esprit de fête. Des fans en costumes d'animaux se trémoussant sur scène (généralement choisis avant le concert dans le public) aux gros ballons qui voltigent de la scène à la fosse (et réciproquement) en passant par les jets de paillettes incessants, c'est un véritable spectacle que nous offrent les trois musiciens venus d'Oklahoma City. Wayne Coyne possède un arsenal d'objets délirants, comme ses immenses mains ou sa bulle géante qu'il utilise pour se déplacer à son grès dans la foule.

On remarquera par moment qu'il ne chante pas exceptionnellement bien en live et qu'il utilise un guitare pré-enregistrée, mais qu'importe, le résultat est bien là. Le spectateur se trouve dans un état d'éxaltation et de joie intérieure et se surprend à sourire bêtement à la moindre fantaisie de Wayne Coyne. Ce n'est pas étonnant si plus de 3000 personnes ont rejoint le groupe facebook "I've been to a Flaming Lips concert, and now I know the meaning of life". Ce n'est pas etonnant non plus de voir Q Magazine les élir parmi les 50 groupes à voit sur scène avant de mourir, où d'apprendre que Justin Timberlake a joué de la basse déguisé en panda pendant un de leur show...

Ils sortent en cette fin d'année un double album Embryonic, et seront donc en tournée. Gageons que les fans de Coldplay qui auront la chance de les voir en première partie le 6 septembre prochain au Stade de France auront une bien belle surprise....

Do You Realize?? @ Pitchfork Music Festival 2009