jeudi 8 juillet 2010

#4 Les lyrics du jeudi /// Calexico


Calexico - Trigger (from The Black Light)

(Jan Lowe, Mallee Burning)

La musique de Calexico, originaires de l'Arizona, est un savoureux mélange de rock, blues, country et mariachis. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont choisi comme nom le nom d'une ville à la frontière du Mexique: l'influence de la culture mexicaine est bien présente.

Mais le son de Calexico, c'est aussi le son de la solitude, du désert américain, des hautes plaines et la conquête de l'Ouest. C'est un peu l'équivalent musical d'un bon vieux Clint Eastwood ou d'un Sergio Leone, de ces longs silences et de ces grands espaces où le moindre mouvement prend une ampleur démesurée. Comme ici où les moindres notes des solos de guitares semblent retentir de façon particulière.

Et comme dans les films de Clint Eastwood, l'histoire racontée dans Trigger nous ait partiellement voilée. Il semblerait qu'il y soit question de vengeance. Malheureusement, les personnes contre lesquelles le héros se venge s'avèrent être ses amis (ses fellow friends). Quand il met tout le village en feu, il se rappelle de ces moments de jeunesse passés avec eux comme les meilleurs moments de sa vie. Au moment de les abattre, ceux ci crient qu'il ne s'agissait que d'un erreur. De quoi parlent-ils? D'une chose qu'ils auraient commise par le passé et qui pousserait leur ami à la vengeance? On ne le saura pas.

Ce qui est sûr, c'est que dans sa tête, il est obligé de se venger. Comme un homme qui, n'ayant pas mangé depuis des jours, se jette sur de la nourriture avant de disparaitre dans la foule (4ème paragraphe), lui est avide de vengeance. Et comme l'autre sait qu'il ne pourra pas vivre sans manger, lui sait qu'il ne pourra pas vivre sans s'être vengé.

Mais il le sait aussi, les fantômes de ses amis morts qu'il considère comme sa famille le hanteront et lui rongeront les entrailles à tout jamais (The ghosts of his family constantly, gnawing at his insides). Ce soir, il aurait vraiment préféré être celui qui brûle (Wishes it was he who was frying, when he set the whole town on fire). Dans le tableau de Jan Lowe, le feu qui réduit le village en cendres ressemble étrangement à du sang.


Walking south along the river
Never had he found that twist of pleasure
Remembering times when they were younger
Setting the town on fire

And watching as his fellow friends
Fell apart in the wake
Claiming it was all just a mistake
When his finger pulled the trigger

And he shot everyone
It was all just a mistake
When he shot everyone

Nothing will stand in the way
When hunger hasn't eaten for days
Scrounges around to make ends meet
Then disappears into the fray

He hopes for awhile he can reconcile
With the pain that never dies
The ghosts of his family constantly
Gnawing at his insides

He pulls out a worn photo
And an old handmade gun
Wishes it was he who was frying
When he set the whole town on fire

Walks off crying
He shot everyone

----------

Ps: Pour ceux qui aiment Calexico, vous pouvez aussi allez voir l'article sur Bloodflow qu'on avait fait il y a quelques temps.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire